4- Cette folie

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Le sois-disant Cole se retourne et scanne son corps en affichant un air suffisant et satisfait.

Enfin il relève ses yeux marrons vers elle et lui montre de la main sa place puis se rassoie.

Bon, on repassera pour la galanterie et la politesse.

- Bonjour monsieur Jimero, je suis Ester e...

- Je sais qui vous êtes.

Son ton est froid, tranchant et lui glace le sang.

- Bien... alors je suppose que...

Il souffle un bon coup

- Votre père ne vous à jamais appris à vous taire ?

- Pardon ?

La moitié du restaurant s'est retourné vers eux mais ils n'en n'ont rien à faire.

Elle se relève puis se dirige vers les toilettes prétextant un besoin de se rafraichir.

Amar, lui, se dirige le pied légé au restaurant dans lequel il va conclure un petit contrat pour une entreprise de textile. Une maitresse au bras, il pousse la porte et ne la lui tiens pas. Bon, pour lui aussi on repassera pour la galanterie, mais à près tout, elle n'est rien pour lui, autre qu'un endroit où se "vider".

On le guide à sa table en lui offrant des compliments pompeux qui lui sortent par les yeux et lui tend la carte qu'il rejette d'un revers de main commandant pour lui et sa maitresse sans lui demander. Il était en train de réfléchir à une petite rousse quand sa maitresse lance un hoquet de stupeur. Il relève les yeux et s'étouffe avec son verre.

Que fait-elle ici bon sang ? Dans une tenue aussi indécente ? Plus indécente que sa maitresse qui a mis le level haut ! Elle essai de se cacher avec sa veste noire mais qui malgré tout, ne laisse pas beaucoup place à l'imagination. Et quel corps !

- Tu as vu Amar ? Cette robe doit valoir une petite fortune pour le peu de tissu qu'elle comporte ! Et quelle robe !

- On passe au tutoiement maintenant ?

- Eumm, c'est que.. je croyais que...

- Rien du tout ! Tu me dois le respect ! Et des robes comme celle-ci sont aussi chères qu'un plein d'essence pour moi, soit rien.

Elle baisse les yeux, contrairement à lui qui dévore le petit corps d'Ester des yeux. Elle s'arrête devant un homme blond aux cheveux bouclés. Quoi ? Que vient-elle faire avec ce petit joueur de Jimero ?  

Ses associés arrivent et il est obligé de quitter l'étrange couple des yeux pour les accueillir, même froidement, il les accueillis. Il s'apprête à prendre la parole quand il est devancé par boucles d'or qui se met à engueuler Ester. Une rage sourde prend place dans ses veines et il se lève pour la suivre quand elle part de la table.

Sans s'excuser auprès de ses associés, il la suit jusque dans les toilettes des femmes et s'adosse à la porte. Elle se passe de l'eau sur le visage, enlevant par la même son maquillage vulgaire, laissant à découvert un visage magnifique, dépourvu d'artifices. Elle s'attache les cheveux en un chignon flou et s'essuie les mains sur une serviette jaune pastel. Elle inspire un bon coup, prête à retourner l'affronter quand elle sursaute en découvrant Amar, adossé à la porte de bois, la dévisageant.

- Moquez-vous.

Il hausse un sourcil

- Quoi ?

- Vous n'êtes pas venu ici pour m'offrir des fleurs alors allez-y, moquez vous.

- Je ne suis pas venu vous rejoindre pour me moquer

- Et pour quoi alors ?

Ça, il n'en savait pas plus qu'elle.

- Votre robe est indécente

Jamais il n'avait eu de discourt plus pitoyable. Elle écarquille les yeux.

- Quoi, vous ne le saviez pas ?!

- Vous... vous venez me voir pour me dire que ma robe est indécente ?

Elle est soudainement prise d'un fou rire incontrôlable qui désarçonne immédiatement le prince.

- Eh bien..oui... enfin non !

Cette réponse à pour effet d'augmenter son fou rire, entrainant celui d'Amar. Quand enfin elle arrive à ce contrôler, elle soupire

- Je ne veux pas y retourner.

Cette remarque le touche plus qu'il ne l'aurai voulu, et bien décidé à la sortir de là, il lui prend la main et la guide vers la sortie.

- Oh non, j'avais oublié

Marmonne Ester. Il lui passe ses propres lunettes de soleil et rabat sa tête contre son torse, un bras autour de son épaule pour la cacher des flashs des paparazzi.

Les flashs crépitent mais elle est protégée par Amar, qui, lui subit les éclats brillants comme il peut. Il arrive à se frayer un chemin jusqu'à sa voiture aux vitres teintées et la fait monter rapidement dans l'habitacle. A son tour, il prend place, puis démarre en trombes.

Sans savoir comment, il sème les paparazzi et se gare, au plus grand questionnement d'Ester, devant une boutique de vêtements. Il l'aide à sortir de la voiture, contourne le bâtiment pour arriver derrière et ouvre la porte à l'aide d'une clé cachée sous un conteneur à poubelles.

- Entre

Voilà comment, en plein milieu de la nuit, Amar et Ester se retrouvent dans un magasin de prêt à porter. Au vu du ridicule de la situation, Ester explose de rire, sous l'œil amusé de son compagnon d'infortune.

- Que fait-on ici ?

- Nous n'allons tout de même pas rester dans nos accoutrements ?!

Ester, amusée par la situation se dévête, sous les yeux écarquillés d'Amar. Elle s'empare d'une brassière de sport en prenant soins de cacher sa poitrine à l'aide de ses bras et se met à courir accoutrée de son plus simple appareil dans le magasin pour trouver une ensemble de vêtements convenables. Amar, amusé, se déshabille lui aussi, laissant son pantalon à pinces et son costard au sol, aux côtés de la robe d'Ester.

Ester s'empare d'un porte-clé en forme de boule et lui lance à la figure. Étant cachée sous un portique, Amar ne la voie pas et il se met à la chercher. Elle retient sa respiration et laisse échapper un cri quand deux mains viennent lui pincer les côtes. Amar explose de rire et entame une course poursuite avec Ester qu'il rattrape sans grand mal.

Il coulisse ses bras autour de sa taille et la soulève en la faisant tourner, détachant son chignon mal fait, libérant une cascade de cheveux roux.

Son rire cristallin empli le magasin vide, tout autant que le cœur d'Amar, inspirant comme bon lui semble son odeur sucrée.

Un jour mon prince viendraOù les histoires vivent. Découvrez maintenant