Prince Emilio

Chapitre 27

PDV Camilla

— Joyeux anniversaire mon bébé ! m'exclamai- je, en le recouvrant de milliers de baisers.

    Diego se mit immédiatement à rire, en tapant des pieds et des mains. Emilio se retourna, les yeux encore remplis de sommeils. Pourtant, un grand sourire venait illuminer son visage quand il croisa nos regards.

— Buon compleanno, mio figlio. Joyeux anniversaire, mon fils, murmura-t-il, en embrassant son front.

— Papa... dit soudainement Diego, en se levant sur ses jambes.

    Emilio le serra davantage dans ses bras, les yeux brillants. Cette scène m'émouvra toujours. Mon petit bout prononçait enfin ce mot et pour le plus grand bonheur d'Emilio, il lui disait presque tous les jours. Ils sont tellement mignons ensembles.

— Câlin collectif, annonça Emilio, en me tirant par le bras.

    Il serrait nos corps contre le sien, en faisant passer ses jambes au dessus des miennes. Il m'embrassa le front, en faisant la même chose à Diego.

— Dire qu'il a déjà deux ans, souffla-t-il, en le regardant, l'air triste.

— Il te reste tant d'années à être auprès de lui, Emilio, dis-je, en posant une main sur sa joue.

— Je le sais bien. Mais cela n'empêche de me faire encore ressentir cette culpabilité.

— Profitons de cette journée, Emilio, continuai-je, en lui souriant tendrement.

    Il acquiesça de la tête, en me rendant mon sourire. Emilio se leva ensuite, en prenant Diego dans ses bras. Il me tendit une main, que j'acceptais avec un grand sourire.

Cette journée serait définitivement parfaite.

**

— Tu n'étais pas obligé, tu sais... dis-je, gênée, les yeux encore émerveillés.

— Oh si, crois-moi."

     Une grande salle avait été entièrement aménagée pour l'anniversaire de Diego. Des ballons de toutes les couleurs remplissaient la pièce, ainsi que des jouets par milliers. Il y avait plusieurs buffets mis à disposition, une montagne de cadeau qui l'attendait. Oui, Emilio n'avait pas fait les choses à moitié...

    Il avait invité plusieurs personnes de son entourage, en passant évidemment par ses deux frères. Les deux étaient bien sûr venu me saluer tantôt. Angelo était accompagné de sa femme et de sa petite fille, Aurore.

    Quant à Demetrio, cheveux noirs et yeux bleus, il était venu seul. Il s'est montré très sympathique avec moi, mais néanmoins, il reste plus réservé que ses deux grands frères. Il fait mystérieux, je trouve.

   Diego était donc, en ce moment même, entrain de s'amuser avec la fille d'Angelo et de Flora. Emilio a bien entendu engagé plusieurs photographes, afin qu'ils immortalisent cette merveilleuse journée.

    Je n'avais pas été mise au courant de toute cette cérémonie. Je trouvais que cela était un peu trop, mais je n'avais pas osé lui dire. Quand j'avais fêté les un an de mon petit bout, c'est sûr qu'il n'y avait pas autant de monde, à part mes voisins et Mary. Alors que là... Nous pourrions penser et presque croire, que nous allions sacrer le nouveau roi.

    Mais mon malaise se dissipait quand je voyais mon ange le sourire aux lèvres, entrain de courir de partout. Toujours sur la surveillance d'Emilio, évidemment.

   Nous avions reçus une montagne de cadeaux et j'étais sûre qu'avec cela, Diego aurait pu fêter cinq anniversaires en même temps. C'était beaucoup trop, encore une fois... J'aurai aimé passer cette journée avec juste Emilio et notre bébé, mais à ce que je vois, les choses sont toujours et seront encore faites en grands.

— L'heure de l'ouverture des cadeaux arrivent, m'annonça Emilio, en déposant un furtif baiser sur mes lèvres.

    J'acquiesçais de la tête, en m'avançant un peu, mais Emilio me retint directement.

— Je vais le faire, reste là, dit-t-il, le sourire aux lèvres.

— Ah... d'accord... répondis-je, en le regardant déjà partir.

    Il prit d'un mouvement Diego dans ses bras, avant de le poser sur un fauteuil et de lui apporter son premier cadeau. Le mien. Mon sourire revenait aussitôt, tandis qu'Emilio l'aidait à déchirer le papier. Une fois arrivée, Diego bougea dans tous les sens, impatient de tenir sa poupée dans les bras.

    Étant un grand fan de mes cheveux, ainsi qu'Emilio, je lui avais acheté une poupée, mais qui représentait un garçon avec de longs cheveux.

— Mon Dieu... Acheter une Barbie à ce petit... Ce n'est vraiment convenable, entendis-je soudainement murmurer, près de moi.

    Je me retournais, dévisageant la femme qui venait de prononcer cela.

— Surtout qu'elle n'a pas l'air neuve, continua-t-elle, en levant les yeux au ciel.

    Mon cœur se serrait directement et je détournais vite mon regard, la boule au ventre, afin de regarder Diego. Le deuxième cadeau arriva rapidement et mon petit bout ne cessait de sourire et de tendre les bras. Emilio lui enleva soudainement ma poupée, en la posant sur la table.

    Je les regardais, en voyant Diego serrer contre lui la nouvelle peluche qui devait faire au moins deux fois sa taille. Je faisais abstraction de ma gorge nouée, puis attendais sagement que la cérémonie des cadeaux se termine. Il nous a fallu plus d'une heure, avant que tout cela ne se finisse.

    Emilio revenait enfin vers moi après être resté avec Diego tout le long ; il tenait sans sa main gauche ma poupée. Il m'embrassa immédiatement le front, un sourire en coin.

— Dire que des personnes achètent ce genre de cadeau à notre fils... souffla-t-il, contre mes cheveux.

    Je me reculais brusquement, avant de lui demander de quoi il parlait.

— La poupée à moitié usée, me répondit-il, en me la tendant l'air dégoûté.

La poupée à moitié usée...