Point de vue de la fille Panda:
J-?
C'est ma main qui effleure ta joue, c'est nos mots dans la nuit, délicats jusqu'aux matins comme des perles de rosée.
C'est ta tête qui hoche à mes récits enraillés, comme ma voix, d'après toi, je ne t'en veux pas de penser ça, je trouve ça touchant.
Je ne veux pas d'une lovestory écrite un soir de cafard ou préparée, comme pour une série télévisée qui touchera quelques adolescents.
Notre récit est complexe, perdu, nos souvenirs sont troublés, mais il y en a quelques uns que je me dois de vous raconter.
***
Je me souviens bien de ce soir là, où tu avais peur, tu pleurais. Pas quelques larmes qui s'échappent comme délaissées tout doucement.
Non. Ces larmes là, c'était ton âme qui hurlait.
Non. Je ne te voulais pas ainsi, je priais ton sourire, ne demandait que ton bonheur.
Je t'ai caressé les cheveux, tu as baissé la tête.
Toi : Ta chaussette. Tu l'as mise à l'envers.
Moi : ah, je ne comprenais pas pourquoi elle s'en allait tout le temps depuis ce matin.
Et puis,
on a rit, aux éclats, et tes larmes coulaient. Je remercie toutes les chaussettes mal mises au monde.
Tu avais peur, parce que tu m'aimais. Tu riais, parce que tu m'aimais. Tu pleurais,
parce que tu m'aimais.
Dans les échos de ces émotions, dire que tu m'aimais n'est pas assez fort pour tout exprimer. Les mots ont une barrière. Si je devais tout de même décrire cet amour, je dirais :
*Que soutenu dans ton regard noisette brillant, on lisait l'ardeur et la détermination à amener ta petite frimousse vers la mienne, pour approcher ton souffle heureux de mes lèvres, et les mordiller comme pour un au revoir.
*Que même quand la noirceur envahissait et hantait l'espace de ton être, mes bras étaient tiens, et ton sourire devenait mien.
Pas besoin de plus de complexité. Je t'aime.
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Panda
Short StoryRécit et poésie, l'histoire d'elle et l'histoire d'elle. Nos deux Elles, qui ont tenté d'être Une. L'alien.