Colocation agitée

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N'oubliez pas de me donner votre avis! ;)

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- Putain mais tu comptes continuer à ramener des filles alors que je suis la ? m'écrie-je.

Le temps qu'il décolle sa bouche de l'autre « fille » (si on peut appeler ça comme ça) pour me répondre me paru une éternité tellement la situation est gênante.

- Oui, je ne te le répèterais pas mais je suis d'abord chez moi, tu n'es ici qu'en passagère.

- Je reste ici 1 an, je ne suis pas si passagère que ça ! Donc je compte bien mettre des règles, et la première est que cette...fille va dégager sur le champ !

Tout en disant cela je la prends par le bras et la pousse dehors, en lui claquant la porte au nez. On l'entend encore râler de l'autre côté mais j'en ai clairement rien à faire.

- T'es complètement folle ma parole ! D'où tu te permets de faire ça ? Ca fait seulement 2 jours que t'es ici et tu me fais déjà chier ! s'écrie-t-il.

C'est à ce moment qu'il remarque la présence de Kyle. Il le regarde alors de haut en bas avec un regard qui n'exprimait que de la haine.

- Et toi tu fous quoi ici ? Tu veux te la faire j'imagine ? Tes goûts sont bien redescendus dis donc. Se moque-t-il.

- Arrête de dire n'importe quoi mec, déjà la description que tu nous avais fait d'elle ne correspond pas du tout alors je sais pas ce que tu cherches à faire en la descendant ainsi, mais sache que je la trouve très jolie.

Je souris légèrement à la réplique de Kyle. Je ne me trouve pas particulièrement belle c'est vrai, mais ce que je préfère chez moi sont mes longs cheveux châtains et mes yeux verts.

Curtis ne semble toujours pas d'accord car il tourne sa tête vers moi et me regarde avec des yeux de dégoût. Je ne comprends vraiment pas ce que je lui ai fais pour qu'il soit comme ça. Kyle décide de partir en me faisant un bisou sur la joue et lance juste un regard de pitié a son pote.

Une fois ce dernier parti, Curtis s'approche de moi dangereusement avec un sourire arrogant sur le visage. Il se retrouve à seulement quelques centimètres de mon visage encore une fois.

- Alors, on se fait draguer par mon meilleur pote ? Ca t'amuses de t'incruster c'est ça ? Je te préviens une fois mais pas deux : ne.fais.rien.avec.lui. Dit-il en insistant sur chaque mot. Tu risques de vraiment le regretter, après ce n'est qu'un conseil.

- T'es personne pour m'interdire ça, si tu crois que je vais t'écouter tu ne me connais pas.

Son petit sourire en coin disparu aussi tôt. Il semblait dans ses pensées car il mit plusieurs secondes à me répondre.

- Oh que si je te connais, tu crois que je ne rappelle pas le temps où l'on jouait ensemble ? Dit-il sur un ton qui se voulait doux.

Je suis choquée. Il s'en rappelle donc. Mais pourquoi n'est-il plus comme ça maintenant ? Pourquoi est-il si méchant et désagréable ? C'était mon meilleur ami et il m'a laissée. Il m'a abandonnée. Sans donner de nouvelles.

Je sens les larmes me monter aux yeux. Non. Je ne voulais pas pleurer devant lui. Mais me rappeler de cet évènement me brise tellement le cœur que je ne peux m'en empêcher.

- Tu m'as abandonnée. Reussis-je à dire entre mes larmes.

- Je n'avais pas le choix.

Pas le choix ? On a toujours le choix ! Alors qu'il me sorte pas un de ces beaux discours maintenant c'est trop tard. En venant ici, j'espérais au moins que notre amitié allait revenir mais je me suis trompée. C'est impossible. Il a beaucoup trop changé et je ne le reconnais plus.

- Tu as changé.

- Non je suis toujours le même, j'ai juste grandi.

- Si tu le dis. De toute façon, j'ai très bien compris que notre amitié ne reviendra pas.

Il reste bouche bé après ma phrase. Je ne vois vraiment pas ce qui l'étonne après tout, c'est lui qui donne cette impression.

- Donc même si t'es pas d'accord je voudrais mettre en place des règles car je n'ai pas vraiment envie de te revoir avec une de tes...copines ? Mais il est tard et j'ai qu'une envie c'est d'aller me coucher, donc si tu pouvais te pousser s'il te plaît. Repris-je d'un ton froid.

Je me dois de rester de marbre devant lui. Sinon quelle moquerie pourrait-il encore raconter à mon sujet à ses potes.

Lorsqu'il se décale, je m'enfuis dans ma chambre en fermant la porte à clé. Je m'endors alors, fatiguée de pleurer.