L'après

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Capucine s'étire dans ses draps de soie. Charles, son mari, s'est encore une fois levé aux aurores pour être à son bureau dès 7 heures du matin. C'est un chef d'entreprise réputé dans cette région occitane , il emploit 45 salariés. Son activité dans le commerce du sport ne laisse guerre de place à sa vie privée. A bientôt 43 ans, il se targue d'avoir réussi sa vie. Il a fondé et développé une chaîne de magasins de sport, Sportissimo. Pour l'instant il possède trois magasins et en a franchisé 15.

Il est déjà plus de 9 h du matin en cette journée de mardi de mai . Capucine se leve de son lit douillet où la chaleur de son corps l incite plutôt à rester se prélasser. Elle vient de quitter son poste de responsable RH dans une grande entreprise. Les bureaux toulousains sont définitivement fermés, l'enseigne regroupe tous ses bureaux à Paris. On lui a proposé le même poste au siège dans la capitale mais Capucine a refusé. Quitter sa région natale n'est pas envisageable. Et de toute façon, Charles a toutes ses affaires ici.

Elle pourrait aisément se passer de travailler, vu le revenu que Charles se verse tous les mois. Mais elle estime que ses longues études méritent mieux que de longues journées passées à rêvasser dans sa maison desormais vide. Le couple a deux enfants, des jumeaux, mais ces derniers ont quitté le nid depuis quelques mois. Leur fille Cassandre fait ses études de droit à Lyon et leur fils Adrien à intégré HEC Paris à la rentrée.

Capucine sort de la chambre pour se diriger d'un pas lent vers la salle de bain, et surtout vers la douche. Elle aime particulièrement prendre son temps depuis que son réveil reste muet à 6h17 tous les matins . Elle ouvre la porte de la douche et laisse couler l'eau pour obtenir la bonne température. Elle laisse glisser sa nuisette et sa culotte pour se retrouver nue devant le miroir. Elle y jette un coup d'oeil et ce qu'elle voit ne lui deplaît pas.
Ses longues jambes élancées, sa poitrine généreuse et ferme, son ventre plat.  Ses longs cheveux noirs encadrent son visage où ses yeux noisette et son sourire permanent incitent à la rencontre.

D'ailleurs, souvent les hommes la regardent dans la rue, et il est fréquent qu'un inconnu entame la conversation. Ça n'est pas pour déplaire à la jeune femme, qui est flattée d'attirer encore l'attention. Vu qu'à la maison, Charles ne s'intéresse plus guère à son épouse. La routine s'est installée insidieusement dans leur couple. C'est vrai que son mari est son premier et dernier homme. Ils se sont connu l'été de leur 17 ans. Après quelques flirts, Capucine est tombée sous le charme de cet homme blond comme les blés aux yeux bleus océan. Ils se sont tout de suite plus et leur histoire a pris un ton très sérieux après quelques jours.  Capucine était persuadée dès le départ que Charles était l'homme de sa vie. Les deux C. Elle lui avait offert après quelques semaines ce qu'elle avait de plus cher : son corps et sa première fois. Issus d'un milieu aisé, leur relation était vite devenue officielle, et leur mariage fût célèbré après seulement un an de vie commune. Capucine avait alors 19 ans.
Le début de leur histoire avait tout de la passion. Ils faisaient l'amour souvent, et surtout n'importe où.
Caroline se souvenait d'un jour de pâques chez ses parents.
Les jeunes enfants de la soeur de Caroline fouillaient méthodiquement le grand jardin familial à la recherche d oeufs en chocolat cachés ici et là, pendant que les adultes prenaient l'apéritif sur la table de la terrasse sous le soleil printanier de ce joli mois d'avril. Capucine portait une jupe à volants sur ses jambes nues. Elle avait senti tout à coup la main de Charles sur sa cuisse. Celle ci caressait sa peau doucement, d'un petit va et vient langoureux.
La conversation portait sur le rachat d'une banque par un fond chinois. La main de Charles se faisait de plus en plus pressante, et la tension s'accentuait. Doucement, elle remontait inexorablement vers le haut de la cuisse de la jeune femme, et bientôt effleura le string que Capucine portait ce jour là. La tranche de la main de son homme caressait maintenant le tissu. La respiration de la jeune femme se fît plus saccadée. Son homme appuyait sur son sexe, et déjà sentait à travers ce dernier obstacle que sa compagne aimait ça. L'humidité du string ne faisait aucun doute quant à l'effet que la caresse faisait sur Capucine. Elle posa sa main sur celle de Charles, mais celui ci sentit qu'elle ne voulait pas vraiment qu'il arrête.
Alors prestement il avait écarté les bords du dernier rempart, et la demoiselle avait accueilli les doigts de son amant en écartant légèrement les jambes. Autour de la table, personne n'avait remarqué leur manège. Son père argumentait à qui voulait l'entendre le danger de l'arrivée du yen dans l'économie mondiale. Capucine était bien loin de ces interrogations. Elle n'était plus qu'une boule de feu prête à exploser. Charles avait enfin introduit 1 puis 2 doigts dans son sexe trempé à présent. Par de petits va et vient discrets, il emmenait doucement mais sûrement sa compagne vers l'extase. Celle ci se mordait les lèvres pour empêcher les gémissements de sortir de sa bouche. Elle avait chaud. Un troisième doigt vint titiller le haut de ses lèvres intimes, où se trouvait son clitoris . Le jeune homme sentit Capucine près de l'orgasme, il accéléra sa caresse....la jouissance envahit tout le corps , elle sentit ses jambes flageller et son plaisir se propagea jusqu'à son cerveau. Elle ne pût retenir un long soupir. Son père, prenant cette marque du plaisir de sa fille pour un agacement se fâcha malgré les contestations amusées de Charles.

Ce souvenir fait sourire la femme qu'elle est désormais, et c'est avec mélancolie que Capucine entre dans la douche.

De l'autre côté du miroir Où les histoires vivent. Découvrez maintenant