El'Terra'Gevaar: La Reine de Glace [T1, en cours de réécriture]

P1 : Chapitre 4 : Sur les traces de Kërcënimi

...Ou le début des aventures !

Kéolys et moi-même quittions La Délivrance à dix heure précise, les rues semblant bien moins animées qu'hier. Cela suivait une certaine logique : Le village se couchait tard, donc il se levait tard !

Sur la place principale, des étalages étaient disposés. Un marché se déroulait, dommage que l'on ne puisse pas rester plus longtemps. Il y avait toujours plein de choses à acheter sur les marchés, et puis, c'était super convivial comme endroit, je trouve !

Kazul trônait fièrement sur l'épaule de mon frère, se regardant avec une passion indélébile. Tobby trottinait entre nous deux, avec la seule hâte de quitter Kurajo.

Par ailleurs, il y avait un grand nombre de tokës, des différents éléments, sur la place. Après tout, ils étaient très utiles. Serviables à souhait, ils pouvaient aider les soldats à maintenir la garde.

Sans discuter durant des plombes, les gardiens de la porte Ouest ouvrirent la porte en nous saluant sombrement. Comme si leur salut se traduisait par « Bonne mort ! ». Affreusement sympathique... Yeah, adieu, Kurajo ! J'ai été content de t'avoir vu au moins une fois dans ma vie !

Ensuite, je dépliais la carte jaunie par le temps. Cela commençait bien, je n'arrivais pas à me situer, et encore moins à utiliser une boussole ! Heureusement que Kéolys me l'apprit.

Dans mes premiers pas dans le monde culinaire, je n'ai pas eu l'occasion d'explorer le monde extérieur. À part Dashuria et Göttin, ces deux petits villages, leurs champs agricoles et la forêt des alentours, je ne connaissais rien.

Le reste d'El'Terra'Gevaar m'était alors entièrement inconnu. Et à partir de cet instant, j'étais libre ! Libre de découvrir ce monde inconnu ! En réalité, l'Inconnu m'attirait. Cependant, l'Impossible aussi.

Sur une trentaine de kilomètres dans la périphérie de Kurajo, il y avait des plaines verdoyantes à perte de vue avant de se plonger dans la forêt profonde.

Tant mieux, parce qu'être à découvert n'apportait pas que des inconvénients. En effet, cela faisait de nous des proies faciles pour les animaux inoffensifs, les prédateurs, ou les Elfes. Mais d'un autre côté, les vrais monstres, les imposants et puissants, les inspirants de la Peur, se trouvaient sur leur territoire, la forêt, donc la Nature ne pourrait pas nous ôter la vie facilement à découvert. Donc, les plaines semblaient beaucoup plus sécurisantes que le domaine primaire de Mère Nature.

— Mais nous sommes des cibles faciles ! Les troupeaux de licornes, d'aurochs...nous craindront. Mais tu sais que dans les hautes herbes, il peut s'y trouver des animaux ou végétaux affamés qui n'attendent qu'une proie, fragile et insouciante, ne se laisse tenter par ces hautes herbes, qui leurs servent de camouflage. Pour leur sauter dessus ! me prévint mon frère, mesquin.

— Pfff ! Avoue que tu me fais marcher ! contrais-je, avec une fausse sévérité.

— Tout juste, Auguste ! Tu me connais tellement bien ! mentit Kéolys, avec sa parfaite aisance oratrice, gloussant avec moi.

Kazul roucoula de manière complice avec son compagnon d'âme, offrant son approbation. Fort heureusement, je n'avais pas interprété son chant de cette façon, sinon... je l'aurais carbonisé. C'était encore une image ici, sinon, j'aurais déjà enflammé la terre entière !

Mais les kaélos étaient tellement craquants qu'il ne me serait impossible de leur faire quoi que ce soit. Après tout, j'étais partisan de la non-violence, donc je ne frappais jamais. Et pis... c'était le familier de Kéo, je ne voulais pas la mort de mon cher frère !