Chapitre 16

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PDV Caline

Je suis enfin à l'aéroport et tout le monde me regarde bizarrement, c'est sûrement parce que j'ai les yeux rouges. Oui je viens de pleurer. Je n'ai fait que ça depuis que j'ai quitté Juliette. Je repense à notre conversation je me dis que j'ai été lâche de ne pas me retourner, je ne sais même pas si elle m'as écouté jusqu'à la fin. Je suis assise sur une petite table dans un bar de l'aéroport, je me demande si je dois prévenir mes parents que je rentre. Je ne sais pas encore si je vais passer à la maison avant d'aller sur ce fameux pont. Si je leurs dis et que juste après je m'en vais ils vont souffrir mais si je ne leur dit pas au-revoir ils souffriront aussi. Je pense que je vais y aller pour pouvoir les voir une dernière fois comme ça je pourrais y rester jusqu'à ce qu'il fasse nuit car je veux le faire vraiment comme dans mon rêve. Donc j'irais quand mes parents seront en train de dormir. Je réfléchis quand j'entends l'appel de mon vol alors j'y vais. Je monte dans ce foutu engin. Ça me rappel quand j'ai dit au revoir à mes parents et que j'ai rencontrer Jordan. En parlant de lui il a un peu disparut, il faudrait peut être que je prenne de ses nouvelles. Je m'assieds côté hublot et regarde l'avion décoller du sol. Je me dit que c'est une belle vue et me demande si j'aurais cette vue après être allée sur ce pont demain soir. Je m'endors sur mon siège avec cette pensée en tête.

J'y suis. Je suis sur ce fameux pont. Je regarde le vide sous mes pieds. Il est si attirant. Je lève la tête et ressens l'air frais qui me fouette le visage. J'ai l'impression que ce vent me libère, qu'en passant il emmène avec lui tout mes problèmes. J'entends le bruit des voitures qui passent derrière moi. Elle vont si vite. Je me demande même si elles me voient à l'allure où elles vont. Si ça se trouve les personnes à l'intérieur me prennent pour un fantôme. Après tout c'est ce que je suis. Je suis mon propre fantôme. Je lâche une main et elle est tout de suite attaquée par le froid qui la picote. Je me sens de plus en plus attitrée par ce vide, par ces vagues, par cette immensité et cette liberté. Je met un pied dans le vide et sens mon corp basculer son poid vers celui-ci. Ce qui me retiens désormais est ma main gauche. Je repense à toute ma vie. Ma triste vie. Je souris en pensant à ma libération et une larme coule le long de ma joue. Elle aussi est libérée. Elle avait envie de sortir depuis longtemps. Je détache mon auriculaire de la rembarre. Ma vie ne tient plus qu'a 4 doigts, 3, 2. Il ne reste plus que mon index et mon pouce qui me retiennent. Ça y est. Je l'ai ce foutu courage qui me manquais. J'ai le courage d'affronter la mort mais la lâcheté d'abandonner la vie. Je préfère le voir comme du courage. C'est la seule fois où j'ai été optimiste. Je lâche tout et tombe dans cette immensité qu'on appelle la mort pour ne devenir plus qu'un souvenir incertain dans la mémoire des personnes que j'étais certaine connaitre.

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Hey ! Chapitre court je sais mais j'ai placé le résumé de l'histoire dedans !!! Hésitez pas à voter et surtout à commenter. Bisous.

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