Self destruct [TERMINE]

.30.

     Quand ma mère arriva à son tour, après le départ du médecin, l'air grave, je compris qu'elle était déjà au courant..

    -Tu te sens un peu mieu ? Me demanda-t'elle par politesse.

    -Je.. eu.. Oui !

    -Je suis au courant, tu sais.

    J'explosai en sanglots face à tant de froideur dans sa voix:

    -je suis désolée, j'étais qu'une pauvre gamine, je savais pas ce que je faisais !

    -Après ce qu'il vient d'arriver à ton père, je peux même pas t'en vouloir.

    À mon grand étonnement, elle vint s'asseoir à mes côtés et me serra dans ses bras.

     L'arrivée de Lucas, quelques secondes plus tard, mit fin  à notre étreinte.

    -J'ai.. Une plutôt.. Mauvaise nouvelle.. Commença-t'il.

    -Mauvaise ? M'inquiétai-je.

    -Oui, en fait.. Je ne suis pas le père..

    Et merde... C'est à ce moment que j'eu un déclic: Ricky m'avait dit d'êtres protégé, ce qui était le cas. La seule solution était que la capote ai craquée. Celui-ci s'en était sûrement rendu compte après êtres parti de chez moi, et n'avais pas voulus me recontacter pour me le dire. Et c'est là que je compris ce pourquoi il m'avait tabassé dans la rue : il savait, sa principale cible était alors mon ventre.

    -Oh le con.. Furent les seuls mots qui sortirent de ma bouche.

    -Pardon ? Moi ? S'offusqua Lucas.

    -Non, bien-sûr que non, pas toi.. Ricky.

    -Ah..

Ma mère, visiblement gênée, sortit de la pièce pour nous laisser notre intimité.

    -Et ce bébé, tu vas le garder ?reprit-il.

    -Je.. Oui, enfin.. Je ne sais pas encore, mais.. Comment pourrais-je vivre avec sa mort sur ma conscience ?

    -Émilie, je peux te comprendre, mais.. Met-toi à ma place 5minutes et essaye de comprendre: la fille que j'aime le plus au monde et actuellement enceinte d'un autre.

     Je me sentis bête et réfléchis un instant avant de lui dire:

     -T'es trop mignon.. Moi aussi je t'aime, mais..

    -Vraiment, réfléchis-y bien, c'est pas une décision à prendre à la légère.

    Consciente d'être coupable de son malheur, je tentai de faire une tête mignonne pour l'attendrir, et lui demandai:

    -Je peux avoir un bisous ?

    -Nan, tu le mérites pas, tu le sais..

    -Rien qu'un tout petit ?

    Il soupira, puis se pencha vers moi et déposa un baiser sur mes lèvres.

    -Maintenant, je veux que tu réfléchisse, dit-il avant de m'embrasser à nouveau.