avril 1 9 7 1

616 74 15
                                    

Le parc était gigantesque

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

Le parc était gigantesque. Titanesque. Des parterres de fleurs laissait la place à des collines, des forêts, des montagnes, ... Une fontaine en pierre crachait une eau qui semblait faites de diamant à la lueur de la pleine lune.

- Sublime, n'est ce pas ?

Vénus sursauta. Le jeune homme qui s'était invité sur son balcon était légèrement plus âgé qu'elle, il possédait une chevelure blonde qui paraissait presque blanche ce soir et des yeux verts qui semblaient regarder au plus profond de vous même dès qu'ils se posaient sur vous.

- Le manoir Lestrange fait souvent cet effet aux gens.

- Mais il ne vaut pas le votre monsieur Malefoy, n'est ce pas ?

Il éclata de rire, d'un rire joyeux qui réchauffa l'air frais de ce début de printemps. Le blond lui tendit une coupe de champagne, qu'elle accepta d'un signe de tête.

- Bien vu, mademoiselle ?

- Shafiq, Vénus Shafiq.

Il leva son verre, et avala une gorgée du liquide pétillant.

- Qu'elle drôle d'atmosphère n'est ce pas ? Les premiers tambours de la guerre retentissent et nous sommes là, sur un balcon à fêter l'union de deux personnes qui se haïssent cordialement et à parler jardin.

- Je suppose que l'époque le veut, monsieur Malefoy.

Vénus parlait doucement, pesant ses mots un par un. Elle ne savait où le jeune homme voulait en venir, et choisissait la prudence.

- Appelez moi Lucius, mademoiselle. Mon père à peine enterré et me voila déjà monsieur Malefoy, je crains de ne jamais m'y faire.

- On se fait facilement à la fortune et aux titres. Merci pour le verre ... Lucius.

Elle quitta le balcon sans se retourner et se replongea dans un tourbillon d'alcool et de danse, de formules de politesse et de messes basses mesquines.

Les manches des robes et des chemises blanches, s'étaient rallongées depuis les dernières fêtes données au manoir Lestrange, cachant le signe d'une allégeance à celui dont le nom faisait trembler l'Angleterre.

Vénus avait toujours prisé la liberté et le confort d'être bras nus, mais ce soir comme depuis de nombreux mois, sa robe se terminait aux poignets, dissimulant sa cruauté et ses méfaits sous le satin noir et les pierreries.

Ses pensées dérivèrent vers les années passées à Poudlard, les mauvais coups, les nuits hors du dortoir, les clopes fumées au clair de lune, entourées d'adolescents tous plus vicieux les uns que les autres avec lesquels elle avait sa place.

- Je t'ai vu parler au Malefoy.

La voix suave et caressante de Bellatrix, la sortit de sa rêverie. Celle ci était sublime. Elle portait une robe d'un vert profond, avec un décolleté plongeant et un dos nu. Ses longs cheveux d'ébène avaient été relevé en chignon sur sa tête, mais certaines mèches rebelles encadraient son visage. Ses yeux noirs comme la nuit tachaient son visage d'une pâleur de mort.

- Et ? Je vais avoir droit à un procès ?

La mariée ricana.

- J'étais sûre que tu ne viendrais pas. Je te croyais en ... mission.

- Non, Rabastan a pris ma place au dernier moment.

Vénus se pencha et murmura à l'oreille de Bellatrix.

- Je crois que tuer quelques moldus était de loin préférable à assister à une fête en l'honneur de son ainé.

Les deux jeunes femmes partirent dans un grand éclat de rire, s'attirant les regards des invités.

❚❚❚

Digitale sourit à Rodolphus Lestrange. La fête était finis et ceux qui étaient restés dormir au manoir profitait de la chaleur de l'après-midi dans le parc. Digitale portait une robe blanche légère et était allongé dans son fauteuil de jardin.

Bellatrix était en pleine conversation avec Mulciber et Rodolphus. La blonde ennuyée par leurs récits se leva, s'étira et se dirigea vers la maison.

Elle prit le chemin de la cuisine avec l'espoir d'y trouver un elfe capable de lui servir un verre d'eau. Passant devant l'entrée elle remarqua un couple enlacé. Avec surprise elle reconnut sa camarade de dortoir, Venus. La tignasse blonde argenté du jeune homme ne laissait aucun doute sur son identité.

- Devenue espionne Ange ?

La blonde se retourna. Devant elle se trouvait Evan Rosier, vêtue d'une chemise blanche et d'un pantalon d'été.

- Toujours toi Rosier ?

Il lui sourit.

-Toujours moi belle fleur. Et je n'arrêterai pas avant d'avoir ce que je veux.

- Et que veux tu ?

Il se pencha vers elle, glissant sa tête dans le creux de son cou, sa bouche à quelques centimètres de l'oreilles de Digitale.

- Toi. Je te veux toi toute entière. Je veux tes lèvres sur les miennes, ma main au creux de tes reins. Je veux te voir à mon bras en soirée. Je veux t'entendre parler quand j'ouvre les yeux.

Digitale se mordit la lèvre si fort qu'un gout métallique se répandit dans sa bouche. Mais elle se tut.

- Mais je suis un monstre, un monstre à l'âme trop noire pour tes yeux d'ange, n'est ce pas ?

La blonde tourna la tête lentement. Leurs visages se touchaient presque.

- Tu crois être le pire ici ? Tu te délectes des yeux remplies de larmes des femmes que tu brisent. Tu te réjouis peut être de leurs cœurs en miettes, de leurs amours pathétiques. Tu fais souffrir certes. Pourtant, dans cette maison, on prends du plaisir dans les yeux grands ouverts, mais absent pour toujours, dans la fleur étrange d'un carmin délicat que dessine le sang qui affleure au coin des bouches des cadavres démembrés par nos soins. Ils arrachent des vies, brisent des corps, broient des âmes et en rigolent autour d'une coupe de champagne le soir venu. Nous sommes tous des monstres, Evan Rosier, mais tu n'es certainement pas le pire. Et moi suis-je un ange ou l'horreur incarnée car je cache ma cruauté sous un air innocent ?

- Si tu ne nous ressemblais pas, tu ne serais pas la, Ange.

Elle l'embrassa.

Slytherin PrideOù les histoires vivent. Découvrez maintenant