Self destruct [TERMINE]

.3.

Il s'arrêta de marcher et se mit face à moi. Décidément, il me connaissais vraiment bien.. Et il savait surtout comment me mettre mal à l'aise, cependant je tentais de garder mon calme :

- Et bien..Tu es un garçon formidable.. Avec qui j'adore passer du temps, et rire, et discuter, et..
- Et ?
- Et je..
- Et tu ?

J'étais totalement bloquée. J'en avais trop dit ou pas assez, mais une chose était sûre, je détestais avouer mes sentiments. Pourtant je savais parfaitement que c'était réciproque, mais ma fierté démesurée prenait le dessus. Alors je le regardai une dernière fois dans les yeux, puis lui dis:

- ...et je t'aime !

Cette simple phrase suffit à ce que son sourire s'élargisse, et que ses yeux pétillent. Tandis que mon cœur battait la chamade, il me serra dans ses bras et me chuchota doucement à l'oreille:

- Moi aussi, je t'aime.

Et puis sans attendre, il pencha sa tête vers moi et il m'embrassa tendrement. Ses lèvres chaudes et humides, qui embrassaient à la perfection, me remémoraient d'anciens souvenirs. Mais à l'instant même, il n'y avait que nous. Nous étions seuls, dans une bulle.

Cependant c'est bien connu, toutes les bonnes choses ont une fin.. Alors je mis fin à ce merveilleux moment.

- Je suis désolée il faut vraiment que j'y aille..
- On se voit Lundi, si ça va pas tu m'appelles ?!

Il m'embrassa rapidement, puis me regarda ouvrir la porte du hall d'entrée et monter les escaliers de l'immeuble en souriant.

Quand j'ouvris la porte, ma mère traversa le salon jusqu'à moi :

- Comment ça se fait que tu rentres que maintenant ?!
- Je suis désolée.. Je.. J'ai pas vu l'heure..

Elle leva la main sur moi, menaçante, puis me cria:

- Dégage dans ta chambre !! J'veux pas te voir du week-end !!!

Je n'ai même pas cherché à répliquer. Tenter de lui expliquer le pourquoi du comment aurait été inutile. Alors j'ai filé dans ma chambre, et m'y suis enfermée à clefs.

Suite à cela je me suis adossée au mur, puis j'ai allumé mon portable et mi mes écouteurs. Et je suis restée là, regardant les gouttes de pluie tomber sur mon carreau, et laissant de chaudes larmes salées couler sur mes joues.