Une vie comme les autres. II [BoyxBoy]

11. Truth.

Le mariage se rapprochait à grand pas et le doute lui ne reculait pas d'un pouce. J'avais finalement réussi à finir mes derniers dossiers qui ont plus que satisfait mes clients. Ça valait le coup d'attendre. Cette phrase ne m'avait jamais autant fait plaisir et savoir que j'avais enfin repris mon rythme de croisière aussi.
On avait enfin trouvé une date et un maire pour nous marier et nous attendions avec impatience le 30 mars.
Tout allait pour le mieux si on écartait Kiba. Depuis ma visite, ce baiser, cette déclaration... Depuis tout ça, impossible de le contacter ou de le voir. A l'hôpital l'accès m'y était interdit, au téléphone il m'avait bloqué, lorsqu'il pu rentrer chez lui il n'y était pas et il n'allait pas travailler. J'étais très inquiet de cette soudaine disparition mais je m'efforçais de garder Naruto loin de ça. D'autant plus que je savais qu'il m'ignorait étant donné que Neji l'avait vu récemment et lui parlait. Le Hyūga avait réussi à ne plus lui en vouloir et ils étaient redevenu amis. Ça me rassurait mais me blessait à la fois en sachant que lui tirait un trait sur notre amitié.

-Sasuke, on demande à te voir en salle de repos, dit Pain dans le combiné.
-Qui est-ce ? Demandai-je intrigué.
-Quelqu'un qu'on a laissé entrer il faut croire, soupire-t-il.
-Ok, j'y vais.

Je raccrochais et me dépêchais de me diriger dans cette salle. Si on l'a laissé entrer c'est que je le connais et qu'il a l'habitude de venir me voir au bureau et ce n'est pas Naruto sinon le roux ne se serait pas privé de me taquiner à ce sujet. Alors oui ça ne pouvait qu'être lui. J'allais enfin avoir des explications et je sentais mon cœur prêt à exploser à l'idée de le voir enfin.

-Salut Sasuke.
-Itachi... Dis-je sans dissimuler ma déception.
-Toujours aussi ravi de me voir, soupire-t-il.
-Qu'est-ce tu veux? Je voulais en finir au plus vite.
-J'ai appris par Ino que t'allais te marier. Dit-il avec une pointe de reproche.
-Et? Tu viens me féliciter? Merci, au revoir. Le coupais-je.
-Pourquoi, moi,ton propre frère, ne suis pas invité? S'énerve-t-il.
-Pourquoi j'inviterai un meurtrier? Dis-je sèchement.
-C'était un accident Sasuke tu le sais bien... Souffle-t-il.
-Tu conduisais, ivre et tu as tué nos parents! Le contredisais-je.
-Ce n'est pas ce que je voulais! Je vis tous les jours avec la culpabilité de mon acte! Dit-il en me montrant sa longue cicatrice sur le ventre traversant son nombril. Sasuke, je sais que c'est dur mais tu es ma seule famille, j'aimerais pouvoir être là pour toi quand tu as besoin de moi.
-Je n'ai pas besoin de toi.
-Sas-
-Tu crois que t'es le seul à vivre avec le poids de la culpabilité ? Maman s'est jeté sur moi cette nuit-là. Elle a donné sa vie pour moi à cause de toi! Et c'est le chauffeur du poids lourd qui paye pour ton crime! Il avait une famille à nourrir, une femme et des enfants à aimer lui aussi, et toi tu lui a retiré tout ça! T'as détruit des dizaines de vies par ton inconscience et tu voudrais être là quand j'ai besoin de toi? Continuais-je de vider mon sac lourd et encombrant depuis trop d'années. Où était mon frère si responsable quand il a pris ce volant? Où était-il lorsqu'il a fini par convaincre notre père qui était épuisé que lui pouvait conduire pour nous ramener? Où?! Criais-je triste et en colère.
-I-Il est toujours là... Dit-il en larmes par mes propos blessants et véridiques. Je suis toujours ton frère, Sasuke... Je t'aime toujours moi, je suis toujours là... Ton frère est toujours ici...

Il était là, larmoyant. Il me suppliait de ses yeux de lui pardonner son erreur. Je voyais bien que lui aussi en souffrait de ce qu'il avait fait, qu'il souffrait de cette malheureuse nuit où un triste concours de circonstance apporta la mort au-dessus de nous. Il me regardait désespéré et moi je ne parvenais pas à dire ce qu'il attendait de moi. Je sentais que ça irritait ma gorge. Alors que je pris une longue inspiration et le regardai droit dans les yeux.

-Mon frère est mort en même temps que mes parents.

Et je quittai la pièce me dirigeant vers mon bureau, comme si de rien était, en ayant l'âme et le cœur brisés. Ma seule hâte était de pouvoir m'isoler un instant afin d'évacuer tout ça mais un invité surprise déjà installé changea mes plans.

-Je t'attendais.