Chapitre XVIII : Protège la Balance uniquement le démon qui l'aime ✔

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« - Tu étais sur le point de faire une grosse erreur. Très grosse Jim O'Connell.

- Je ... Je ne comprends pas ! Elle était là ! J'étais à ça de l'avoir ! Pourquoi vouloir voir le Médaillon me glisser d'entre les mains ? Ta présence n'était pas censé me faciliter la tâche ?

- On va devoir remettre les choses au clair O'Connell : ma présence n'a pas le but que tu lui attribues. Je suis une partie de toi, une voix dans ta tête si tu préfères. Une sorte de guide spirituel qui doit t'aider à faire ce qui est bon pour toi. Je suis la conscience cachée dans un coin de ton esprit et je me réveille lorsque tu as besoin de moi. Tout à l'heure, tu étais sur le point de faire une erreur monumentale.

Elle était là. Dans son dos depuis que Mindy s'était enfuie. Jim ne distinguait qu'une tache noire mouvante du coin de l'œil et une voix glaciale se répercutait à l'intérieur de son crâne. C'était cette même silhouette qui avait retenu sa main lorsqu'il s'était apprêté à poignarder Mindy Ward, cette fille qui n'avait pas sa place dans cette histoire et qui deviendrait un dommage collatérale une fois qu'il aurait récupéré son dû.

- Je n'ai pas fait d'erreurs. J'ignore d'où tu sors et qui tu es. Peut-être que tu es simplement l'ange gardien de la fille ! Qu'en sais-je ? Si je veux le Médaillon je dois la tuer ! Ça ne fait pas de moi quelqu'un de mauvais !

- Tu es énervé contre lui pas vrai ? L'ombre terrifiante qui le glaçait jusqu'à la moelle et qui le hantait des années auparavant s'amusait de voir Jim en rogne. Il parlait de son frère ... De la trahison de Caleb.

Jim lança un coup d'œil en direction de la chambre vide de son petit frère. En temps normal, il n'aurait jamais parlé si fort en plein milieu de la nuit, pour justement laisser son cadet croire qu'ils pourraient un jour, vivre une vie banale. Ce n'était qu'un mirage et celui-ci n'existait plus pour Caleb désormais.

Son cadet s'était dressé contre lui. Il avait perdu son frère pour une cause que le pauvre garçon ne comprenait même pas. Le seul être qu'il respectait un tant soit peu s'était échappé comme de la fumée entre les doigts d'un Homme. Jim O'Connell se sentait désemparé. Si seulement il pouvait comprendre les agissements de Caleb !

« Les Chase, c'était toi ? Tu es un grand malade Jim ! [ ... ] Si je ne me pousse pas c'est à moi que tu vas faire du mal ? Qu'est-ce qu'il te prend bon sang ? T'es complètement taré. Tu ne la tueras pas avant de m'avoir tiré dessus [ ... ] Ne nous suis pas Jim, je ne plaisante pas. »

Les dernières paroles de son frère résonnaient encore dans son esprit. Il n'avait pas eu le temps de lui expliquer ce qui le poussait à vouloir tuer une jeune fille enfermée dans sa chambre. L'idée de blesser juste un peu son cadet pour rattraper la détentrice du Médaillon s'était imposée l'espace d'un instant mais malgré son envie irrésistible de devenir tout puissant, il ne pouvait tout simplement pas faire de mal à Caleb. En revanche sa réaction avait écrasé son cœur pourtant dur comme la pierre.

- Lorsque ... Lorsqu'on aura le Médaillon il me pardonnera, assura Jim. Il comprendra, pas vrai ? demanda t-il à la silhouette qui le hantait pendant des jours puis disparaissait des années avant de revenir.

- Évidemment. Je te l'ai déjà dit. Il est des nôtres. Il comprendra que tu n'avais pas d'autres choix, ne t'en fais pas pour ça.

- Alors pourquoi as-tu retenu ma main ? cracha Jim. Pourquoi as-tu laissé le temps à Caleb de venir s'interposer entre nous ? Toi aussi tu veux que je récupère le Médaillon ! Je commence à me souvenir de toi ! Tu étais l'Ombre, l'ami imaginaire qui me parlait selon les psychologues et puis après la mort des Chase tu as disparu.

Au delà des motsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant