Chapitre 4 (PDV:Tony)

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Je restai seul pendant quelques minutes sur le parking de la tour. Son état m'inquiétait, mais je restais distant, ne voulant pas l'énerver plus qu'elle ne semblait l'être déjà.

Qu'est-ce qu'il s'était passé pour que son comportement soit si distant et agressif en ce jour de renter ? Je n'en savais rien. Pourtant, j'étais censé connaître ma fille.

Je rentrai lentement dans l'ascenseur, montant jusqu'à notre étage privé, elle semblait déjà dans sa chambre, son sac de cours sur la table du salon, pour être bordélique, elle est la meilleure, combien de fois devrais-je lui rappeler que ses affaires ne doivent pas traîner ? Ce dernier étant ouvert, je me permis de regarder ce qu'il y avait à l'intérieur ; le sac d'une femme montre toujours sa personnalité. Enfin, c'était tout ce que ma mère m'avait appris avant sa mort.

Sur cela, j'aurais aimé la remercier.

Je fouillais, mais il n'y avait rien intéressant, enfin si... Son Starkphone était dans le fond de son sac, éteint. Elle venait donc de se séparer de la seule preuve de son héritage. Qu'est-ce qu'il se passait ?

Depuis que je lui avais offert une copie de mon Starkphone, elle ne l'avait jamais quitté, jamais lâcher... Je me permis de l'allumer et je retrouvai en fond d'écran la seule photo que nous avions fait à deux dernièrement loin de tout, juste un moment père/fille qui me semble n'en avions plus depuis qu'elle soit revenue de New Brunswick, étant donné que nous nous croisions seulement lors des repas.

Un soupir franchit la porte de mes lèvres et remit ses affaires dans son sac à dos. J'étais tellement calme, mais en même temps l'inquiétude sur le comportement de ma fille me gagnait. Ce fut donc en douceur que j'allais vers la porte de sa chambre, y toquant une première fois. Évidemment, j'aurais du m'en douter, je n'eus aucune réponse.

Mais en étant un père assez curieux et protecteur, j'allais bien me permettre de forcer. Si son sac à dos ne pouvait me permettre d'en savoir plus, une bonne discussion pouvait bien m'aider.

Je toquai une nouvelle fois, de manière bruyante cette fois-ci. Il fallait que je sache.

_ Eva, est-ce qu'on peut parler ?

Pas de réponse, alors que je l'entendais bouger dans sa chambre, elle ne voulait sans doute pas me parler, mais pourquoi ? Il fallait donc que je recommence, je n'allais pas baisser les bras aussi facilement.

_Eva ! S'il-te-plaît ?

_...

_Evalia, troisième fois...

Toujours rien ! Bon ! Cette fois-là serait la dernière, je ne pouvais pas ne pas savoir, en plus de tout, je l'entendais encore bouger dans sa chambre, elle ne disait rien. Était-ce par ma faute ? À défauts de réponse, j'essayais cette dernière fois.

_Evalia Maria Stark, j'exige une réponse de ta part !

Ce dernier essai se voua à l'échec. Oui, je devais l'avouer, il m'était toujours impossible de gagner avec Evalia. Elle était une tête de mule née, et quand elle avait une idée, jamais elle ne la lâchait. Un peu comme moi au final.

Ce fut délicatement que je quittai donc le périmètre de sa chambre, me dirigeant vers la cuisine, prenant un verre de Whisky, le seul remède à la situation actuelle. Je tournai légèrement le liquide ambré dans le verre avant de le porter à mes lèvres. Je souris, au final, cette journée n'avait pas été de doux repos. Et ne le serait certainement pas pour les trois heures et demies qui restent avant le commencement de la nouvelle journée.

Calmement, mon verre à la main, je partis vers mon atelier retrouver le nouveau MARK que je venais de commencer dans l'après-midi. Un magnifique joujou beaucoup mieux que les précédents à mon goût, mais tant que je ne l'avais pas terminé, je ne pouvais le savoir.

Dans l'ombre de mon père [Marvel/Iron-Man]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant