Prologue

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23h00, l'heure à laquelle je sortais​ de chez moi toutes les nuits. L'heure à laquelle je m'en allais d'ici.

Je me levai de mon lit en bois de chêne et me dirigeai​ vers la fenêtre, heureusement que j'étais au rez-de-chaussé sinon j'aurais eu du mal à sortir. J'ouvris la fenêtre, m'agripai au rebord et sautai de l'autre côté. Je commençai à marcher vers la ville, vers la nuit et le froid, et surtout vers la liberté.

J'arrivai enfin à ma destination, un gigantesque arbre, plus précisément un cerisier. Comme toutes les nuits je grimpai dans cet arbre jusqu'au sommet. Je m'installai sur la plus haute branche, contamplai la ville dans son ensemble et commençai à chanter une chanson qui me rappelais toute mon enfance et qui me rendais nostalgique. Je chantais à ne plus jamais vouloir redescendre, à ne plus jamais vouloir rentrer à la maison.

Malheureusement​ l'heure de rentrer chez moi était venu. Je redescendis de l'arbre et commençai à prendre le chemin inverse, quand soudain quelqu'un m'interpella. Je me retournai et me retrouvai face à un homme d'une quarantaine d'années, assez grand, aux cheveux bruns et aux yeux verts.
Il me dit souriant et d'une voix calme :

- Hé petite, tu as fait tomber une photo de ta poche !

Il la ramassa et me la tendit.

- Merci monsieur, répondis-je en la récupérant.

- Comment t'appelles tu petite ?

- Appelez moi Maëlle monsieur.

Il parut surpris et me dit :

- Eh bien, au revoir Maëlle !

Il s'éloigna avant de se retourner et de me lancer :

- Je vais te donner un dernier conseil Maëlle, n'oublie jamais qui tu es.

Puis il disparut au coin de la rue.

J'arrivai devant notre grande maison je m'approchai de la fenêtre pour revenir dans ma chambre. Une fois à l'intérieur je me mis au lit et essayai de m'endormir tout en pensant et en essayant de comprendre les paroles de l'homme qui m'avait interpellée.

La quête du FeuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant