quatre : blessure

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-Tu veux que je t'apporte quelque chose ?

-Je peux marcher, assura Julian à Amel pour la centième fois depuis que celle-ci s'était réveillée et avait trouvé un Julian dans la cuisine, en train de prendre son petit-déjeuner. Elle n'avait pas pensé à lui demander quand est-ce qu'ils rentraient de Nantes, avant son départ, et il s'avérait qu'il avait pris l'avion juste après le match.

-Oui, mais tu as un bandage. Et puis je ne veux pas que tu prennes le risque d'avoir un truc sérieux. Vous avez un match à Bordeaux dans trois jours.

Julian ne répondit rien, secouant la tête avec un petit sourire.

-Je vais m'entraîner dans deux heures.

-Sauf si le médecin ne t'autorise pas à le faire, elle remarqua, se levant pour ranger la bouteille de lait. Comment tu vas jusqu'au Camp des Loges ?

-Kevin. Je dois acheter une voiture, il remarqua, et Amel sourit.

-J'aime bien le fait que tu dises ça comme si tu devais acheter du pain. Mais, ouais, c'est une bonne idée, comme ça, je n'aurais plus à payer le taxi, tu m'emmèneras, elle plaisanta.

-Qu'est-ce que tu vas faire, aujourd'hui ?

-Je dois monter une vidéo et répondre à un maximum de mails et de commentaires. Et j'aimerais bien aller faire des courses. Je peux te prendre des trucs si tu as besoin, note-les ici, elle lui tendit un bloc de post-it rose et un stylo.

-Je peux te donner l'argent après ?

-Quel argent ?

-Pour les courses.

-Je paie.

-Moi la prochaine fois, il répondit, sachant que ça ne servait à rien d'argumenter et qu'elle avait pris sa décision. Il nota « œufs » sur le post-it avant de le tendre à la française, qui haussa un sourcil.

-Tu veux juste des œufs ? Ne me dis pas que tu ne veux pas noter toutes tes courses parce que c'est moi qui paie ? Je ne sais pas ce qui se dit sur le salaire des youtubeuses, mais je peux faire les courses pour deux, je t'assure.

-Très bien, il soupira avant de récupérer le post-it et d'écrire réellement ce qu'il voulait qu'elle achète.

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-Doucement sur ton mollet aujourd'hui, Julian, lui lança un des assistants du coach, et il hocha la tête avant de s'approcher de Kevin, occupé à enfiler ses gants.

-Salut, il lança, et Kevin sourit.

-Hey, ça va mieux ? il montra son mollet, et Julian hocha la tête.

-Oui, ça va. Mais doucement aujourd'hui.

-Ouais, fais gaffe. Fais attention, il se reprit pour que Julian comprenne, et ce dernier hocha la tête, signe que c'était le cas. Comment se passe la coloc avec Amel ?

Le gardien de but n'avait côtoyé la française qu'une heure, pourtant, il avait été très surpris de sa simplicité. Elle n'avait pas cherché à passer pour quelqu'un qu'elle n'était pas, leur avait proposé un café et avait parlé football avec eux, sans agir comme si elle savait les choses mieux qu'eux, comme certains supporters l'avaient déjà fait avec lui. Elle avait avoué, par exemple, que oui, elle aimait bien l'équipe nationale allemande, mais n'avait pas caché le fait qu'elle supportait avec beaucoup plus d'entrain l'Équipe de France et celle d'Algérie, plutôt que de raconter qu'elle était leur plus grande fan alors que ce n'était clairement pas le cas. Il avait beaucoup aimé ce trait particulier de caractère chez Amel, et il était content de savoir que c'était avec ce genre de personne que Julian vivait.

-Très bien.

Kevin haussa un sourcil.

-C'est tout ? Tu peux parler en allemand si tu ne trouves pas les mots en français.

-C'est très bien, il répéta. Quand est-ce qu'on joue au Parc des Princes ?

-Mmh, contre Monaco, à la fin du mois. Pourquoi ?

-Pour inviter Amel, il répondit simplement. Elle n'est jamais venue.

-Vraiment ? C'est sympa. J'espère juste qu'on va gagner.

Julian hocha la tête. Monaco était la seule équipe devant eux dans le classement, maintenant qu'ils avaient dépassé Nice, pourtant, cette équipe ne lui faisait pas particulièrement peur.

Il fut sorti de ses pensées par l'arrivée de Thiago Silva sur le terrain, qui salua tout le monde avant de commencer à courir, rapidement suivit par le reste de l'équipe.

-Julian ?

-Oui ?

-Tu trouves qu'il fait froid, là ?

L'allemand fronça les sourcils avant de secouer la tête. Amel gémit.

-Pitié, dîtes-moi que je ne suis pas tombée malade.

-Tu as froid ?

-Ouais. Et je n'arrête pas d'éternuer. Je suis foutue, elle fit la moue.

-Je vais faire une soupe, déclara Julian avec un grand sourire, et même si Amel avait envie de lui dire qu'il n'était pas obligé de faire ça, elle décida de le laisser faire tellement il avait l'air heureux de pouvoir faire ça pour elle.

Ils abandonnèrent le match de Serie A qu'ils étaient en train de regarder-aucun d'entre eux ne regardaient sérieusement la Serie A, ce n'était donc absolument pas un problème-pour rejoindre la cuisine. Julian s'occupa de préparer la soupe tandis qu'Amel tentait de se convaincre à haute voix qu'elle n'était pas malade, ce qui ne marchait absolument pas étant donné que plus le temps passait, plus elle éternuait et se mouchait.

Julian était occupé à essayer d'expliquer la recette de sa soupe à Amel en français-ce qui leur avait déjà valu plusieurs crises de rire-quand le téléphone de l'allemand se mit à sonner.

-C'est un numéro inconnu, lui lança Amel, et Julian quitta sa soupe des yeux pour regarder le numéro. Son visage se décomposa. Il avait beau avoir supprimé le numéro d'Annemarie, il le connaissait toujours par cœur.

Il appuya sur le petit téléphone rouge, lui raccrochant au nez sans même avoir répondu, avant de se concentrer de nouveau sur sa soupe. Amel se mordit la lèvre avant de décider d'agir comme si de rien n'était. Après tout, il avait juste raccroché au nez d'un numéro inconnu. Même si d'après son visage, ça semblait être bien plus que ça.

-Donc, après avoir mis le bouillon ? elle reprit, et même s'il était dos à elle, Julian sourit, soulagé de ne pas avoir à lui expliquer ce qu'il venait de se passer.

Ils continuèrent la traduction avant que Julian ne les servent tous les deux, et qu'ils mangent la soupe tous les deux.

-Comme je fais la vaisselle, tu peux prendre un médicament et aller dormir, lui proposa Julian, et Amel sourit.

-Je vais faire ça. Merci, Jule.

-Bonne nuit.

-Bonne nuit à toi aussi.

Colocataires » DRAXLER ✓Où les histoires vivent. Découvrez maintenant