22 : Harry

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Perrie était chez elle, je le savais. La musique était à fond quand j'étais passé la voir. J'avais voulu entrer mais la porte était fermée à clés. J'avais fait le tour de la maison, je l'avais vu danser, chanter. J'avais frappé à la baie vitrée mais la musique était trop forte. J'avais abandonné. J'avais compris qu'elle ne voulait pas me voir ce soir. Il était vingt-deux heures et je me rendis compte que j'avais vraiment besoin de la voir. Sa nouvelle me faisait mal, et je réalisais ce qu'elle voulait dire. Je repensais à la première fois où je l'avais embrassé. Le lendemain elle s'était réveillée en me disant qu'elle allait me détruire. A ce moment je ne comprenais pas encore ce qu'elle voulait dire. Maintenant je savais. Elle ne voulait pas d'amis car elle savait qu'elle allait mourir. Elle savait que sa mort allait blesser toutes les personnes qui s'attachaient à elle. Elle voulait jute protéger tout le monde. Dans son malheur elle s'était privé de son bonheur pour celui des autres. Elle nous protégeait tous de la manière la plus héroïque qui était. Elle était comme un soldat qui tombait pour son pays, un parent qui se sacrifiait pour son enfant, un amour qui mourrait pour sa moitié.

Mais moi... je ne pouvais pas me passer d'elle. Et encore une fois elle avait raison. J'étais triste et sa mort allait me détruire, m'anéantir. Mais j'avais terriblement besoin d'elle, de la sentir contre moi, de l'embrasser, de la toucher. Elle était celle qui allait briser mon cœur lorsque le sien s'arrêterait. Mais elle était aussi celle qui faisait battre le mien. Il fallait que je la vois, maintenant. Quel égoïste je faisais. Elle n'avait sûrement pas envie de me voir. Pourtant je me levai du lit sur lequel j'étais assis et sortis de chez moi. Je courus jusqu'à la maison de Perrie. La musique était toujours à fond et la porte toujours fermée à clés. Je fis le tour, j'espérais qu'elle me verrait. Sauf que non. Elle ne me voyait pas. Elle était allongée par terre et ne bougeait pas.

- Perrie ! PERRIE !

Non, non, NON ! Pas déjà ! Elle ne pouvait pas déjà partir. Je criai bien sûr, elle ne réagit pas. Je regardai son salon pour trouver un moyen d'enter. En regardant mieux j'eus l'impression qu'elle était dans une flaque d'eau. Je regardai autour de moi mais rien ne me vint à l'esprit. Je courus dans son jardin. Ça y était, j'avais trouvé. Je pris le transat et m'approchai de la vitre. Tant pis, je la repayerai. Je frappai mais c'était beaucoup plus dur à casser que ce que je pensais. La baie vitrée se brisa enfin après un peu d'acharnement et je courus vers elle. Je remarquai quelques mètres plus loin une bouteille de vodka. Ce n'était donc pas de l'eau... merde !

- Perrie, s'il te plaît, réveille-toi.

Je posai sa tête sur mes genoux et continuai d'essayer de la réveiller. Mes larmes roulaient sur mes joues. J'avais peur.

- S'il te plaît... pas maintenant.

Et je continuai encore et encore mais rien ne se passa. Je n'avais plus un seul litre d'eau dans le corps avec tout ce que j'avais pleuré.

Le matin elle m'expliquait sa maladie et le soir même elle mourrait. La vie était vraiment injuste. Mais quel égoïste j'étais de dire ça ! Elle supportait cette maladie depuis si longtemps, je ne pouvais pas la blâmer pour être partie. Je ne sentais pas le pouls de Perrie et elle ne bougeait pas d'un poil. Je m'étais rendu à l'évidence, elle ne se réveillerait pas. Elle ne se réveillerait pas et pourtant j'avais encore besoin d'elle. On n'en avait pas assez profité, et surtout, j'avais tout gâché. On s'était engueulés juste avant. Enfin... je m'étais énervé injustement contre elle, sans réel motif. Elle avait une bonne raison de ne rien me dire mais je n'avais pas voulu comprendre. Il devait être près de deux heures du matin. Je pleurais depuis des heures sur son corps inerte. Je m'étais couché à côté d'elle et la tenais fort contre mon torse. Je n'arrivais pas à arrêter mes sanglots. Cette sensation que je ressentais était horrible. Elle ne méritait pas de mourir si jeune. Elle était ce qu'il y avait de mieux sur cette planète. Je la serrais contre moi en essayant d'oublier toute la tristesse que je ressentais. Ça ne pouvait pas être vrai. Ça ne pouvait pas être réel.

Hey Angel (Music) - Harry Styles X Perrie EdwardsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant