Huit

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Je vois la silhouette de mon meilleur ami s'avancer vers moi, ou plutôt mon corps inconscient. Il s'agenouille au pied du lit et attrape ma main. Je la sens se réchauffer instantanément.

-Salut, Ali. C'est moi, Amaël. Tu sais, ton meilleur ami depuis qu'on a cinq ans? Je te le dis parce qu'on m'a dit que tu pouvais peut-être m'entendre, et c'est juste pour te le rappeler au cas où tu ne t'en souviens pas. Tu ferais mieux de ne pas m'avoir oublié, hein! 

Je pousse un gloussement. Je vais m'installer de l'autre côté du lit, question de pouvoir mieux le voir. Amaël me parle de plusieurs choses sur ma vie. J'apprends grâce à lui que j'ai dix-huit ans, que je suis étudiante, qu'en l'excluant j'ai deux autres amis qui s'appellent Maélie et Lucas. J'apprends que j'ai un excellent sens de l'humour, même s'il peut être douteux quelques fois, que je n'ai pas froid aux yeux, que je suis une adepte des comics et de films d'action. Je rêve d'aller en Australie. Il m'a même raconté notre rencontre.

-Je ne sais pas si je te l'ai dit ou si je ne te l'ai pas dit souvent, alors je vais te le dire maintenant. Tu es quelqu'un de super, Alina. Tu ne pourras jamais comprendre à quel point je suis content de t'avoir dans ma vie, je suis content d'être ton meilleur ami et je n'échangerais ma place pour rien au monde. 

Il arrête de parler, baisse la tête et souffle. Je le vois emmener sa main à son visage et je l'entends renifler et essuyer rapidement ses yeux avant de relever la tête.

- Tu es l'une des personnes qui comptent le plus pour moi, je ne sais pas ce que je deviendrais si tu ne te réveilles pas. Je ne veux pas que tu t'en ailles. Je suis tellement désolé pour ce qui s'est passé, Ali. Je n'aurais jamais dû te demander de me remplacer au travail aussi tard. C'est de ma faute, si tu es là... 

À l'entente de ses mots, une vague de souvenir me frappe de nouveau.

ComaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant