un : rencontre

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C'est la température qu'il faisait à Paris en cette fin de matinée du dix-neuf septembre deux mille dix-sept.

Et Amel avait froid. Parce qu'Amel venait de passer quatre jour à Los Angeles et que même si elle savait qu'à Paris, les températures étaient négatives, elle ne s'attendait clairement pas à ça.

C'est donc complètement emmitouflée qu'elle sortit de la gare Montparnasse. Elle hésita d'ailleurs à se regarder dans une vitrine avant de finalement le faire et de plisser le nez. Elle avait sa grosse doudoune, une écharpe, ses gants, un bonnet et sa capuche par-dessus. Ce qui ne l'empêchait pas de se demander si elle n'allait pas se transformer en glaçon.

Elle s'éloigna rapidement de la gare et sourit en voyant un taxi garé sur le côté. Elle en avait commandé un au préalable pour dans dix minutes, et elle était plus qu'heureuse de voir qu'il était déjà là. Elle n'en pouvait plus des transports en commun. L'avion, ça allait, mais elle ne voulait plus penser au trajet qu'elle avait dû faire en RER de l'aéroport jusqu'ici, étant donné qu'elle avait oublié de commander un taxi pour la récupérer à la sortie de son avion. Elle s'était donc empressée de le faire avant de monter dans un RER bondé alors qu'il était plus de dix heures du matin.

-Excusez-moi ? C'est mon taxi, lança une petite voix derrière elle.

Amel fronça les sourcils avant de se retourner, se retrouvant face un homme encore plus couvert qu'elle, n'ayant que ses yeux à l'air libre. Ce qui ne l'empêchait pas d'avoir l'air encore plus frigorifié qu'elle.

Ha. Elle n'aurait pas cru ça possible. Mais étant donné son accent, il ne venait probablement pas d'ici.

-Vraiment ? elle lança, réalisant qu'en effet, il était possible que ce soit le taxi de quelqu'un d'autre, et pas le sien qui était en avance.

-Oui, répondit la voix en hochant la tête, et elle haussa les épaules-même si elle n'était pas sûr que ce soit visible, vu l'épaisseur de sa doudoune.

-Allez-y, alors, désolée, elle sourit, et il lui rendit son sourire.

-Merci beaucoup, au revoir, il lança avant de monter, mais Amel était déjà perdue dans ses pensées, en train de prier pour que son taxi à elle se dépêche d'arriver. Elle ne survivrait pas beaucoup plus longtemps dans ce froid parisien. Et il fallait qu'elle arrive chez elle avant onze heures : elle n'avait pas prévu tous ses péripéties, et donc, avait donné rendez-vous à son peut-être futur colocataire pour qu'il puisse voir l'appartement et tout simplement, pour qu'ils se rencontrent.

Ses prières se firent entendre, puisqu'un taxi se gara devant elle, et que le chauffeur ouvrit la fenêtre pour s'assurer qu'elle était bien Amel Aïdi, ce à quoi elle répondit positivement avant de monter dans la voiture chauffée, un sourire aux lèvres. Elle se débarrassa de quelques couches de vêtements à présent inutile avant de sortir son appareil de vlog.

Colocataires » DRAXLER ✓Où les histoires vivent. Découvrez maintenant