Chapitre 14

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Cela faisait maintenant 2 semaines que j'avais été placé en isolement. J'avais cessé de leur hurler de me relâcher et de dire que ce n'était pas ma faute mais de la sienne. Je m'étais remémorer la scène une bonne centaine de fois depuis que j'étais arrivée dans cette pièce de dix mètres carré. Après qu'Eillden est miraculeusement réussi à me calmer, une horde de surveillant arriva dans le réfectoire. Ils me prirent par les bras mais il était tellement nombreux que je ne pouvais rien faire, les autres étaient allés voir cette pauvre sorcière d'Hillary tombée dans les pommes. Avec au-dessus d'elle le mur couverts de son sang, qui était mon œuvre d'art et au moins ça égaillait le réfectoire qui était tout blanc. Les surveillants m'emmenèrent à l'extérieur, mais comme je devais passer à côté de ma victime, j'ajoutais ma petite cerise en lui crachant dessus. Pour moi cela avait été le sang et pour elle ma salive.

Je n'avais même pas regardé mes amis avant de sortir, tellement j'avais été aveugler par la rage. Je le regrettais maintenant. Ils m'avaient emmenée dans le bureau de Caldwell où se trouvaient les deux directeurs. Caldwell était hors de lui et m'avait balancé des mots que je ne l'avais jamais entendu dire. Arrow, lui, était resté très calme et n'avait pratiquement rien dit de tout l'entrevu qui avait duré 1heure30. Les seules fois où il avait ouvert la bouche était pour rejeter mon renvoi et pour m'expliquer ma punition. Qui consistait à trois semaines en isolement dans les sous-sols. Les surveillants vinrent me chercher après mon passage chez les directeurs. Personne ne me vit partir car les cours avaient repris, ce qui me faisait une humiliation en moins.

En pénétrant sous terre, je m'étais remémoré la première fois où j'étais venu ici avec Alyson. Je me trouvais désormais à la place des démons. Comme une meurtrière, ce que j'avais faillis devenir si Eillden ne m'avait pas écarté d'elle. Et me voilà coincer ici dans cette minuscule pièce doté d'un lit dur comme le sol, d'un lavabo poussiéreux, d'un WC crasseux et d'un bureau manger par les termites, une lampe et une pauvre chaise. Un vrai palace.

Quelques heures ou plusieurs minutes, à vrai dire j'avais perdu toute notion du temps à l'instant ou j'étais rentré dans ce taudis. Un surveillant m'avait ramené un sac avec quelques vêtements de rechange ainsi que ma trousse de toilette. Je me répugnais à penser qu'il avait fouillé dans mes affaires, à moins que ce soit la pionne de notre étage. Evidemment cette pauvre cruche n'avait pas pensé à prendre un savon ou un gel douche voir un shampoing ni même un livre. Je devais m'aspergé de déodorant pour ne pas sentir comme cet endroit. Comme il n'y avait pas de miroir, je ne savais même pas quelle tête je devais tirer, dans tous les cas elle ne devait pas être belle à voir.

Un bruit dans le couloir me tira de ma rêverie. Je me levais et allais vers la porte, qui ressemblait à si m'éprendre à une porte de prison. Ce devait être quelqu'un qui m'apportait mon plat pour manger. J'essayais de me repérer dans le temps grâce au repas que l'on m'apportait. Un surveillant ouvris la porte et déposa le plateau sur le bureau avant de repartir sans décrocher un mot. A croire qu'il venait nourrir un animal en cage. Je me dirigeais vers mon repas, qui était constitué d'une masse compacte brune avec un truc jaunâtre, cela ressemblait vaguement à du hachis parmentier. Mes couverts étaient en plastique, comme si j'allais avoir l'intention de me les enfoncer dans la carotide, pour en finir avec cette vie de merde.

Je commençais à manger ce pseudo hachis parmentier. Je recrachais la portion, ce truc avait un goût ignoble. Je bus l'eau qui était servie avec pour me rincer la bouche, elle au moins avait un goût convenable. Je m'allongeais sur mon lit en pensant aux barres de chocolat qu'Alyson ramenait toujours aux intercours. Ici, je n'avais même plus de petit déjeuner. L'odeur du pain griller me manquait énormément.

C'est fous comme de simple petites choses, qui paraissent futiles et anodine peuvent nous manquer à ce point. Choisir son désert, l'odeur de sa chambre, le sourire d'une personne, les fous rires, la musique, prendre sa douche, sortir dehors, être vivant et profité de la vie tout simplement. Même les cours me manquait. Ce dont j'étais privée pour l'instant. Pour ne pas devenir complètement tarer et ne pas virer du côté obscur, ce que j'avais déjà expérimenté il y a quelques semaines. Je faisais des exercices sportifs, même si ce n'était pas évident vu l'espace exigu que j'avais. Alors je me contentais je faire des pompes, du gainage, ainsi que des exercices de souplesse. Mais je m'épuisais plus vite qu'à l'accoutumer vu que je ne mangeais pratiquement pas.

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