Mystic Zimmer.

Chapitre I : Molly James.

Molly James était une jeune adulte de 20 ans étudiante en psychologie. Elle avait les cheveux mi-longs châtains, les yeux verts et une corpulence généreuse qui la mettait souvent mal à l'aise. C'était une fille ni laide, ni parfaite, mais elle avait un certain charme que les estudiantins lui jalousaient, bien qu'elle n'était pas populaire. Par rapport à ses camarades de son âge, Molly paraissait plus âgée et mature. C'était une personne qui aimait par dessus tout sa famille. Cette dernière possédait une passion dévorante pour les livres au point de la faire passer avant ses études. C'était une fille timide, qui se sous-estimait fortement et qui, n'avait aucune confiance en elle. Plus les années passaient, plus ses notes étaient en chute libre. Elle perdait de plus en plus confiance en elle et ses professeurs ne faisaient rien pour y remédier. Son seul remède était donc de se plonger dans les livres. Cela lui permettait d'être dans un monde presque utopique. D'Austen à  Tolstoï en passant par Dumas, Stocker et tant d'autres écrivains encore, elle lisait livre sur livre. Réservée, Molly était. Elle était considérée comme la souffre douleur de son établissement : personne ne lui adressait la parole à par ses "amis" si on peut les appeler ainsi. Et malgré tout, Molly le vivait bien. Qui étaient ces gens pour elle ? Est-ce eux qui lui permettront d'accéder à son bonheur ? À son futur ? Non. Le printemps montrait le bout de son nez, c'était un temps idéal pour  bouquiner sous son chaîne favori situé non loin de son université, à l'abri des regards.

Ses parents étaient divorcés et avait négocié pour avoir un petit studio. Malgré son âge, il lui était encore difficile de se faire à cette idée et avoir son propre chez-soi lui permettait ainsi d'être plus proche de son lieu d'étude. Quelques années plus tôt, chaque semaine était un vrai calvaire : un peu tête en l'air, il lui arrivait d'oublier ses cours, ou bien ses affaires de sports et le pire ; ses livres. Elle avait eu un frère à une certaine époque, malheureusement ce dernier a succombé a une maladie infantile. Elle n'avait aucun souvenir de ce dernier, étant trop petite pour s'en rappeler. Elle ne connaissait que son prénom : Zacharie James. Molly n'était pas le genre de fille à courir après les garçons. Une relation sérieuse ? Jamais elle n'en avait eu. Elle n'a fréquenté que deux garçons durant toute sa vie. S'amuser pour l'un et gagner un pari pour l'autre. Les seules histoires que Molly vivaient vraiment, c'était les histoires qu'elle trouvait dans ses livres. Les jours, les semaines, les mois passèrent. Une semaine alors chargée s'annonça, des partiels par millier s'interposaient entre elle et ses ouvrages. Biologie, Maths, SVT, Anglais... Elle ne savait plus où donner de la tête. Durant chaque heure de permanence, elle se forçait à laisser son opuscule dans son casier afin de pouvoir réviser correctement ses cours sans être attirée par les livres. Molly se rendait souvent à la bibliothèque universitaire afin d'être dans le silence le plus total et ainsi travailler. Aucune personne n'occupait le poste de documentaliste depuis la rentrée. Professeurs et surveillants se relayaient pour faire en sorte que ce lieu de l'établissement reste accessible aux étudiants. Après avoir révisé deux heures, il était temps pour Molly de se rendre au gymnase. A nouveau, elle avait oublié ses affaires de sport. Prévenante comme toujours, elle alla informer son professeur de son oubli. Cependant ce dernier ne fut pas compréhensif ; c'était la troisième fois qu'elle ne les avait pas. Pourtant Molly n'était pas contre le sport, au contraire, c'était pour elle un moyen d'évacuer ce qu'elle avait en elle, de se défouler. Elle tenta d'expliquer son oubli, mais ce dernier ne voulu n'entende aucune excuse. C'est donc avec deux heures de retenu que Molly quitta le centre sportif. Elle passa à la vie scolaire régler cet ennuie avant de se rendre à son devoir de quatre heures. Elle s'était préparé deux sandwiches au beurre de cacahuète et avait pris soin de penser à prendre de quoi boire. Au bout de trois heures et demie elle quitta la salle en direction de la cafétéria. Au menu, petit pois et rôti de porc. L'après-midi passa étrangement vite.

18h00, la sonnerie retentit. Il était temps pour elle de retournait dans son petit studio. Elle passa à son casier : 337. Pris son bouquin en cours de lecture, déposa quelques cours de la journée pour prendre des nouveaux et quitta l'établissement. Comme tous les jours, il y avait foule devant l'université. Il était difficile de se frayer un chemin parmi tous ces jeunes adultes. Des "pardon" ; "excusez-moi" ... mais personne n'y portait intérêt. Des bus, des voitures stationnaient, d'autres arrivaient. Deux cahiers et son livre contre la poitrine, son sac bandoulière sur l'épaule droite, elle passa de force parmi les masses qui s'opposaient à elle jusqu'à ce qu'un groupe d'élève la bouscule. Elle trébucha et tomba sur la route. Le groupe riait aux éclats, tandis que Molly, par terre se relevait avec difficulté, un peu ébranlée. Quand une voiture arriva vers elle ...