Nuitées de débats

35 4 3
                                    

J-46

Point de vue de la fille PasPanda (celle du premier chapitre) :

Il fait froid cette nuit. Toi, Panda, tu t'amuses ;

Des reflets oranges de la flamme de ton briquet.

Les silences s'oublient, les chants, par ta voix, fusent.

Ce n'est pas un appel aux anges, mais plutôt deux âmes oubliées.


Les semelles épaisses de mes Doc Martens noires soumettent la neige et la fait crisser. De temps à autre, tu te plains de ne pas avoir enfilé un pull plus chaud. Et tu reprends tes débats, agitant les mains et haussant la voix, quand tu passes près de fenêtres endormies. Tu les réveilles avec tes émotions, les endort de tes sourires malicieux.

On refait le monde et les soupirs de nos voix forment des halos de buée ;

Il fait froid cette soirée.

On la connaît bien, cette soirée. Un mois après le nouvel an chinois. Quelle idée de neiger à cette époque de l'année ?

On s'abandonnait quelque part dans les rues et on discutait. Par tout temps, par toutes émotions saugrenues, par tous jours biscornus.

Les soucis fâcheux du monde s'oubliaient à nous ;

Et pourtant, se baladant dans les rues, nous aurions pu voir manifestations, débats politiques, débats et ébats en tous genres...

Mais nous partions dans les rues, seulement la nuit.

Nos uniques vues du monde étaient endormies ;

Des yeux de chats, des pleurs rauques d'hommes sans abris, des rires suraigus ayant un peu trop bu...

Après ces balades, on s'installait dans ton appartement.

Je choisissais un vinyle, le mettait en route, (sans abîmer le diamant)

et m'installais dans d'innombrables coussins de ton coin lecture.

Dans mes bras : ma peluche favorite, un panda.

PandaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant