Chapitre 5 : Or bleu

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     Je deshabillais la jeune femme, qui portait des vêtements très poussiéreux, et je trouvais un dispositif intrigant. C'était un espèce d'appareil respiratoire portatif. Il était troué, raison pour la quelle il ne la sauva pas. Je le réparais avec un bout de scotch, et il fonctionna à merveille. Je pouvais enfin respirer en dehors de chez moi. J'avançais sur la planète a la recherche d'un médecin. Le sol était recouvert d'une épaisse couche de neige, dans laquelle on s'enfonçait à chaque pas. Je profitais de l'occasion pour observer le paysage. Il n'y avait rien en réalité. Simplement de la neige, qui s'apparentait plus à de la poussière. Il ne faisait d'ailleurs pas froid non plus, ce que je trouvais étrange en période de neige. Je marchais ainsi pendant deux jours et deux nuits, ce qui ne me donnait pas d'heures concrètes, puisque je n'étais pas sur une planete que je connaissais.

       J'arrivais à un genre de village fantôme. Il n'y avait rien, mis à par de la poussière. Les bâtiments cubiques étaient faits d'une pierre blanche et très solide que je ne connaissais pas. Ils étaient tous identiques, avec une taille qui variait parfois. Je voyais des meubles, incluant des chaises, des tables, et même des lits. La population vivant ici devait être intelligente. Mais les bâtiments ne contenaient rien d'autre que des amas.. de poussières. Le paysage me semblait alors bien triste, avec une nuit sombre masquée par des nuages, et un sol gris toujours recouvert de la même poudre. Où etaient les couleurs ?! Et le médecin aussi.. J'avais compris que je ne trouverais personne en vie sur cette planète. Je cherchais alors ce qui s'apparentait être des médicaments. Il y avait fed pillules dorée émettant une lumière bleue cachée sous un oreiller  je les prenais. Je courais donner cela à la fille. Durant la course, le sol se fissura devant moi, arrêtant celle ci. Une creature cubique au pelage marron en sortit. Il avait un corps de la forme des maisons. Je compris alors que les habitants vivaient dans les ossements  de ces creatures.

     Je ne pouvais pas me battre contre cette creature, j'étais un vampire, pas un loup garou. Je fuyais et arrivait a la maison, dans laquelle je retrouvais le corps inanimé. Je lui fis avaller les pillules, et une étrange lumière se mit à habiter les yeux de la jeune femme qui s'ouvrirent sur le coup. Elle se leva, me pointa du doigt, et s'écria.
-TU N'ES PAS DE CE MONDE, TU N'AGIS PAS DE FAÇON RÉFLÉCHIE, TU TE CONTENTÉS DE TUER LES PLUS FAIBLES ET FUIR LES PLUS FORTS. ET POUR FINIR, TU M'ARRACHES DE MON SOMMEIL ÉTERNEL ET ME RAMÈNE SUR CETTE TERRE DÉSOLÉE.
Je ne savais pas quoi dire. Elle avait raison, d'une certaine façon. Mais d'un autre côté, je n'avais pas vraiment eu le temps de réfléchir, ou du moins je ne m'étais pas accordé ce temps. Elle m'expliqua que nous etions sur la planète Kaputou, une planète dominée par des êtres humanoïdes comme elle, les kaputins. Ils vivent de pillules d'or fins, et d'une lumière bleu appelée "phasm". Du moins vivaient, car, ayant usé toutes les ressources de leurs planètes, ils décidèrent d'extraire  le phasm constituant leur atmosphère. Ce qui eut pour conséquence une destruction de celle-ci, caractérisée par une chute physique de ce qui la composait, cette fameuse "poussière".

    C'était terrible, mais je cherchais avant tout un moyen de rentrer chez moi. Je lui demandais si il restait un peu de ce "phasm" qui semblait posséder quelque chose de magique. Elle m'expliqua qu'une seule larme de kaputin suffit d'obtenir un litre de phasm. Et je ne connaissais qu'une seule kaputine.. Je devais donc la faire pleurer. Pour cela, j'allais utiliser les cheveux de la dinde restés accrochés sur la poubelle.

      Je mettais les cheveux sous le nez de la Kaputine. Sans surprise, l'odeur immonde qui en émanait la fit pleurer. Le phasm récolté, je cherchais a présent comment être sûr de rentrer chez moi. Je marchais sur le plancher de la cabane en réfléchissant, puis je fis simplement ce que je faisais le mieux : n'importe quoi.

     Je jetais le liquide sur la poubelle, et la kaputine sortit de la maison. Je voullais savoir une chose avant de se séparer, son prénom. Je lui demandais donc, et elle me répondit :
-"BERENICE"

L'Arbre Généalogique - ThomasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant