Chapitre 6

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Jules: "J'arrive dans 30 min. C'est bon?"
Je souris en voyant le message.
Moi: "Pas de problème. A toute!"
Je fini de me préparer. Je me brosse les dents, coiffe mes cheveux souvent emmêlés, me fait une natte de côté que j'attache avec un élastique en forme de fleur et choisi une petite jupe à volant rose avec un haut blanc.
Je vérifie que tout est bon: que ma chambre est rangée, que mon bureau est en ordre, que mes peluches sont cachées. Tout est prêt. Mes mains sont moites. C'est bizarre. D'habitude je n'ai pas les mains moites. Je suis stressée et je ne comprends pas pourquoi. Après tout, ce n'est que Jules.
En attendant son arrivée, je décide de lire un roman histoire de me détendre un peu. Impossible. Je ne peux m'empêcher de regarder l'heure toutes les deux minutes et sursaute de peur lorsque j'entends la sonnette.
Je descends les escaliers en trombe, ouvre la porte et tombe sur Jules. Comme à son habitude, il a les cheveux en batailles qui lui donne l'air fou. Je ne peux m'empêcher de sourire malgré moi.
-Hello! Bienvenue chez moi!
-Salut! dit-il et il me fait la bise.
Sa joue est toute douce, c'est bizarre.
Je lui fais la visite vite-fait de ma maison et nous nous installons dans la chambre.
Nous nous mettons ensuite au "travail". Nous rigolons beaucoup et discutons de tout et de rien. La journée passe vite à ses côtés.
Soudain mon père toque à la porte.
-J'ai fait des cookies si vous voulez, propose celui-ci de sa voix timide.
-D'accord, nous répondons en chœur entre deux éclats de rire.
Il sourit et referme la porte.
-Ton père ne te ressemble pas beaucoup, remarque mon ami.
-C'est normal, je réponds. Je suis adoptée.
-Quoi?
Il est sous le choc. Ça me fait rire.
-En fait, mon père a toujours voulu un enfant mais c'est un homme plutôt indépendant alors il a décidé de m'adopter seul.
-Oh je ne savais pas,...
Il fit une pause, les yeux dans le vague.
-Mais, heu... enfin..., commence-t-il.
-Qu'est-ce qu'il y a?
-Qui sont tes parents?
-Aucune idée, je réponds. Et pour être franche, je n'ai pas vraiment envie de le savoir. Ils ont sûrement eu une bonne raison de m'avoir abandonnée.
-Oui c'est sans doute vrai, approuve-t-il.
Nous descendons donc les marches et allons dans la cuisine pour manger les cookies.
Ils sont, comme d'habitude, excellents. Je suis habituée depuis longtemps à cette merveille cullinaire. Mais pas Jules.
Je jette un coup d'œil vers lui. Il ouvrait de grands yeux, émerveillé. Je ris.
-C'est tellement bon! s'exclame-t-il.
-Je sais, je réponds un sourire aux lèvres.
-Mais genre, vraiment! insiste-t-il.
J'éclate de rire alors en voyant son expression bizarrement sérieuse.
-Je suis amoureux! Crie-t-il presque.
Réalisant ce qu'il vient de dire, il me regarde et rougit.
-Je parle des cookies, précise-t-il.
-Je sais, je le rassure.
-C'est quand-même tellement bon, murmure-t-il pour lui-même.
Puis il se reprend.
-Enfin bref. Je crois qu'on a fini non ?
-Oui je pense que c'est déjà pas mal, je confirme. On a plus qu'à réviser de notre côté et ce sera parfait!
-Bon bah je vais y aller.
Il commence à se diriger vers la porte. Je l'accompagne.
-Ah, au fait, je demande. Tu fais théâtre?
-Non, Arts-Plastiques.
Dans notre école, nous avons deux heures par semaine une matière artistique. On a au choix théâtre, danse, arts-plastiques, musique ou cinéma. Je fais théâtre.
-Cool, je réponds car je ne savais pas trop quoi répondre.
J'ouvre la porte et il sort. Alors que j'allais la refermer il se penche et me fais la bise. Je suis un peu choquée mais je sais que pour Jules c'est normal.
-Pardon, s'excuse-t-il, voyant que je suis perturbée. C'est juste que c'est une habitude chez moi.
-Oui c'est rien, je réponds et je commence à rougir. Bref, salut!
Je lui claque la porte au nez avant qu'il ne s'aperçoive que je rougisse. Je me retourne et découvre mon père qui m'observe en souriant.
-Qu'est-ce qu'il y a? je demande, sèchement.
-Rien, rien, m'assure-t-il.
Je soupire et monte dans ma chambre, le sourire aux lèvres.

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