Self destruct [TERMINE]

.25.

    Quand on arriva à l'appartement, l'ambiance était toujours aussi tendue. Je saignais sur le haut de la pomette gauche, et j'avais une petit plaie à la lèvre. J'avais très mal au ventre et du mal à marcher, encore sous le choc.

    Lucas me porta dans ses bras, et me déposa dans le canapé. Toujours sans rien dire, il m'apporta une couverture grise qu'il déposa sur moi.

    -Je vais chercher de quoi soigner tes plaies à la pharmacie, tu bouge ne pas, me dit-il.

    -Ok..

    -Et je t'aime, dit-il avant de déposer un baiser sur mes lèvres, et de sortir de l'appart.

    À peine eu-t'il claquée la porte que j'éclatai en sanglots. Je pleurais toutes les larmes de mon corps, sans pouvoir m'arrêter. Un surplus d'émotion me fit craquer.

    Dans un élant de désespoir, je saisi une paire de ciseau et commençai à entailler à nouveau les plaies qui se situaient sur mon bras. Je me mutilai de toutes mes forces, et regardai le sang couler devant moi.. Je me remémorai à quel point j'étais une fille stupide, qui avait couché avec un mec, sans réfléchir.. Je me rappelai également que je n'avais toujours aucune nouvelle de ma famille, ma sœur, mes parents..

    Je pleurais, tout en me taillant le bras, comme si tout étais normal, quand la porte s'ouvrit:

    -Mais, qu'est-ce que.. ?! Se demanda Lucas en accourant vers moi.

    -Je..j'suis désolée.. bégayai-je.

    Alors qu'il aurait pu me faire la morale, son premier réflexe fut de me serrer dans ses bras, afin de calmer mes pleurs.

    Après quelques secondes de silence, il prit les ciseaux de mes mains et les posa sur la table de salon, puis il s'accroupit vers moi :

    -Pourquoi t'as recommencé ?

    J'évitais à tout prix son regard, mais il cherchai le mien avec insistance, alors je me plongeai dans ses yeux sans rien dire.

    -Répond moi, s'ilteplait..

    -Je.. Ricky... Et mes parents..

    Les larmes revinrent, et je finis de lui expliquer les raisons en sanglotant.

    À la fin de mon discours, il me serra dans ses bras à nouveaux, puis saisit la pommade cicatrisante qu'il venait d'acheter à la pharmacie. Il ouvrit le tube et avec toute la tendresse qu'il pouvait me donner, il me badigeonna les plaies du visage avec cette crème.