14

169 16 0
                                    

PDV Harry

J'étais le pire petit-ami qu'on puisse avoir. J'aurai dû la croire au lieu de cette connasse de Nina. J'étais si naïf que ça ? Mais je lui en voulais quand même. Pourquoi elle ne m'avait rien dit ? Je croyais qu'on devait tout se dire dans une relation ! Elle avait avoué m'avoir manipuler en plus de tous ça. Je n'étais pas manipulable. Je ne me laissais pas faire ! Je devais sérieusement lui parler. Je décidai donc de lui envoyer un message.

- On a besoin de parler. Je suis désolé de ce qui s'est passé. Dis-moi où tu es, je te rejoins.

Je pensais savoir où elle se trouvait mais si je débarquais sans prévenir elle allait encore plus m'en vouloir. J'attendis, j'attendis, j'attendis mais aucune réponse ne vint. Est-ce que j'en avais vraiment quelque chose à faire qu'elle me déteste ? Mais putain qu'est-ce que je disais ? Bien sûr que j'en avais quelque chose à faire. Je ne voulais pas la perdre.

- S'il te plaît bébé réponds...

Aucune réponse. Qu'est-ce que j'allais lui dire si elle me répondait ? Je voulais lui parler mais de quoi ?

- Je suis presque sûr de l'endroit où tu te trouves donc si tu ne viens pas c'est moi qui viendrai.

J'étais peut-être un peu brutal mais j'avais vraiment besoin de lui parler. Non, quoi que, je n'étais pas brutal. Elle l'avait été bien plus que moi. Ses mots avaient été tellement tranchants. Ses mots m'avaient fait plus de mal que ses gestes. Mon téléphone vibra finalement au bout de quelques minutes.

- Tu n'as pas intérêt à venir.

- Je dois te parler.

- Et moi je ne veux pas te voir.

- Alors laisse-moi t'appeler.

Elle ne me répondit plus. Je pris ça pour un oui. Je cherchai son numéro dans mes contacts et appuyai dessus lorsque je le trouvai.

- Allô ? Perrie ?

Elle ne répondit pas mais je savais qu'elle m'écoutait.

- Je... je suis vraiment désolé. Je me suis comporté comme un crétin...

- C'est le cas de le dire.

Je ris légèrement à sa remarque et continuai :

- Mais j'aurais bien aimé que tu me dises pour ta famille au lieu de me le cacher, en plus ça aurait évité cette dispute.

- Mais oui c'est ça, rejette la faute sur moi ! C'est bon ferme la, tu peux raccrocher si c'est pour dire ça !

- Je ne rejette pas la faute sur toi Perrie, je...

- Si c'est exactement ce que tu fais ! Tu dis que la dispute est arrivée parce que je ne t'ai rien dis ! Mais laisse-moi te dire qu'elle est arrivée parce que tu as préféré croire cette salope de Nina que ta petite-amie ! D'ailleurs est-ce que je suis encore ta petite-amie ?

- Mais bien sûr que tu l'es toujours ! Écoute, je suis vraiment désolé, pardonne-moi...

- Ce n'est pas aussi simple que ça Harry. Tu m'as blessée. Et ce "secret", je comptais le garder pour moi, je voulais que personne ne l'apprenne.

- Perrie...

- Non ! Ferme ta gueule ! Tu as clairement dit que j'étais une pute alors laisse-moi tranquille, la pute a du pain sur la planche !

Et elle raccrocha.

- MERDE !

Je cris dans la rue mais je n'en avais rien à foutre. J'étais tellement con putain ! Elle me surprendrait toujours. Elle avait perdu toute sa famille mais restait forte et devant les autres elle faisait comme si ses parents étaient toujours en vie. Je l'avais insulté et rabaissé alors qu'elle n'avait rien fait, je m'étais laissé enrôler par les mensonges de Nina et n'avais pas cherché plus loin. Putain. Je ne savais vraiment pas m'y prendre. En l'appelant j'avais juste réussi à lui donner une raison de plus de ma haïr.

