Bonus 2

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PDV Emilio

Quelques années auparavant.

— Sir, voulez-vous plus de gardes à votre disposition où cela sera suffisant ? me demanda Sergio près de moi, tandis que je passais une main exaspérée dans mes cheveux blonds.

— Cela suffit. Je n'ai pas besoin de me retrouver accompagné de cinquante hommes pour une exposition, dis-je avec agacement, en me levant pour enfiler mon manteau.

    Je passais devant mon second conseiller, prêt à partir de ce palais pour prendre l'air. Et surtout, m'éloigner de mes grandes responsabilités. Plus tard je montais donc dans la voiture royale, celle-ci ne perdant plus de temps pour démarrer.

— Vous comptez rester combien de temps là-bas, votre altesse ? me demanda soudainement Henry, en regardant toujours droit devant lui.

— Je ne sais pas. Certaines œuvres méritent plus mon intention que d'autres. Cela dépendra de moi.

    Je préférais ensuite me terrer dans le silence, impatient de visiter cette énième galerie d'art. Quelques minutes plus tard nous étions finalement arrivé, et je sortais de la voiture sans attendre.

— Sir, attendez ! s'exclama immédiatement Henry, tandis que je le saluais d'un geste bref de la main.

    Je me dépêchais de marcher en direction de l'entrée, apercevant déjà au loin quelques hommes et femmes se tenir droit. Arrivé à leur hauteur, ils m'offraient tous des sourires, visiblement ravis que je vienne visiter ce lieu qui plus tard, serait davantage connu dû à ma visite.

— Bonjour votre altesse. C'est un honneur de vous recevoir ici, déclara sans plus tarder un homme, en me guidant de la main.

    D'un simple hochement de tête, je pressais le pas, heureux de pouvoir me retrouver au beau milieu de ces tableaux. Malgré le fait qu'il y avait encore quelques personnes qui osaient me prendre en photo, je faisais abstraction de tout ceci et continuais donc mon chemin. Je prenais mon temps pour admirer chacune des œuvres, trouvant un malin plaisir à rester près des quelques visiteurs qui se trouvaient ici. Leur teint devenait soudainement pâle dès qu'il me reconnaissait.

— C'est magnifique. Ne trouvez-vous pas ? demandai-je à l'intention d'une femme âgée, en la voyant ouvrir sa bouche en grand.

    Je riais intérieurement, fourrais mes mains dans mes poches, puis continuais d'avancer. Soudainement, je repérais une seconde victime à terroriser. Maintenant à ses côtés, je pouvais sentir une agréable odeur de fruit titiller mon nez. Contrairement à la femme âgée, cette jeune femme sentait divinement bon. C'était doux, agréable et appréciable.

    Néanmoins je ne pouvais apercevoir son visage. J'étais légèrement en retrait derrière elle. Je pouvais simplement apercevoir ses cheveux bruns, assez longs, qui étaient enfermés dans une queue de cheval basse. Alors involontairement, mon regard continuait de la parcourir, s'attardant aussitôt sur ses jolies courbes.

Et également les coutures de son jean ma fois, très intéressantes au niveau de son postérieur...

    Sourire séducteur aux lèvres, je décidais de me rapprocher d'elle, ne me gênant pas pour la titiller de mon épaule. Mais étrangement, la jeune femme ne bougea pas. Elle restait droite, les bras croisés. Je décidais donc de reproduire mon geste, lui donnant une faible pression contre son épaule. Et une nouvelle fois, elle ne bougea pas. Elle restait figée devant ce tableau aux couleurs froides.

    Un grommèlement de mécontentement m'échappait, alors que je décidais de me rapprocher pour admirer ce visage à moitié caché par ses cheveux. Je me penchais donc, avant de constater que...

Mio Dio.

La jeune femme était tout à fait à mon goût. Même, beaucoup trop.

    Des yeux marrons qui restaient figés devant ce tableau ; ceux-ci étaient soulignés par de merveilleux cils noirs, longs. Des joues légèrement rebondies, mais qui étaient joliment marquées d'un rose poudré presque pur. Sa fine et délicate bouche était quant à elle, recouverte d'un voile rouge, s'accordant parfaitement avec le reste de son visage angélique.

