12 : Perrie

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J'étais allongée dans la forêt avec Harry. Ma tête était posée sur son torse nu et il me caressait les cheveux.

- Ça te dis d'aller à un festival avec moi ?

- Comment ça un festival ?

- Bah tu sais... un festival où il y a de la musique, des chanteurs, des DJ et pleins de jeunes qui, le temps de quelques jours, s'échappent du monde réel. Tu sais, ce genre d'endroit où tout ce que tu as à faire c'est t'amuser et oublier tous les problèmes de la vie.

- Ouais, j'aimerai bien. Je dois avoir un peu d'argent de côté.

- Je t'invite, pas besoin de payer.

- Non, je ne veux pas que tu me paye mon entrée.

- Mais si. Prends ça comme ton cadeau d'anniversaire de cette année, même s'il est déjà passé, ou celui de l'année prochaine. De toute façon tu n'as pas le choix, j'ai déjà les billets.

- Quoi ? Mais t'es folle ça coûte cher ce genre de trucs. En plus si un jour on se sépare tu vas le regretter.

- Je ne le regretterai pas et puis on ne se séparera jamais. Je ne te quitterai pas, c'est jusqu'à que la mort nous sépare même si toi tu ne veux plus de moi. Je te suivrai telle une psychopathe.

- Haha... tu sais que tu fais flipper parfois ? Genre, tu nous imagine déjà avec des bébés et tout ?

- Oh par pitié non ! Pas d'enfants ! C'est chiant, ça cri, ça court, ça bouge, il faut s'en occuper. Berk, horrible, pas de gosses. Enfin bref... le festival est la semaine prochaine pendant les cours.

- Tes parents sont d'accord ?

- Ne t'inquiète pas pour ça. Le transport c'est bon et le logement aussi. Donc si c'est bon pour toi on y va. Je t'envoie le numéro de mes parents, comme ça, si jamais tes parents veulent appeler les miens pour savoir comment ça se passe, c'est bon.

- D'accord, ça marche. Tu es très impulsive.

- Encore quelque chose que tu découvres sur moi. C'est dingue on en apprend tous les jours. À tout moment je peux prendre un avion et me casser de là sans le dire à personne.

Il rit et me regarda. Ouais, ça y était, je le savais. Je comprenais enfin ce qu'il disait quand il parlait de tomber un peu plus amoureux de moi à chaque fois que je riais. Je le ressentais enfin. Son sourire, son rire, sa voix... je voyais enfin ce que les personnes amoureuses voyaient. Je ressentais enfin ce que ces personnes ressentaient. Que c'était bon.

- C'est quel festival ? C'est connu ?

- Oui c'est très connu. C'est le Bestival.

- Non sans déconner ? Oh putain je suis actuellement l'homme le plus heureux du monde ! Le Bestival ? C'est un truc de fou ! Vraiment, putain, ça a dû te coûter une fortune !

- Raison de plus pour que tu viennes avec moi.

Il me serra dans ses bras en me disant que j'étais la meilleure. Quelle sensation magique. Voilà sans doute pourquoi tout le monde s'obstine à vouloir trouver la personne parfaite, leur âme-sœur.

- On va s'éclater Perrie. Je te promets de faire de ce mini voyage le meilleur qui tu n'as jamais fait. Le Bestival ! Je n'en reviens toujours pas. C'est complètement fou !

*****

Vendredi. Nous partions dimanche soir, soit dans deux jours. Je me rendis en classe et qui je croisai dans les couloirs bien sûr ? Nina la pute. Elle fonça vers moi et me donna un coup d'épaule.

- Mais regarde où tu vas pétasse, me dit-elle.

Non mais je rêvais. C'était elle qui me donnait un coup mais c'était moi qui devait m'excuser. J'avais envie d'écraser mon poing contre sa joue mais je vis Harry au loin. Il me regarda et je sus que je ne devais pas m'abaisser au niveau de Nina. Je souris à Harry et me concentrai à nouveau sur la fille devant moi.

- Ne t'inquiète pas Nina, lundi, mardi et mercredi tu n'auras pas à me supporter, je ne viendrai pas en cours.

- Oh mince alors, tu abandonnes ton copain. Fais attention je pourrai te le piquer.

- Je ne m'en fais pas du tout vu qu'il vient avec moi.

- Et vous comptez aller où comme ça, me demande-t-elle soudain énervée.

- Au Bestival, je ne sais pas si tu connais.

- Au Bestival ? C'est une blague j'espère. Sale gosse de riche. Pour qui tu te prends pour penser avoir le droit de louper les cours ? Mon père est le directeur, je lui ferais savoir.

- C'est moi que tu traites de gosse de riche alors que tu te balade tout le temps avec ton sac Prada et tes polos Ralph Laurent ? Je ne te comprendrai jamais Nina. Et puis, vas te plaindre à ton cher papa, va pleurer dans les jupons de ta mère. Je n'en ai strictement rien à foutre. Bref, j'ai cours, je dois y aller. A plus dans le bus.

Je commençai à marcher lorsque je l'entendis crier :

- Tu seras collée Perrie !

Rien ne pouvait me faire plus plaisir que de l'entendre s'énerver contre moi et perdre ses moyens.

*****

Nous étions enfin lundi. Nous venions d'arriver sur le lieu du festival.

- T'as loué un appartement ?

- Ouais, enfin c'est plus un petit studio. De tout façon c'est juste pour dormir. Il est une heure du matin. Le festival ouvre à midi donc on a le temps de se reposer un peu.

- Oui c'est vrai.

J'ouvris la porte et nous posâmes nos valises. Je me couchai sur le lit et Harry me rejoignit. Il colla son torse à mon dos - ce qui me fit sourire - et nous nous endormions rapidement, gagnés par la fatigue.

*****

- Où sont les billets ?

- Je les ai, lui répondis-je.

Je posai une couronne de fausses fleures que j'avais acheté sur ma tête. Je me ferais maquiller là-bas. Harry m'attendit près de la porte avec ses lunettes de soleil sur les yeux et sa chemise à carreaux rouge qui était complètement ouverte.

- C'est partis pour vivre les trois meilleurs jours de notre vie !

*****

A midi nous avions acheté à manger à un des stands de nourriture et nous avions dansé toute l'après-midi. Il était vingt-deux heures, la nuit était tombée mais le festival ne comptait pas s'arrêter. La musique résonnait dans les enceintes et les lumières jaillissaient de partout.

Je me laissais porter par la musique et oubliais tous ce qui se passait dans ma vie. Harry était à côté de moi, je me collai à lui et commençai à bouger mon corps. Je l'embrassai fougueusement tout en continuant de bouger contre lui. Il rit puis me regarda.

- Je pense que tu as un peu trop bu Perrie.

- Et moi je pense que je n'ai pas assez bu. Ici nous sommes libre Harry. Je bois si je veux, je suis bourrée si je veux, je baise si je veux, riais-je. Encore deux putains de jours dans ce paradis de la fête. Rien ne m'empêchera de faire ce dont j'ai envie.

Il rit à nouveau et m'embrassa. Dieu qu'il était sexy ! Je touchai son torse alors qu'il attrapait mes cheveux. Ici personne n'allait nous dire de nous séparer, on pouvait rester coller tant qu'on le voulait. Tout le monde s'en foutait, ils étaient là pour les mêmes raisons que nous : se défouler et être loin des emmerdes.

Hey Angel (Music) - Harry Styles X Perrie EdwardsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant