I.

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L'odeur familière de la campagne vint me remplir la tête de souvenirs lointain, et le chant des oiseaux annonçait l'été. Je me souvint alors de l'époque des jours heureux de mon enfance, où je me cachait dans la bibliothèque de mes parents, à attendre que le temps passe en dévorant du Proust, du Camus ou du Malraux ; et c'est alors qu'elle me paru soudain bien loin, cette époque où je ne pensait qu'à m'enivrai de toutes sorte d'histoires, de tout sorte de rêve.

Les premiers rayons de soleils vinrent me caresser la peau tandis que nous marchions vers les collines de ma jeunesse, où mon frère et moi nous traquions les lapins et chassait les papillons. Cette vie semblait disparaître au fur et à mesure que je vieillissait, et j'avais l'impression qu'elle n'avait jamais existé. Sans bruit, je m'arrêtai au bord de cette route que j'avais si bien connu, et sans bruit j'inspirais cette odeur, pour m'en imprégner avant d'arriver chez mes parents.

Ian mon fiancé me regardait sans parler et posa quelques secondes les valises si bien remplient de tout le nécessaire pour rester quelques jours à la campagne. Il me pressa doucement l'épaule, et je sorti de mes pensés. Nous reprîmes alors le chemin en silence, perdu dans les souvenirs du passé.

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FEMME DE GUERREOù les histoires vivent. Découvrez maintenant