Je sors enfin de l'hôpital. J'y suis restée pendant deux semaines et j'admets être impatiente d'enfin retrouver ma maison. C'est Amaël qui pousse mon fauteuil roulant, puisqu'il me faut des exercices de rééducation pour pouvoir remarcher convenablement. On arrive enfin devant la voiture de mes parents. Mon père m'installe à l'avant pendant que mon meilleur ami et ma mère se chargent de ranger le fauteuil dans le coffre.
— Si tu veux, je pourrais passer chez toi pour te ramener les devoirs et tout ça, pendant le temps où tu ne pourras pas aller par toi-même à l'école.
— Merci, Mel, t'es vraiment génial.
On prend la route et, après une vingtaine de minutes, nous sommes enfin devant ma maison. Tout le monde descend à mon exception. Une fois que le fauteuil est déplié, mon père ouvre la portière, détache ma ceinture et me soulève avant de me placer sur le fauteuil. Amaël me pousse jusqu'à l'intérieur. Je vois tout de suite des banderoles sur lesquelles on peut lire "BON RETOUR!" accrochées un peu partout. Mes autres amis sont là et le reste de ma famille aussi. Je souris et remercie tout le monde d'être là.
On passe le reste de la journée tous ensemble, à parler, manger et on m'offre des cartes de bon rétablissement. Quand il se fait assez tard, je demande à Amaël s'il veut rester dormir. Bien entendu, il accepte. Il m'aide à monter jusqu'à ma chambre et je m'occupe de m'habiller pour la nuit pendant qu'il emprunte des vêtements à mon père. Il revient ensuite dans ma chambre et vient s'asseoir à côté de moi sur mon lit.
— Tu sais, je suis vraiment content que tu t'en sois sortie sans trop de problèmes.
— Moi aussi, en plus, t'entendre pleurer c'était vraiment horrible.
— Je suis sérieux, Ali, je tiens à toi, j'ai vraiment eu peur que tu ne t'en remettes pas.
— Tu me connais, non? Je suis invincible.
— Heureusement.
On se sourit et je pose ma tête sur son torse pendant qu'il m'enlace. Je me sens automatiquement mieux.
— Bonne nuit, Amaël.
— Bonne nuit, Alina.
Je ferme les yeux un instant avant de les rouvrir.
— Dis, Mél?
— Oui?
— J'ai pas manqué trop de choses, ces dernières semaines?
— Comme quoi?
— Bah, je sais pas.
— Peut-être la chatte de ma voisine qui a donné naissance.
— Non? C'est vrai?
— Mais non! Elle n'était même pas enceinte! Tu n'as rien manqué, vas dormir maintenant.
Je lève les yeux au ciel et le frappe. Il gémit et je souris doucement.
— Idiot.
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