Les vagues du cosmos

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Un jour peut-être je partirai

Je m'en irai loin, loin de tout

Loin des autres

Loin des bruits

Loin de la vie peut-être ou juste celle que je n'ai pas choisi

Je partirai si loin que mon corps disparaîtra

J'irai sur les collines, dans les ruisseaux

Dans les champs, dans les églises

Dans les synagogues et les mosquées

J'apprendrai le monde et ses frères

J'embrasserai ses sœurs

J'écouterai la musique d'ailleurs et les chants d'autrefois

Peut-être même que j'y rencontrerai des humains

Pas de ceux qui tuent ni de ceux qui se battent

Des humains de ceux qui s'aiment

Je ferai en sorte que la voûte soit toujours bleue

Que les nuages prennent la couleur du soleil déclinant

Que les cimes des arbres s'embrasent

Que des femmes nues dansent autour d'un feu tandis que la vie s'embellit

Que la mort ne soit plus un fléau mais une chose presque vivante

Un passage, un portail, une conception différente d'un autre monde

Je voudrais que les gens se rencontrent sous un ciel d'automne

Admirer les étoiles

Toucher du bout des doigts l'instant

Celui qui nous enveloppe et nous fait sentir nous-mêmes

Celui qui devrait habiter chacun de nous

Je voudrais diffuser l'espoir

Le rendre plus grand encore et l'offrir à tous

Enlacer des hommes et dormir avec des femmes

Sentir l'odeur de la terre

Celle du sable dans les déserts

Qu'il y ait du sable sur mes pieds mouillés

Des fleurs dans mes mains

Ou des mains entre les miennes

J'aimerai qu'on écoute le hurlement du silence

Qu'on oublie que le monde est trop bruyant

Qu'on trouve la porte du niveau monde quand nous serons des milliards de mains sur des milliards d'épaules

Qu'on trouve mille soeurs et mille frères
et qu'on s'embrasse tous devant l'Amour triomphant

J'aimerai qu'on devienne des vagues d'étoiles et qu'on conquiert le cosmos.

NocturneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant