Jason

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Glioblastome. Le diagnostique était tombée comme un couperet. Lauren essayait d'assimiler cette triste nouvelle. Triste n'était cependant le terme approprié puisque comme si cela ne suffisait pas, en plus du diagnostique, venait aussi le pronostique de vie et là, ce n'était pas triste mais plutôt terrifiant : quelques semaines, deux mois avec de la chance.

Lauren prit le compte rendu des mains de la secrétaire qui semblait bien désolée pour elle, la bonne affaire... Elle erra sans but, pour finalement atterrir dans un parc, où jouaient des enfants. Elle s'assit sur un banc.

Elle feuilleta les pages tapées par la secrétaire, regarda les photos du scanner, pas de doute, inutile de nier, la tâche, de la taille d'une balle de golf au milieu de son cerveau c'était bien une tumeur... Certes, elle n'était pas cancérologue, mais elle était médecin et savait reconnaître une tumeur lorsqu'elle en voyait une.

Elle se remémora les quelques cours de psychologie qu'elle avait suivit au cours de ses études, les cinq phases vers l'acceptation.

Le déni. Les preuves sous le nez, il était difficile de nier l'existence de la maladie. D'autant plus qu'il s'agissait déjà, d'un second avis.

La colère. Oh oui, elle était en colère. Elle avait envie de crier, là, ici, tout de suite, jusqu'à en perdre la voix. Mais cette action, loin de la soulager, l'amènerait certainement à être embarqué vers l'asile le plus proche, habillé d'une camisole de force.

Le marchandage. Phase complètement inutile, puisque jusqu'à preuve du contraire, on ne pouvait marchander avec un cancer. Le médecin, lui ayant bien fait comprendre que l'acharnement thérapeutique serait un gaspillage de temps et d'argent.

La dépression. Phase dans laquelle elle se trouverait rapidement si elle ne faisait rien, ce qui était inacceptable. Pour elle, tout d'abord et puis surtout pour Bo. Cette phase, amènerait forcement à des questions, des réponses larmoyantes, une tristesse infinie et ce jusqu'à la fin, puisqu'elle n'arriverait pas à la dernière phase, l'acceptation.

L'acceptation. Comment pouvoir accepter de mourir ? Alors bien sur, pas le fait de mourir, au sens propre du terme, car tout le monde le sait, la mort est inévitable, enfin pour nous pauvres mortels. Non, mais la mort, là, maintenant tout de suite, dans un avenir très proche. Deux mois au mieux ! C'était très proche.

Lauren avait comprit et accepté que sa condition d'humaine ne lui permettrait d'aimer Bo, que pendant cette durée de vie, justement ! Mais, elle avait espéré..., cinquante ans de vie commune au moins... Ce n'était pas trop demandé après tout ! Elle avait contribué à sauver le monde ! Et justement si le monde tournait rond, s'il y avait une justice, un dieu bon... Non, ça il fallait mieux oublié ! Les dieux n'étaient pas bienveillants, c'était juste des faes capricieuses qui prenaient un malin plaisir à torturer les humains.

Elle regarda les enfants et ses mères chanceuses... Jamais, elle n'aurait d'enfant... Avec Bo, cela aurait été difficile bien entendu, mais l'adoption aurait été possible... là...

Lauren se leva et son corps ne lui avait jamais semblé aussi lourd, difficile à mouvoir. La démarche hésitante, le regard dans le vide, elle arriva à l'hôpital.

- Tout va bien docteur Lewis ?

Lauren ne vit même pas sa collègue.

- Docteur Lewis ?

- Oui. Oh veuillez m'excuser Anna, j'étais ailleurs, j'ai manqué quelques chose ?

- Oui, l'arrivée d'un patient. Un jeune garçon avec une fièvre hémorragique comme je n'en avait jamais vu !

- Vraiment ? Il est dans quelle box ?

- Le cinq !

- Vous pouvez m'apporter tous les renseignements que vous avez sur lui, s'il vous plaît ?

Lost Girl : Etre ou ne pas être FaéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant