OS #3

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-Kate, lança Rafinha en entrant dans la chambre qu'ils partageaient, tu sais où j'ai mis mon—mais bébé, pourquoi tu pleures ?


-Je pleure pas, elle contra alors que les larmes coulaient très clairement sur ses joues, et le brésilien soupira.

-Ne me sors pas l'excuse bidon du « je suis allergique au pollen » ou je ne sais pas quoi d'autre, c'est vu et revu.

-J'ai pas vraiment le temps d'en inventer une autre, elle remarqua, et il rit avant de s'asseoir à côté d'elle sur le lit.

-Qu'est-ce qui se passe ?

-Je suis une mauvaise maman, elle dit, et Rafinha fronça les sourcils.

Depuis qu'elle était rentrée de la pâtisserie un peu plus tôt et que la première chose qu'elle avait fait était de s'énerver parce qu'apparemment, Rafinha et les jumelles avaient "cuisinés mais oubliés de ranger", elle se sentait vraiment coupable. Parce qu'elle était vraiment énervée de rentrer et de trouver sa cuisine dans cet état. Mais il était clair qu'ils s'étaient bien amusés. Puis, elle avait réalisé que le lendemain mais aurait lieu la fête des mères, et sa culpabilité avait doublé au moins au triple.

-Mais bien sûr que non, pourquoi tu dis ça ?

-Parce que je suis méchante avec les filles et qu'elles m'aiment pas.

Rafinha soupira.

-Je peux savoir d'où tu inventes ça ? Bien sûr qu'elles t'aiment, t'es leur maman.

-Oui mais toi, elle t'aime plus. Parce que toi t'es marrant, tu fais les quatre cent coups avec elle alors que moi, je suis celle qui crie tout le temps.

-C'est pas vrai ! Bon c'est vrai que tu cries souvent mais c'est normal et ça veut pas dire qu'elles t'aiment moins. Tu fais régner l'ordre et c'est important.

-Non, ça fait de moi la maman pas drôle et méchante. Tu sais quoi ? C'est pour ça que je suis stérile, parce que je suis pas une bonne maman.

-N'importe quoi, ça, c'est juste dans ta tête, Kate. Sérieusement.

Elle secoua la tête.

-C'est quoi, que tu cherches ? elle lui demanda.

-Mon chargeur, il fit la moue, et elle haussa un sourcil.

-À sa place, Rafael, tu sai—

-Ah, tu m'as appelé Rafael, j'écoute plus, il rétorqua avant de quitter la pièce à la recherche du chargeur—dont il ignorait toujours la place.

-C'est moi qui porte ! souffla une voix pas très discrètement, ce qui réveilla Kate.

-Non, c'est moi !

-C'est vous deux, coupa la voix de Rafinha, et Kate cligna plusieurs fois des yeux avant d'entendre la porte de la chambre grincer. Les cinq chiots entrèrent en courant, suivi par Melissa et Daniela, tenant chacune un côté d'un plateau, leur père derrière elle, qui d'après son visage, faisait une prière pour qu'aucune des deux ne décide subitement de lâcher le plateau.

Elles marchèrent—très lentement—jusqu'au lit, ou Rafinha décida de reprendre le plateau, et les deux petites ne perdirent pas de temps avant de monter sur le lit aux côtés de leur mère.

-Bonne fête maman ! s'exclama Melissa avant de jeter dans ses bras.

-Oui, bonne fête maman ! sourit Daniela en posant ses lèvres sur la joue de sa mère avant de poser sa tête contre son épaule.

Rafinha sourit avant de poser le plateau devant les trois filles.

-On a préparé le petit-déjeuner, expliqua Daniela, on a fait des tartines, et du café, et aussi du jus de pommes, et puis on a mis une fleur jaune parce que ta couleur préféré c'est jaune.

-T'es contente ? s'enquit Melissa, qui attendait la réponse à sa question en regardant sa mère comme si sa vie en dépendait.

-Bien sûr que oui, les filles, elle sourit avant de les serrer toutes les deux dans ses bras.

-On a des dessins aussi ! remarqua Daniela avant de regarder Rafinha. Papa, c'est où que tu as caché nos dessins ?

-On les a fait à l'école, raconta Melissa, en attrapant lesdits dessins que son père lui tendait, et il souleva Daniela pour pouvoir s'asseoir à côté de Kate.

-Le mien d'abord ! s'exclama Daniela, et Melissa ne la contredit pas, habituée au caractère de sa sœur. C'est un poème, ça dit que t'es la meilleure des mamans parce que t'es gentille et t'es trop belle et tu nous achète des cadeaux parfois, elle expliqua, et Kate sourit en voyant qu'elle avait parfaitement résumé la chose à sa façon.

-Moi je nous ai tous dessiné, montra Melissa en tendant sa feuille à sa mère, sur laquelle on pouvait voir quelque chose qui ressemblait à un homme, une femme, deux petites filles et cinq chiots, des cœurs partout autour d'eux.

-On est trop beau, sourit Daniela en regardant le dessin de sa sœur.

-Dani a raison, on est trop beau, lança Kate avant de s'approcher de Melissa pour l'embrasser avant de faire de même avec sa sœur jumelle. Maintenant, on petit-déjeune, elle déclara, et les deux petites lâchèrent des exclamations de joie, je jetant sur les tartines. Kate sourit avant de poser sa tête sur l'épaule de Rafinha.

-Merci, elle lui lança.

-Merci quoi ? J'ai rien fait, moi, il sourit, et elle sourit à son tour.

Parce que même si l'idée était toujours dans un coin de sa tête et reviendrait probablement dès qu'elle se sentait coupable d'avoir crié sur l'une des jumelles, pour le moment, elle se sentait comme une bonne maman.

Et même si elle refusait de le comprendre, c'est ce qu'elle était.

Gâteau d'anniversaire » RAFINHA ✓Où les histoires vivent. Découvrez maintenant