Mes démons

Chapitre 5

NOAH

"Votre état est plutôt stable pour l'instant, vous n'avez pas à vous inquiéter."

C'est ce que m'a dit le médecin, c'est plutôt une bonne nouvelle. On m'a découvert des gènes cancérigènes dans les poumons il y a un an. Seuls mes parents le savent, ils me soutiennent dans ce combat. Seulement il faut que je trouve le courage de le dire un jour à ma petite Louna. Mais elle est si fragile mentalement que j'ai peur de lui dire et qu'elle tombe encore plus bas. Cette fille c'est une personne très importante pour moi, j'ai été un sacré salaud il y a quelques années et maintenant grâce à elle je suis posé et sérieux.

Quelques minutes plus tard je suis arrivé chez ma copine, je passe par le jardin et je descends au sous sol, oui sa chambre est en bas. C'est un peu sa base secrète, c'est elle qui l'a voulue.

"Petite lou? Je suis là!"

Je la vois sur son lit, en train de peindre calmement sur une toile, la musique à fond dans ses oreilles. Je reste la contre le mur les bras croisés à la regarder amoureusement avec un sourire. Elle est tellement belle. J'avance vers elle et je penche ma tête juste en face de la sienne et l'embrasse. Elle a été surprise.

"Oh excuse moi je ne t'ai pas entendu arriver."

Elle me regarde avec ses beaux yeux marrons avec des touches vertes, je caresse ses cheveux tantôt rouges tantôt roux et je l'embrasse encore. Elle me rend mon baiser et débarrasse son lit pour que je puisse m'assoir dessus. Elle s'assoit sur moi et me serre contre elle.

"Tu étais où tout à l'heure ?"
"Euh, ma mère avait besoin d'un peu de rangement avant que je parte du coup j'ai mis plus de temps désolé."
"Je t'ai envoyé des messages..."

Elle me faisait un peu la moue. Je vérifie sur mon téléphone mais il s'est éteint.

"Désolé j'avais plus de batterie bébé."
"C'est pas grave chat."

Elle me sourit, on a passé l'après midi assis sur son lit. Son dos contre mon torse elle me montre ses projets de dessin et d'écriture. Je l'écoutais attentivement jusqu'à ce que mon regard se pose sur ses bras. Elle a recommencé.

"Pourquoi tu ne m'as pas appelé ?"

Elle se stoppe, redescends ses manches et regarde ailleurs.

"Tu dois te reposer et... j'ai pas envie de te déranger."
"Chérie tu peux me faire confiance quand même non ?"

Elle hoche la tête. Je la serre contre moi et l'embrasse sur sa nuque.

"Désolé mon coeur j'ai juste l'impression que tu ne me fais pas confiance, j'ai peur pour toi tu sais."

Je dis ça mais je lui ai toujours pas dit pour ma maladie, la belle affaire. Le pire dans tout ça c'est que je suis bloqué dans un cercle vicieux je n'arrive pas à entamer la conversation.
Il faut que je me lance, c'est le moment où jamais.

"Tu sais ma chérie, il faut que je te dise quelque chose d'important..."

Elle me regarde un peu inquiète, je perds tout mes moyens en voyant son visage, j'ai pas envie de lui faire du mal. J'ai mal au ventre, maintenant je suis bloqué je suis obligé de lui dire.

"Hm je... je t'aime, tu es quelqu'un d'important pour moi, alors c'est normal que je m'inquiète pour toi."

Je prends ses mains et les caresse doucement. Je suis qu'un pauvre idiot. J'ai esquivé le sujet d'une sale manière.

"Mon coeur, moi aussi je t'aime, t'es sûr que tu as voulu me dire ça ?"
"Oui oui oui"

Je l'embrasse doucement, puis plus fougueusement. Elle avait l'air assez surprise et s'est laissé faire. On a continué nos câlins pendant au moins deux ou trois heures. C'est toujours aussi fougueux que le premier jour, mais c'est là que je remarque que mon état se dégrade. J'ai du mal à suivre et à respirer correctement. J'ai trouvé l'excuse de la fatigue mais ça va pas tenir longtemps.

"Tu veux dormir à la maison ce soir ?"
"Euh... désolé mais je ne peux pas, mes parents veulent que je rentre."

Elle avait l'air assez déçu, ça me rend très triste mais je ne peux vraiment pas. La vraie raison c'est que je dois porter une aide respiratoire durant la nuit et j'ai pas envie qu'elle me voit avec cette appareil.
Dix huit heures passés je reçois un message de ma mère et je dois rentrer. Je câline ma bien aimée avant de partir.

"Si ce soir ça ne va pas, tu m'appelles. D'accord ?"

Elle hoche la tête, je la sens contrariée.

"Qu'est ce qu'il se passe?"
"Je voulais que tu restes dormir avec moi ce soir..."
"Chérie, je peux pas désolé."

Je suis partie avant de craquer, avec sa tête c'est presque impossible de lui refuser quoique ce soit. Je rentre chez moi en bus, et j'arrive à destination au bout de quinze minutes. La table déjà mise, je me lave les mains et je fonce manger, je meurs de faim. Ma mère me m'embrasse sur la joue.

"Ça été mon chéri ? Alors le médecin ?"
"Il a dit que mon état était stable, on verra par la suite."
"Et Louna comment elle va ? Tu lui as dit?"

Je soupire, vu ma tête elle a tout de suite deviné que je n'ai encore rien dit. Elle soupire à son tour.

"Aller mange mon chéri, prends des forces."
 
Mon père vient de rentrer du travail, c'est une personne calme et réservé il ne montre jamais ses sentiments. Mais depuis qu'ils ont découvert ma maladie il est plus proche de moi et m'adresse plus la parole.

"Ça va mon fils ? Mathilda je suis rentré !"

Mathilda c'est donc ma mère, une grande femme d'une quarantaine d'années, blonde avec des yeux verts. Étant donné que mon père est brun et bien j'ai hérité des cheveux roux.
Après le repas je monte me coucher, je réponds au dernier message de Louna, au bout de dix minutes je remarque qu'elle ne m'a toujours pas répondu, j'en déduis qu'elle dort, ou alors elle dessine. J'allume mon appareil respiratoire et je mets mon masque. Pendant une bonne heure je regarde mon plafond, comment je vais le dire à ma Louna ? Comment va-t-elle réagir ?
Après toutes ses questions je réussis à m'endormir, avec le bruit de l'appareil en fond.

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Nda: coucouuu !! Je suis désolé de ne pas avoir publié hier soir j'étais crevé et je voulais vous écrire un truc potable quand même. Ses 5 premiers chapitres sont peut être un peu ennuyants mais c'est le début j'essaye de poser le plus de base possible pour pas que vous soyez perdu et que vous comprenez ce qu'il ce passe. En tout cas merci d'être la, j'ai repris le goût d'écrire et ça me fait énormément de bien. Love u ❤