PDV Perrie

Le lycée allait appeler ma tante pour lui dire que j'avais encore une fois séché les cours, mais de toute façon elle s'en foutait. Elle ne s'occupait pas de moi et c'était très bien comme ça. Il y avait de ça, deux semaines, j'avais dit à Harry que lui et moi ça serait jusqu'à la mort, aujourd'hui j'en doutais fort. Je ne resterai pas avec quelqu'un qui me traitait comme il l'avait fait. Je ne lui avais rien promis, ce que je lui avais dit c'était plus une promesse pour moi-même. Une promesse que je n'aurais jamais due me faire parce qu'aujourd'hui, elle me brisait le cœur.

J'étais assise sur le canapé du studio et je réfléchissais à tout ça. J'aurais aimé pouvoir lui pardonner mais il avait préféré croire Nina et il m'avait insulté. Mais surtout, la seule chose qui l'avait fait s'arrêter n'avait pas été le fait que je lui dise que tout ça était faux. Non, ce qui l'avait fait arrêter, avait été de savoir que mes parents et ma sœur étaient morts. Si je ne lui avais rien dit, il aurait continué. J'aurai peut-être dû ne rien lui dire pour voir jusqu'à où il serait allé.

Je marchais jusqu'à chez moi. Lorsque j'arrivai devant la maison je vis un bouquet de fleurs posé sur le palier. Je le pris, ouvris la porte et rentrai chez moi. J'examinai les fleurs et remarquai une carte. Je commençai à lire :

Des fleurs... sûrement le truc le plus cliché au monde mais c'est tout ce que j'ai trouvé pour te faire passer ce message. Je m'excuse encore une fois pour mon comportement et j'aimerai vraiment qu'on se voit pour parler. Parler, je sais... encore et encore parler. Mais ça me ronge de l'intérieur de ne pas savoir, de n'avoir jamais rien remarqué. Si jamais tu décides de me pardonner, ou au moins de m'accorder dix minutes de ton temps libre, tu as mon numéro.
Harry.

Je fermai la carte et la posai sur le plan de travail. Je regardai à nouveau les fleurs. Il avait raison, les fleurs étaient super clichées. Je me demandais si je devais les garder. Je n'aimais pas vraiment les fleurs et je savais très bien que j'allais les laisser faner. Je décidai de les laisser là, je m'en occuperais plus tard. Je soufflai et m'assis sur une chaise. J'étais vraiment censée lui pardonner comme ça ? Juste tout oublier et passer à autre chose ? Non, ça serait trop facile. Il ne le méritait pas. Il avait été ignoble, horrible, malfaisant. Il voulait juste me blesser et il avait réussi. C'était à mon tour maintenant. Il allait avoir mal. Ce que je lui avait fait subir à travers mes mots ce matin, n'était qu'un aperçu de ce qui l'attendait. En temps normal je n'aimais pas lui faire mal, mais il avait fait naître en moi une soif malsaine inassouvissable.

- Psychologue Brixton, bonjour.

- Bonjour Tanya... c'est Perrie...

- Oh, Perrie. Bonjour. Tu n'es pas allée chez le psychologue que je t'avais conseillé ?

- Je n'en ai pas besoin, j'ai juste besoin de vous parler...

- Mais c'est justement à ça que sert un psychologue, je...

- Je sais mais je ne veux pas. J'ai seulement besoin d'un conseil.

- D'accord je t'écoute.

- Si on vous a insulté à tort mais que cette personne cherche sans cesse votre pardon, est-ce que vous lui accorderez ?

- Qui vous a insulté ?

- Ce n'est pas la question.

- Je ne sais pas. Cela dépend de la situation... je ne saurais te répondre sans un peu plus de détails.

- Euh... une personne a raconté que je me prostituais, l'autre personne l'a cru et m'as insultée mais maintenant qu'elle a compris son erreur elle essaye de se faire pardonner.

- Je pense que si tu aimes vraiment cette personne, si tu tiens à elle, tu devrais lui pardonner. Bien évidemment ce que tu me raconte est très grave, cela peut arriver une fois mais pas deux. Tous ce que j'ai à te dire est de ne pas te laisser marcher sur les pieds.

Oh, vous pouvez compter sur moi.

Hey Angel (Music) - Harry Styles X Perrie EdwardsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant