(Je reviens rapidement sur cette partie pour expliquer deux trois petits trucs. J'ai écrit ce segment il y a plus d'un an, et mon état d'esprit a grandement évolué depuis.
Beaucoup de belles choses se sont passés et j'ai rencontré de très belles personnes, ce qui fait que ce texte sombre et en colère ne me reflète plus du tout.
Néanmoins c'est une partie de mon adolescence qui a existé et que je ne veux pas renier, et peut-être qu'il pourra apporter encore quelque chose aux lecteurs. Je le laisse donc ici, dans l'espoir que
même si tu vis aussi un moment sombre et déprimant,
tu n'oublies pas que tu iras mieux.
Sois en sûr, et crois en toi.
Plein de bisous ☀️)Parfois, j'aimerais aimer les humains.
Leurs dire qu'ils sont beaux.
Qu'ils sont tendres, et doux, et pleins de paix quand ils le veulent.
Parfois, j'aimerais tous les tuer.
Lancer une espèce de bombe putain de meurtrière pour éradiquer tout le monde.
Peut-être que quand on sera tous morts, on arrêtera de faire les cons.
Parfois, j'aimerais chanter des chansons pas trop tristes et danser d'un pied leste et aérien avec le corps musclé et tonique et svelte que j'aurais pas.
Parfois, j'aimerais brûler ma maison ou me jeter du haut d'un pont avec le corps lourd et gros et gras que j'ai.
Parfois, j'aimerais vous éviter de m'entendre me plaindre et pleurnicher sur ma petite vie pitoyable.
Puis je me rappelle qu'au fond, on est tous plus ou moins égoïste et je m'anesthésie des sentiments.
Parfois, j'aimerais prendre le temps de voir passer les nuages.
Parfois, j'aimerais qu'on m'oublie. Que personne ne me voit, ne me parle, ne me regarde, ne me juge. Je voudrais partir loin de tout, loin des autres, pour sortir de cette société malsaine qui me bouffe pas mal.
Parfois, j'aimerais qu'on pense à moi. Qu'on se dise :"tiens, ça lui aurait plu telle ou telle chose." Et qu'on me le dise.
Ou un truc du genre.
Comme ses messages soudains et touchants qui vous font sourire.Parfois, j'aimerais arrêter de croire que je suis si laide et si conne et si chiante que je le pense.
Puis je me regarde dans une glace et je m'écoute parler, et ça suffit à me miner le moral.
Je suis comme un cheval à bascule.
Toujours régulière mais jamais stable.Parfois, j'aimerais m'en foutre de l'avis des autres. Puis je me souviens que bordel, on existe que pour leur plaire, et je repense à tuer tout le monde pour me défaire de ce sentiment de dégoût.
Parfois, je me demande ce qui ne va pas dans ma tête.
Pourquoi j'angoisse autant à l'idée de passer un réveillon avec mes amis ?
Pourquoi je stresse autant de ne pas recevoir un sms de la fille que j'aime ?
Pourquoi je ne suis pas capable d'arriver à marcher sur un pont sans m'imaginer sauter ?
Pourquoi je suis moi ?
Pourquoi personne n'a la réponse.
Parfois, j'aimerais me perdre sur les sentiers tortueux de la ferveur et attraper le tonnerre à pleines mains. J'aimerais chercher la porte du nouveau monde pour pouvoir m'y fondre en grand.
J'aimerais hurler à mes parents que je les aime, et à ma soeur aussi, et que merde, notre famille je tiens à elle.
J'aimerais aider quelqu'un, tirer l'humanité hors de ce trou qu'elle a creusé.
J'aimerais toucher des doigts l'instant, mettre fin à la faim, débuter un livre, ne jamais le finir, le brûler et en recommencer un autre parce que je lâcherais rien et que je serais putain de persévérante.J'aimerais créer un chemin de lumière qui nous emmène jusqu'aux portes des étoiles.
J'aimerais arrêter d'être vulgaire un peu tout le temps quand je parle.
J'aimerais espérer croiser la vie un soir, au détour d'une avenue pour la séduire, la ramener et lui faire l'amour de façon brûlante.
J'aimerais tout connaître, tout savoir, tout vivre.
J'aimerais arpenter les Nuits comme un fauve, et m'evanouir dans la jungle en devenant un mythe.
J'aimerais vous dire que je vous aime.
Je vous aime.
Et que je suis fière de vous faire aimer mes mots pas trop mauvais.
Et mes maux pas trop beaux.
M E R C I
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Nocturne
RandomMordre la vie, Aimer les autres, Parler aux humains Pour les comprendre. [recueil de textes, images, poèmes, musiques]