Chapitre VII : Les origines du mystérieux sauveur. ✔

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« - Jimmy qu'est-ce que tu fais ? Maman a dit que tu devais m'accompagner dehors pour jouer, t'as pas oublié ? Pourquoi tu mets longtemps avant de venir jouer avec moi ? Je veux jouer maintenant moi !

- C'est bon Caleb arrête de m'énerver, sinon je te jure que je ne viendrais pas.

- Tu vas pas venir ? Si tu veux pas venir avec moi, je vais crier et je vais dire à papa et maman et ils vont te punir !

Une neige dense était tombée toute la nuit et le jardin des O'Connell, ainsi que tous les pâtés de maisons alentours, étaient recouverts d'un voile blanchâtre glacial. Avec le réchauffement climatique, la neige était devenue quelque chose de rarissime. Cela faisait près de six ans qu'il n'avait pas neigé chez les O'Connell, soit trop longtemps pour Caleb puisse s'en souvenir. Le voir s'extasier devant le paysage peint en blanc était une chose compréhensible finalement ! Il découvrait les joies de la neige, tandis que Jim ne cessait de répéter qu'il haïssait le froid.

L'adolescent tout juste sorti de l'enfance n'avait pas vraiment envie de se promener dans le froid mordant de cette matinée d'hiver glaciale. Les bonhommes et les batailles de boules de neige n'étaient absolument pas son truc. Ça ne l'avait jamais été. Caleb aimait ces choses-là, lui non. Si l'âge était aussi un facteur, les deux garçons avaient des caractères diamétralement opposés.

Jim faisait partie des rares personnes à connaitre l'existence de la magie. Il avait déjà vu des fées une fois et même un charlatan lutin déguisé en diseuse de bonne aventure. La seule fois où il en avait parlé à ses camarades de classe, ceux-ci lui avaient ri au nez et lui avaient proposé des adresses d'hôpitaux psychiatrique. Cela n'avait eu pour conséquence que de l'aider à se renfermer sur lui-même plus encore qu'il ne l'était déjà. Personne ne le ferait douter, il savait qu'il n'était pas fou ! Seulement, les gens le considérait comme tel, et il avait beau affirmer que le regard des autres lui importait peu, il le vivait mal.

- Si tu ne me donne pas une minute Caleb, je ne viendrai pas, cria-t-il à son frère de quatre ans son cadet qui attendait impatiemment en bas des escaliers.

Jim rangea soigneusement ses recherches sur la magie qu'il gardait dans une pochette, sous son oreiller. Il ne voulait pas que ses parents tombent dessus. Il n'avait pas honte de croire à l'incroyable, au contraire. Sa propre famille était un peu particulière et attirait la magie comme la lumière attire un papillon.

Son père possédait un médaillon assez particulier. Un médaillon ensorcelé qui, d'après ses recherches, se nommait le Médaillon Déchu. Il ne connaissait toujours pas ses origines mais ses recherches finiraient bien par porter leurs fruits un de ces jours.

En attendant, il avait entendu dire que celui qui le portait autour du cou possédait des pouvoirs extraordinaires​ qui lui permettaient de réaliser presque tous ses désirs.

Son père avait tout ce qu'il voulait grâce à cet objet magique, mais ne parlait de ce Médaillon à personne d'autres qu'à ses proches. Selon lui, il se transmettait de génération en génération et c'était bien comme ça. Il affirmait que, tombé entre les mains d'Hommes orgueilleux, le Médaillon pouvait devenir l'arme la plus dangereuse que la Terre ait un jour portée. Ou du moins c'est ce qu'il avait toujours pensé avant d'entendre une conversation entre ses deux parents :

- Tu as le droit de souhaiter la destruction du monde ? Il les avait épiés en pleine nuit alors, qu'assis à la table de la cuisine, sa mère et son père discutaient dans un murmure à peine audible.

- Avant de devoir l'achever sur son lit de mort, mon père m'a expliqué que l'âme d'un Humain n'était pas assez mauvaise pour ça.

- Qu'est-ce que ça veut dire ?

Au delà des motsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant