I'm slowly coming back to life.

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Je reconnaissais petit à petit les rues menant à la maison d’Aléx. Je revoyais le magasin où j’étais hier avec sa mère…

Tout s’était passé si rapidement que j’avais du mal à imaginer qu’en vingt-quatre heures tant de choses sont arrivées… De toute façon, j’espère que tout reviendra dans son ordre habituel.

Ulrich était très tendu, je pouvais sentir que ce n’était pas la meilleure situation dans laquelle on pouvait le mettre…

-          « Tu sais Ulrich ? J’étais vraiment étonnée d’avoir rencontré une personne aussi parfaite que toi à Marseille. Je te considérais comme mon idole. Je trouvais que tu avais du courage d’aller hors de ton pays pour apprendre les langues étrangères. Je savais que c’était un pari risqué mais tu semblais si serein et sûr de toi. Tu avais confiance et tu étais fier. Deux choses que je n’ai jamais réussi à rassembler… Mais aujourd’hui je suis déçue, comme je l’ai été plusieurs fois. Je vois, comme si je le découvrais pour la première fois, que personne n’est parfait et ça me déçoit. J’avais espoir de trouver ce quelqu’un qui briserait la règle et qui serait mon idole, le point culminant que je voudrais atteindre. Mais malheureusement, on est tous humains non ?  Je ne dis pas ça pour te rendre plus mal à l’aise que tu ne l’es déjà, je ne fais que parler… »

Je le dévisageai pendant un bref moment. Il n’avait pas l’air d’être atteint, il sourit simplement.

-          « Sarah…  « Les gens ne sont pas ce que l’on veut qu’ils soient. »  N’est-ce pas ? »

Il avait repris ma phrase fétiche.  Il a bien sûr dû m’entendre la prononcer à Marseille.  J’hochais la tête, mais j’avais comme une impression qu’il n’allait pas s’arrêter là.

-          « Je me rappelle d’une jeune fille enthousiaste et pleine de vie, qui aime passer du bon temps avec les autres et avec qui la conversation est intelligente et fertile. Du peu que j’ai vu de toi, tu n’es plus que  l’ombre de cette fille. Je peux me tromper, tu le sais bien. Je ne t’ai pas côtoyé assez pour te juger. Mais des premiers abords, tu sembles changée.  Je te le répète, j’ai sans doute tort, mais tu l’as dit toi-même, je suis trop fière pour te laisser me juger sans rétorquer. »

Et voilà. Je commençais à détester le genre de garçon que je découvrais en Ulrich. Je ris tout de même à ces suppositions. S’il voulait jouer à ce jeu là, j’y étais imbattable, je pense avoir gardé un peu de mon talent.

-          « Mon cher Ulrich. J’ai eu tort de m’ouvrir, ne fut qu’un tout petit peu, à toi. La confiance ne peut être mise dans les gens de ton espèce. Je me sens stupide aujourd’hui d’avoir pu penser du bien de toi. Mais est-ce que ce n’est pas votre but, vous égoïstes et fiers gens, d’impressionner les autres par les belles paroles. Je suis sure maintenant que tout ce que tu m’avais dit, là-bas à Marseille, n’était  qu’une pauvre tentative de te convaincre toi-même, en voyant l’admiration des autres, de ton choix périlleux.  Mais n’en parlons pas. Laisse ça couler… »

Il sourit encore.  Ce n’était pas mon but, mais au moins je suis sûre d’avoir raison sur toute la ligne. La satisfaction personnelle est quelque chose de très important… D’accord je me tais !

Ulrich et moi arrivâmes finalement à ce fameux appartement. Je sonnai.  C’est Emma qui ouvrit la porte à notre plus grande surprise. Et qui la ferma tout de suite d’ailleurs…

Je sonnai une deuxième fois.

Cette fois, c’est la mère d’Aléx qui ouvrit la porte. Ses yeux étaient injectés de sang et elle semblait fatiguée. Elle me fit un léger sourire et nous laissa entrer.

-          « Comment va Aléx ? » Demandai-je un peu gênée.

-          « Oh il s’en remettra ne t’inquiètes pas ma chérie. » Elle  me fit un autre petit sourire qui se transforma en grimace lorsqu’elle aperçut Ulrich.

-          «  Je suis vraiment désolée madame, je ne voulais pas lui faire du mal, j’ai été aveuglé par la colère, je m’en veux sincèrement ! » Son petit discours n’était pas très convaincant et je le lui en voulais mais bon, qu’on en finisse !

La mère d’Aléx lui fit signe d’entrer dans l’une des chambres que je suppose être celle de son fils. Elle me chuchota que je devrais peut-être l’accompagner, ce que je fis bien sûr.

Je poussai la porte doucement en y pénétrant. Une douce odeur d’orange y régnait. Comme celle du mouchoir ! La pièce était gaie, une peinture chaleureuse et accueillante accentuait le charme de la pièce.    Je parcourrai rapidement l’espace pour enfin voir Aléx allongé sur son lit. Je fis signe à Ulrich de s’approcher.

-          «  Je ne comprends toujours pas ce qu’elle te trouve ! Et je ne m’excuserais certainement  pas à un minable comme toi ! »

-          «  Ulrich ! » Choquée était un adjectif très faible pour décrire mon état. Celui d’Aléx aussi d’ailleurs.

Ulrich quitta simplement la pièce puis l’appartement. Conn*rd !

-          « Je suis vraiment désolée, il n’était pas prévu qu’il t’insulte… »

-          «  Je suppose que oui. » Il sourit amusé. Et bien tant mieux !

-          «  Je vais… euh… ‘Fin… »

-          «  C’est bon vas-y » Me libéra-t-il avec un petit rire.

Je cherchais Emma, mais elle avait disparu. Au lieu de la trouver, je trouvai la mère d’Aléx.

-          «  Salut… » Dis-je mal à l’aise.

-          «  Hey ! Personne n’est mort. Viens on va sortir prendre l’air, on en a tous besoin. » Wow, elle m’a boosté là !

Elle partit en direction de la chambre d’Aléx et en sortit un peu plus tard avec un garçon très souriant et bien habillé.  

-          «  Aléx ferait bien de nous montrer un endroit sympa sinon je me fâcherai ! »

Cette femme était vraiment quelqu’un d’enthousiaste et qui vous fait aimer la vie. Je ne pense pas que j’ai jamais autant souri avant de l’avoir connaître. Des fois, je me dis que c’est important d’avoir des gens comme ça dans notre vie qui nous secoue pour « vivre ». Mais il y a aussi des fois où je pense que chaque personne peut être heureuse seule, si bien sûr elle a la force de motivation suffisante. J’ai toujours cru en cette force qu’avait chaque humain, et je ne cesserai de le faire. C’est vrai qu’il y a des fois où j’essaie de me convaincre du contraire, des fois où je me sens très mal que rien ne me paraît comme avant, or quand j’ai les idées claires je décide que j’ai raison : Nous pouvons tout faire par notre seule et unique force !

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Je suis désolée pour ce retard, un peu à cause d'un manque d'inspiration mais c'est réglé ;)

Enjoy !  

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⏰ Last updated: Feb 26, 2014 ⏰

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