CHAPITRE 21.

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DJÉMAL

DJÉMAL

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Comment commençaient les cauchemars ? La réponse me semblait simple, ces images qu'on voyait pendant notre sommeil étaient l'œuvre de nos erreurs. Cette phrase semble si philosophique. Pourtant, elle n'avait rien de tel.

J'avais souvent fait de mauvais rêves qui étaient liés à mon passé. Des fois en fermant les yeux, je revoyais toutes les erreurs que j'avais faites. Dieu seul savait que j'aimerais être pardonné de tous mes péchés.

J'avais appris avec le temps que rien n'était plus important que la Parole de Dieu. On me l'avait enseigné et appris, même avec mes différences, j'avais su bénéficier de se savoir. Je ne cesserai de remercier l'enfant banni des cieux. Je ne parlais pas de Lucifer, mais bien de Mal. Sous ses airs de personne froide et de créature diabolique, elle était la personne la plus noble que je n'avais jamais rencontrée. Elle m'avait fait devenir ce que j'étais aujourd'hui. Je n'avais jamais rêvé de devenir cette chose certes, mais elle m'avait appris que même sous cette apparence se cachait toujours quelque chose appartenant à Dieu. Et cette petite attache n'était rien d'autre que mon cœur, il était rempli de bonté et de croyance d'après Mal.

Les cauchemars qui me hantaient chaque nuit, s'étaient atténués lorsque je fus devenu un démon, car dorénavant, j'étais devenu le cauchemar. Enfin, c'était ce que je croyais. À chaque fois que je faisais quelque chose de travers ou de méchant rappelant ma véritable nature Mal était là pour me recadrer. Et croyez-moi, je regrettais de mettre égaré lorsqu'elle se mêlait de mes conneries.

J'avais fait des centaines d'erreurs tout comme elle, cependant, elle m'avait toujours sorti du pétrin et moi, je ne lui avais jamais rendu la pareille. Et aujourd'hui voilà mon tour d'endosser le rôle de la surproductrice, je lui devais bien ça. Sous les menaces de Mal, je continuais avancer vers elle, me rapprochant plus de ma prison.
J'étais consciente qu'il y avait une chance qu'elle me tue en se détachant de ses liens, j'en étais consciente, mais il m'était impossible de l'abandonner. Pas maintenant en tout cas, j'avais encore trop besoin de son savoir et besoin de sa présence pour rester dans le droit chemin.

Mes pieds claquèrent sur le sol imbibé d'eau. La flotte s'infiltrait dans mes bottes, les souillant encore plus de l'intérieur. Je lâchai un grognement animal lorsque mes pieds s'humidifièrent, quelle merde.
La veste en cuir qui était sur mon dos me protégeait de la fraîcheur du sous-sol, dire que depuis des jours Mal se trouvait ici seule dans le noir. J'avais été vraiment égoïste de laisser les Winchester l'enfermer ici seul dans sa folie. J'aurai dû être là auprès d'elle à l'aider, mais au lieu de ça, je l'avais laissé seul. On dirait que ma véritable nature montrait enfin le bout de son nez.

J'avais réussi avec toute ma force mentale à franchir le cercle malgré les insultes et les menaces de Mal qui me retournaient l'estomac. Cette femme en face de moi qui me fixait d'un regard que je ne saurais décrire, enfin si ses iris résumé la folie qui l'habitait et rien d'autre, mais je voulais me dire et me forcer à croire que moi seul voyait cette rage qui la possédait et que moi-même j'était sous l'emprise de la folie.

Mon cerveau avait eu un mal fou à reconnaître cette femme qui m'avait sauvé la vie à plusieurs reprises. Son regard n'avait plus rien à voir avec celui que je connaissais, son visage qui à une époque était tellement vivant ressemblait à la figure d'un cadavre sans âme dorénavant.

Être près d'elle était-ce que j'aurais dû faire lorsqu'elle était partie sauver cette humaine. J'aurais dû être avec elle, me battre à ses côtés même si je devais y laisser ma peau. Sauf que maintenant, il était impossible de changer ce qui s'était passé, maintenant, il me restait juste à réparer ces stupides erreurs.

"- Pourquoi as-tu fait ça?"*me demanda Mal trop calme*

Je savais, j'en étais même persuadé qu'elle essayait de se contrôler, elle luttait avec ce démon. Rien qu'à regarder la façon donc ses yeux changeaient d'un bleu profond à un noire cendre me montrait la difficulté de son combat acharné quelle essayé actuellement de gagner. J'aurais préféré qu'elle me saute à la gorge et essaie de me tuer au lieu de se maîtriser à s'en faire souffrir de l'intérieur.

"- Tu me demande vraiment pourquoi j'ai fait ça?"*ris-je nerveusement*

"- Djémal ne sois pas ridicule, tu sais très bien de quoi je suis capable, tu crois vraiment que ces liens vont me retenir longtemps surtout que tu es là en ce moment. La seule chose que j'ai envie de faire actuellement c'est de t'arracher la langue."

"- Tu ne me feras rien, elle arrivera pas à prendre ta place merde!"

"- Elle a toujours réussi à arriver à ses fins, j'ai toujours réussi à arriver à mes fins."

"- Non justement cette fois je vais l'empêcher, je vais t'empêcher de nous détruire, tu n'es plus seul Mal tu n'a jamais été seul."

"- Je souffre tellement, j'ai envie que tout s'arrête."*dit Mal en pleurant légèrement*

Me demanda-t-elle vraiment de la tuer? Comment pouvait-elle me demander une telle chose.
Que j'aimerais sortir de ce sous-sol et de crier un bon coup ma rage que j'avais pour les cieux et les ténèbres. Rien n'était bon dans ce monde. La terre n'abritait que le désespoir, la crainte et bien sûr, la mort.

Ce qui m'empêchait actuellement de laisser libre ma rage était ce stupide dessin à mes pieds. Que je détestais être faible face à un simple gribouillage au sol et je détestais aussi ce regard rempli de désespoir qu'elle me lançait.

DOUBLE VIE POUR UN DÉMON. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant