"Empty sky, no way, that's me, cause the other half of my heart's asleep"
🌿{JØSH}
9 janvier 2018.
06:56.
je venais de me réveiller d'une longue nuit de sommeil. depuis mon réveil, je n'arrêtais pas de dormir à cause de certains médicaments, certains remèdes. hier, zack, tatum et jay sont venus me rendre visite, puis après madison et la mère de tyler. ils avaient appris ce qui nous était arrivé récemment. leur visite m'avait vraiment perturbé.
j'étais arrivé à un point où je n'arrivais plus à penser, je n'arrivais plus à parler. on m'avait dit que c'était la traumatisme, le choc.
chaque minute j'avais peur, j'avais besoin de quelqu'un. en réalité j'aurais eu besoin de tyler. il aurait été le seul à pouvoir m'aider.
ashley venait me voir tous les jours, et à chaque fois j'essayais d'être présent pour elle, après ce qu'elle venait de vivre, mais c'était plutôt elle qui me venait en aide. je me détestais pour ça, je ne voulais pas qu'on m'aide, je voulais juste mourir. ouais, j'étais beaucoup trop faible pour vraiment soutenir jordan, ashley, et maman après tout ça. j'avais juste envie de partir pour ne pas avoir à le vivre.
alors c'était comme ça tous les jours, on me rendait visite, j'essayais de parler, c'était un échec, puis j'étais de nouveau seul.
à l'heure d'aujourd'hui, la solitude était la seule personne qui ne me blessait pas. oui, solitude était une personne qui hantait mon esprit.
apparemment, je devais resté longtemps à l'hôpital parce que mon état physique et mental s'aggravait. du coup, je m'entendais vraiment pas avec les médecins.
je pensais à la douleur que pouvait ressentir ashley, même jordan et maman. j'arrivais pas, ça me faisait encore plus de mal. mon cœur ? il n'existait plus psychologiquement parlant. mon âme ? elle aussi avait pris la fuite.
je n'étais plus qu'un corps qui enchaînait les mauvais moments, les horribles moments.
seules les injections dans mes bras me faisait rester en vie.
je ne pensais même plus à stiles wesley, j'avais une trop grosse envie de le massacrer. j'étais perdu dans tout ce malheur, dans tout ce chagrin. chaque jour je les voyais venir auprès de moi, avec les yeux sombres et déprimés. j'avais peur, je ne voulais plus supporter la douleur. c'était violent, beaucoup trop.
seule debby ne me blessait pas trop. la voir attristé par ma putain de personne m'heurtait un peu, mais c'était supportable.
je ressentais un tas de choses sans vraiment les ressentir. j'étais vide, complètement vide.
j'étais mort, complètement mort.09:32.
ça faisait quelques heures que j'étais réveillé, et j'aurais tout donner pour retrouver le sommeil, même si quand je dormais, je rêvais de lui.
la porte s'ouvrit doucement, ça devait être l'heure de mes cachets. l'infirmière rentra avec son habituel sourire trop niais. elle pouvait pas m'apporter une corde pour que je puisse me pendre ?
- bonjour joshua.
disait-elle gentiment en posant le plateau sur mon lit. elle m'aida à m'assoir. je me laissais faire. j'avais plus la force.
- vous croyez que je vais bientôt sortir ?
disais-je. elle avait ce regard, celui que tout le personnel de l'hôpital possédait. celui qui aurait voulu me donner de l'espoir.
- dans une semaine, on pense que votre corps sera en bonne forme, le seul problème c'est votre état mental. sachez que je ne dis pas que vous êtes dérangé, mais c'est vos actes à l'extérieur qui nous inquiète. on en parle avec votre famille, c'est votre forte consommation d'antidépresseurs qui vous retient ici.
- vous pensez personnellement que je suis devenu taré ?
- non, vous êtes juste pas bien.
"juste pas bien" je rigolais intérieurement.
- écoutez, dans les deux cas ça ne changera pas mon "état mental". laissez moi souffrir en paix.
c'est tout ce que je vous demande.
- ça va bien plus loin qu'une souffrance, si on vous laisse sortir, on va sûrement vous revoir d'ici quelques semaines. c'est inutile.
- me laisser ici me donne encore plus envie de crever. dehors je résiste, laissez moi je vous en prie.
- je ferai tout ce que je peux monsieur dun, me le faite pas regretter.
disait-elle avant de sourire une dernière fois et de sortir de la chambre.
je restai quelques secondes complètement figé, parler à quelqu'un me perturbait.
j'avais besoin de tyler. je pensais à lui. je regardai à travers la fenêtre, ce ciel si vide et si fade aujourd'hui. fade comme mon esprit.
je me demandais ce que tyler en pensait. après tout il devait m'entendre hurler ma douleur. j'avais soudainement pensé au corps de tyler, son si beau corps. dire que c'était l'amour qui me faisait vivre. avant ma rencontre avec tyler, j'étais pas grand chose. juste un gosse de 20 ans, un peu près normal. mais surtout emo et complexé. j'étais loin du monde des autres, c'était toujours le cas d'ailleurs. tyler m'avait tout donné, grâce à lui j'avais les meilleures personnes à mes côtés. toute la clique. je pensais aussi à eux. est-ce qu'ils savaient ? ils ne devraient pas savoir.
tyler, tyler, tyler. le sujet de mes pensées. son absence était bien plus forte que mes problèmes actuels. et c'était triste à dire, il était bien plus fort que tout.
je levai ma main face à mon visage. j'observais ma bague. la seule chose qui nous reliait. j'étais triste, dépité, détruit, assommé. je regardais partout autour de moi, rien n'avait de sens. je sentais mon coeur battre, tellement ce sentiment de vide était puissant. je sentis une larme coulée sur ma joue droite. je contrôlais plus rien. mon corps faisait tout et n'importe quoi, mon âme ne débattait pas et restait silencieuse.
je parlais dans ma tête,
"tyler si tu m'entends, amène moi avec toi. je peux pas, c'est trop dur. je suis à bout tyler, j'ai besoin de toi. avec toi j'aurais survécu, mais je comprends que t'es voulu t'en aller, ce monde c'est vraiment bien d'la merde."
qu'est-ce que c'était de vivre après tout ? enfin, c'était quoi de vivre sans la personne pour laquelle on se levait le matin ? qu'est-ce que c'était de souffrir ? je m'embrouillais, c'était pas très clair. j'étais submergé par un rien, ouais un rien. parce que ma douleur n'était rien, elle était le vide.
toujours le même cercle sans fin de la solitude : penser à tyler, penser à pourquoi j'avais laissé tyler, penser à tyler, penser au mal, penser à tyler, ne plus penser à bout de force. puis après ça se répétait, constamment. c'était dur, ça me faisait mal. ça brûlait mon coeur invisible.
la fin, je l'attendais. j'étais attaché à ces envies suicidaires qui me bouffaient. je divaguais dans le silence, avait-il un sens lui aussi ?
je fermais les yeux et je voyais un enfer aux tons rouge et noir, c'était mon âme. elle avait prise la forme de celle de tyler. c'était peut être son héritage ?
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{TOME 2} fall away • jøshler
Fanfic{TOME 2 DE "WE HAVE PROBLEMS"} c'est juste l'histoire de la vie de josh, sans son tyler.