    Je sentais mon cœur s'accélérer, et c'était donc sans trop tarder que je me relevais en poussant un petit raclement de gorge. Finalement la jeune femme sembla m'apercevoir puisque nos regards se croisaient enfin à mon plus grand bonheur. Enfin, surtout pour mon cœur.

    Mais... étrangement elle ne cilla pas. Au contraire, elle restait là, à me fixer. Ses yeux foncés continuaient de m'observer, visiblement à la recherche de quelque chose sur mon visage. Ils se baladaient sur celui-ci, un de ses fins sourcils se surélevant pour bien me signifier qu'elle attendait que je prononce quelque chose.

    N'avait-elle pas deviné qui j'étais ? Ou faisait-elle juste semblant ?

— Bien le bonjour, mademoiselle, déclarais-je quelques secondes plus tard, en la voyant remonter son sac sur sa petite épaule si délicate.

    Je croyais qu'elle n'allait pas répondre quant à cette délicate salutation, et pourtant c'est ce qu'elle fit plus tard.

— La prochaine fois, essayez de réserver cet endroit pour vous seulement. Les photographes me dérangent et votre présence perturbe également quelques visiteurs, dit-elle d'une voix enchanteresse, avant de se détourner et de partir.

    La jolie brune traça son chemin, sans m'adresser un regard ou bien une autre parole. Elle partit, me laissant seul avec ce petit discours qui tournait dans ma tête. Un nouveau sourire venait peindre mes lèvres, alors que je décidais d'un simple mouvement de tête, d'évacuer tous les journalistes.

Oui. Je sens que cette fin de visite risque d'être très amusante...

**

Des années plus tard, et de grands changements :

    Assis sur le canapé, je sentais une pression être faite sur ma cuisse. Je secouais la tête, laissant ses magnifiques pensées repartir d'où elles venaient. Je me retournais pour croiser ce magnifique regard qui comme toujours, faisait battre mon cœur de mille sentiments.

— Tu es fatigué ? me demanda-t-elle de sa douce voix, en posant une main sur ma joue.

    Je recouvrais sa main de la mienne, en déposant un tendre baiser chaud sur ses doigts.

— Non. Je pensais, tout simplement, repris-je, en admirant au loin les enfants jouer avec leur jouet.

    Demetrio et Angelo sont des adorables tontons ; aucun doute là-dessus. Ils ne font que couvrir nos enfants de mille cadeaux, et j'avoue en faire autant avec les autres petits membres de cette grande famille.

— Tu pensais à quoi ? continua directement Camilla, alors que je déposais un baiser dans son cou.

— À des merveilleux souvenirs, rien de plus.

    Camilla ne chercha pas à en savoir plus
; elle se contenta de replacer sa tête contre mon épaule. Je liais nos mains, puis laissais comme toujours mon regard s'attarder sur mes trois enfants.

— Je t'aime, soufflai-je spontanément, heureux de cette vie qui m'avait été gracieusement donnée.

    Je sentais Camilla bouger contre moi, avant de sentir de délicieuses lèvres se déposer tout près des miennes.

— Moi aussi, Emilio, murmura-t-elle, tandis que je ne perdais plus de temps pour lier nos bouches.

    Évidement j'entendais déjà des pas se faire entendre. Avec sourire, nous nous détachions l'un de l'autre, s'offrant un dernier regard rempli d'un amour infini. Je me retournais, puis attrapais d'un mouvement mes petites filles dans mes bras. Camilla faisait pareil avec Diego, et c'était donc comme ça que nous terminions cette agréable soirée.

    Toujours remplie de joie, de sourires, et surtout d'un immense bonheur.






**



(Petit saut dans le passé haha ! Merci à tous d'avoir suivi cette histoire sur le deuxième frère de la famille Chieso !) ♥️

Prince Emilio Où les histoires vivent. Découvrez maintenant