Recueil de courtes histoires

Lison:

Pour comprendre: Lison Scott vit dans un monde où les morts reviennent, vous l'aurez compris, un monde TWD. Dans le présent, Lison est quelqu'un de détestable, dangereux, et se fait appeler "miss Scott". C'est une reine en quelque sorte, en tout cas dans le camp qu'elle dirige depuis la mort de son bien aimé.
Mais reprenons depuis le début, lorsqu'elle n'était qu'une enfant presque innocente.

Bonne lecture 😉

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LA RENCONTRE:

Beaucoup doivent regretter cette époque, cette époque où elle n'était qu'une enfant, âgée de 16 ans à peine, traînant dans les bois armée seulement d'un couteau, portant sur elle un débardeur gris déchiré au niveau du ventre, d'une fine veste noire grande ouverte et d'un pantalon maculé de sang.

Une petite sacoche brun claire était accroché en lanière à son épaule, elle aussi abîmée de sang, de terre, et légèrement déchirée sur le côté.

Cette jeune fille marchait lentement, épuisée, ses cheveux blonds ébouriffés qu'elle avait récemment coupés aux épaules, lui tombant sur le visage.

Elle atteignit enfin une petite route, vers 13h, quand le soleil avait dépassé son point le plus haut.

Comme si la malchance avait décidé de s'acharner sur elle, un bruit de moteur se fit entendre au loin.

Au début elle voyait ça comme de la chance, elle qui était épuisée et affamée allait peut être recevoir de l'aide...

Rapidement la voiture la rattrapa Et s'arrêta à côté d'elle.

La petite blonde s'arrêta et tourna la tête vers la voiture. Deux hommes en descendirent, armés d'une mitraillette et d'un fusil à pompe.

-Dis donc toi, qu'est ce que tu fais seule ici?

L'homme qui avait parlé était plutôt grand, et plutôt séduisant. Il avait un mauvais sourire sur les lèvres, et s'approchait dangereusement de l'adolescente.

Celle ci ne répondit pas, trop habituée à cette question à présent.

Commençant à se rendre compte que ce n'était pas de la chance mais la dernière vague de malchance qui l'achèverait -elle l'espérait secrètement- la jeune fille raffermit sa prise sur son couteau, un petit canif de poche, avec des initiales gravés dessus, ses initiales, L.S.

-Pose ça, ordonna l'homme, maintenant à à peine un mètre d'elle.

Quel risque courait la blonde? Mourir? Elle ne demandait que ça.
Il ne lui fallait qu'une seconde pour poignarder l'homme devant elle, Et une autre pour se cacher devant la voiture, puis elle n'aurait qu'à la contourner pour retourner dans la forêt, en espérant ne se prendre aucune balle du camarade derrière l'homme qui la regardait fixement. Le scénario tournait en boucle à une vitesse lumière dans la tête de l'adolescente.

-Allez.

Le ton de l'homme était dissuasif, presque froid, et il figea le petit corps frêle de l'adolescente.

Elle le fixait sans rien dire, et Sans rien osé non plus,paralysée par la peur, ou par quelque chose qui s'en rapproche.

"Arrête Lison, t'es pas dans un film, tu te fera descendre avant même d'avoir pu lever ce couteau.." , lui dit sa conscience.

Mais l'homme dû lui prendre violemment le poignet, et lui tordre pour lui faire lâcher sa précieuse et unique arme.

Dans un bruit métallique la lame tomba à terre et rebondit sur un bon demi mètre avant de s'arrêter, hors d'atteinte.

Lison avait dû lâcher un couinement lorsque l'homme avait saisit son poignet car sa bouche était maintenant entre-ouverte.

La jeune fille fixait le couteau maintenant bien trop loin d'elle.

-Bien, Je l'ai pas l'habitude de prendre autant de temps, t'as de la chance. Donne moi ton sac, dis durement l'homme en lâchant son poignet.

Cette fois la jeune fille ne se laissera pas faire, enfin c'est ce qu'elle se disait. Ce sac elle y tenait, c'était tout ce qui lui restait.

Dans un élan de courage elle attrapa la lanière de son sac des deux mains, et secoua négativement la tête.

Il n'y avait pas que ses dernières ressources dans cette besace, mais également tous les derniers souvenirs qui lui restait de sa famille, de ses amis, de sa vie d'avant, la dernière chose qui l'aidait à s'accrocher.

L'homme souffla d'un air las et tendit le bras pour attraper lui même le sac convoité. Lison recula d'un pas, ce qui fit perdre patience à l'homme pour de bon.

-Bordel c'est comme ça que tu me remercie ?

Lison le regarda d'un air interrogatif.

-Je ne laisse pas les vagabonds en vie, d'habitude. Ils sont beaucoup plus coopératifs quand ils sont morts.

La jeune fille frissonna, ce qui fit sourire en coin l'homme, qui profita de son inattention pour saisir l'hanse de son sac et la tirer afin de lui arracher.

Lison n'eut d'autre choix que de lui laisser, le cœur serré, les larmes lui montant aux yeux.

-Bien, je te souhaite bonne route petite chose.

L'homme remonta dans la voiture, coté passager. L'autre homme, qui était resté en retrait et s'était contenté d'observer la scène, monta à son tour dans la voiture, côté conducteur.

L'adolescente les regarda partir les larmes aux yeux, reniflant, les mains dans les poches.

Avant de reprendre sa route, la blonde vit quelque chose briller du coin de l'œil: son couteau.

Il était toujours là, par terre, en plein milieu de la route.

Lison fit quelques pas pour le ramasser et l'observa quelques instants.

"Tu es la dernière chose qu'il me reste" , pensa-t-elle.

Apres ca elle reprit sa route, sans se douter qu'elle se dirigeait vers le camp où logeait les deux hommes qui l'avait pillé.

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