Chapitre 23: Les chasseurs et les proies

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Lama: Comme je suis motivée, un deuxième chapitre maintenant ;) J'avoue que je ne leur facilite pas la tâche les pauvres, ils ont toujours des emmerdes avec moi XD

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Début de l'apocalypse : 7 mois et 2 jours

PDV de Thomas

Il soleil se couche, il fait de plus en plus noir. Je cours, le plus rapidement possible. J'ose jeter un coup d'œil derrière moi, la voiture nous suit toujours. Un 4x4 noir, avec cette lettre D peint à la peinture blanche sur la portière. Ils ne roulent pas si vite mais suffisamment rapidement pour nous suivre à la trace. Les balles de fusil frôlent mes pieds, je ne sais plus quoi faire. J'ai l'impression qu'ils jouent avec nous, qu'ils s'amusent de la situation. J'arrive à peine à voir Damien et Maxime qui tentent eux aussi de sauver leur peau, ils essaient de fuir cette course folle.

Damien aperçoit une forêt, au bout de la route. Il nous crie de passer par celle-ci. Ils ne pourront pas nous suivre en voiture de cette manière. Je saute par-dessus la barrière et m'engouffre dans le bois, suivi de très près par Web et mes camarades. Plus je m'enfonce dans la forêt, plus la végétation est dense et difficile à franchir. Je me prends les branches d'arbres en plein visage, manque de trébucher à chaque changement de niveau. Je comprends aux bruits sourds des tirs qu'ils n'ont pas abandonnés et qu'ils continuent de nous suivre à pied. Ils sont très proches, à chaque tir les oiseaux s'envolent au-dessus de nos têtes. Je crie aux autres de courir, de courir plus vite.

Damien se retourne quelquefois pour tirer avec notre unique arme à feu. Nous ignorons s'il est parvenu à en toucher un, ce qui est sûr c'est qu'ils sont plusieurs. Alors que Damien vise et s'apprête à tirer, un claquement sourd s'échappe du semi-automatique qu'il tient entre les mains. Le chargeur est vide, nous n'avons plus aucune munition. Il jette l'encombrante arme le plus loin possible, afin de mener nos ennemis sur une fausse piste, le plus loin possible de nous. Nous ne sommes que de ridicules proies essayant de fuir les chasseurs. C'est oppressant comme sensation, de se sentir traquer.

D'un coup je m'arrête net, Damien me rentre dedans, il manque de peu de faire tomber dans le vide. Il me rattrape de justesse. Maxime, à quelques pas de nous, échappe lui aussi de peu à la chute. En effet, devant moi, une pente si raide qu'il est impossible de la descendre sans se blesser. Sans même se parler, nous savons ce que nous devons faire. Maxime tente de trouver un autre chemin plus sûr tandis que nous cherchons avec Damien le moyen de se cacher. Nous ne nous éloignons pas de plus de quelques mètres, notre force réside dans notre cohésion de groupe, dans notre capacité à se comprendre en un instant. Nous séparés serraient une grande erreur.

Un bruit de chaine, de fer, je ne sais pas exactement mais je comprends que c'est fini, que la partie est terminée pour l'un de nous. Un cri, une plainte de douleur de la part de Maxime qui se retrouve sur le sol, très proche du bord du ravin. Je m'approche de lui pour l'aider, il tient fermement sa jambe droite. En regardant plus attentivement, je vois la chose qui l'a blessé, un piège à loup. Ce genre de piège qui se referme quand l'on pose le pied dessus, parsemé de dents en fer pointu qui empêchent son prisonnier de s'enfuir. Le pied de Maxime, malgré son épaisse botte de rangers en cuir, est salement amoché. Il saigne très fortement, même un peu trop. Plus il essaie de le retirer, plus le piège en métal se resserre autour de sa cheville. J'essaie de tirer de chaque côté de la mâchoire d'acier, elle ne bouge pas d'un millimètre. A cause de mon bras, je n'ai pas la force nécessaire pour l'ouvrir. Maxime reste calme, ça se voit qu'il est à deux doigts de tomber dans les pommes mais il réussit tout de même à tenir le coup.

J'appelle Damien qui se trouve non loin, toujours à la recherche d'une issue. Il s'approche de nous, viens instinctivement à mon aide pour retirer le piège. Nous tirons de toutes nos forces chacun d'un côté. Le piège commence à s'ouvrir, nous redoublons d'efforts, nous y sommes presque, bientôt l'espace entre les deux rangées de dents serra suffisante pour que Maxime puisse dégager sa jambe. D'un coup, le piège nous glisse des mains et vient se rabattre lourdement sur la jambe de Maxime. Un bruit atroce de craquement se fait entendre, il pousse un cri. Je regarde Damien désespéré. Il essaie de trouver un autre moyen de désactiver le piège. Il faut une clé spéciale pour l'ouvrir, et on ne peut pas partir avec, il est solidement attacher au sol. Maxime me regarde, il pleure de douleur tandis que moi je commence réellement à paniquer, je fais une crise d'angoisse.

What Lies Ahead (Terraink) #terminéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant