CHAPITRE 24.

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MAL

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Un horrible cri produit par un klaxon se fit entendre dans le creux de mon oreille. Ce bruit insupportable me fit lever ma tête d'un grand volant de camion, par miracle le klaxon se stoppa lorsque ma boîte crânienne se redressa. J'avais l'impression d'avoir pris une cuite monstrueuse cela faisait bien longtemps que je n'avais pas ressenti ça, mais l'impression d'être emprisonné dans cette sensation ne me plaisait pas du tout et encore plus quand un soupir de désespoir s'échappa de mes lèvres, lorsque mes yeux se posèrent sur la vitre à côté de moi. Tous ceux qui se trouvaient dans mon champ de vision m'étaient inconnus.

Un immense désert se dressait devant mon regard. Aucune route ne pouvait m'orienter ou me donner une vaste idée d'où je pouvais me trouver, car il n'y avait que du sable autour de moi. Une question me trottait dans le crâne. Comment pouvais-je me retrouver dans un camion en plein milieu du désert?

Je me passai une main sur le visage pour reprendre légèrement conscience et remettre mes idées en place, mais que ne fut pas ma surprise lorsque les doigts grossièrement gonflés de la main que je venais de me passer sur le visage rencontra une barbe touffue. Un hoquet de panique me fit regarder dans le rétroviseur central.

Un homme d'une trentaine d'années, au visage dodu et aux cheveux gras était emprisonné dans le petit miroir de la voiture. La figure de ce camionneur était difforme. Des bleus ainsi que des coupures trônait sur son visage. C'était donc dans ce corps que j'avais trouvé refuge?

Une odeur nauséabonde s'incrusta dans mes nouvelles narines, me coupant dans l'inspection de mon nouveau corps. Cette puanteur venait du morceau de chair que j'avais emprunté. J'adressai un dernier regard noir de démon au rétroviseur puis le baissa vers ce qui me servait de ventre. La chose molle qui débordait du t-shirt à l'effigie de Star Wars pourrissait à cause d'une blessure fait sûrement à l'arme blanche.

"- Sérieusement, il s'est fait tuer et après abandonner dans son propre camion en plein milieu du désert, mais quelle mort nulle."*m'écriai-je en regardant de nouveau mon ventre et puis le rétroviseur*

"- Ça, tu peux le dire."*dit une voix qui venait du siège passager*

Je n'avais pas besoin de faire pivoter mon torse pour savoir qui se trouvait à mes côtés et puis de toute façon, je n'y arriverai pas, mon ventre bloquerait au niveau du volant. Sinon il n'y avait qu'une personne qui pouvait se trouver là sur le siège vide et poussiéreux. J'adressai tout de même un petit regard à la blonde. Rien n'avait changé chez elle, moi, par contre tout avais changé. Je parlais physiquement, devenir un homme ce n'était pas commun.

"- Je vois que toi, tu n'as pas changé."*fis-je en la regardant de haute en bas*

"- Encore heureux que je n'ai pas changé, je n'avais aucune envie de ressembler au gros pervers que tu viens d'investir et puis de toute façon, je ne peux pas changer, je ne suis qu'une image de ton passé."

"- Vu que tu es mon passé que fais-tu encore là l'idiote? Tu sais au moins ce que veut dire le mot passer? Je dis ça parce que, je pense que tu ne comprends pas le sens."

"- Détends-toi, je suis là pour t'aider ne me fais pas regretter ce que je n'ai pas encore fait."*avoua-t-elle en se touchant les cheveux nerveusement*

"- Toi m'aider, mais laisse-moi rire, tout ce que tu veux, c'est détruire ce que j'ai construit."

Le regard qu'elle m'adressa après ce que je venais de dire, je le connaissais très bien. C'était un regard de pardon, j'avais l'habitude d'adresser ce regard à mes victimes et le retrouver chez elle, était quelque chose de surprenant et surtout inattendu. Une partie de moi voulais écouter ce qu'elle voulait me dire, mais une autre ne voulait absolument avoir aucun contact avec elle. Mais ELLE, elle était moi. Je pouvais bien lui accorder ne serait-ce qu'une minute de paroles, je devais lui laisser, me laisser une chance.

"- Très bien, tu n'as qu'une minute pour me convaincre."*finis-je par dire*

"- Tu sais très bien qu'on est difficile à convaincre, nous arrivons même pas à nous convaincre nous-même."

"- Il te reste 30 secondes."*annonçais-je énervée*

"- Je n'ai rien d'autre à te dire que d'allumer le contact et de me laisser te guider jusqu'au Winchester."*me dit-elle sérieusement*

"- Pourquoi tu veux m'aider?"*demandais-je à voix basse*

"- Car j'ai enfin compris ce que tu éprouvais à l'égard des humains."*finit-elle par me dire en me regardant et en me souriant sincèrement*

DOUBLE VIE POUR UN DÉMON. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant