Chapitre 15

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La personne qui venait de passer la porte n'était-autre que Lexie. Elle fût surprise de me revoir dans la chambre, mais elle ne dit rien sur mon retour et je l'en remerciais interieurement. Je n'avais aucune envie de parler de ce calvaire pour les fous, qu'elle avait connue aussi pendant 2 jours. A plusieurs reprises, elle me jeta des regards furtifs, comme intrigué par quelque chose. J'avais hâte qu'Alyson arrive enfin, pour que Lexie arrête enfin son petit manège. Après encore quelques longues minutes, ma compagne de chambre brisa le pesant silence.

-Si c'est Alyson que tu attends, tu risques de rester là encore un bon moment. Déclara-t-elle sans même prendre la peine de me regarder.

Elle était en train de plié ses vêtements propres. Je ne comprenais pas pourquoi elle me disait ça. Dans tout les cas Alyson était obligée de rentrer dans la chambre à un moment ou à un autre.

-Comment ça ?

Je relevais la tête vers Lexie et elle se retourna au même moment. Je me demandais que ce qu'elle pouvait faire, pour ne pas remonter faire ses devoirs dès l'instant où elle avait quitté les cours. Elle aidait peut-être les garçons en anglais ou quelque chose dans le même esprit.

-Et bien on va dire que pendant que tu croupissais dans ta petite cellule, Alyson, elle s'est rapprochée de ton groupe d'humains.

Je me laissais retomber lourdement sur mon lit, j'aurai du m'en douter. Evidemment que la Terre n'avait pas arrêté de tourner lorsque je pourrissais en taule. C'était normal qu'elle se soit rapprochée des garçons, puisque nous étions les deux seules filles du groupe. D'autant plus qu'Alyson avait une certaine attirance pour tous les garçons, que ce soit sentimental ou amical. Je poussais un soupire et roulais sur le ventre pour attraper mon téléphone.

-Ne te casse pas la tête, ils sont tous partit à la piscine à la sonnerie.

Je me levais d'un bon et pris mon manteau pour aller les rejoindre, mais avant que j'ai pus atteindre la porte de la chambre, Lexie surgit devant moi en un éclair.

-Quoi ? Tu veux des remerciements, c'est ça ? Grognais-je en voulant la pousser de la porte.

-Ecoute-moi avant de partir comme une furie.

Ses paroles m'intriguèrent, elle me prit le bras doucement et je la laissais faire. Je me surpris moi-même de ne pas me dégager de son étreinte. Il y a encore quelques semaines, je ne lui aurais même pas laissé m'adresser la parole, ni même la laisser me dévisager comme elle l'avait fait. Elle m'emmena dans notre petite salle de bain et pour la première fois depuis deux semaines, je me revoyais dans un miroir. Mais cette personne qui se trouvait devant moi n'était pas mon reflet. Ses joues étaient bien trop creusent, ses yeux trop vitreux, ses bras trop fins et son buste bien trop maigre. Son visage était cireux et cadavérique.

Ce ne pouvait pas être mon reflet. Je retirais mon tee-shirt avec appréhension, ce que je vis me fis pâlir. Mes côtes, mes clavicules étaient saillantes, mon ventre rentrait sous mes côtes et mon ossature était très visible. Je n'étais plus qu'un simple sac d'os. Je ne voulais même pas me retourné pour voir le triste état de mon dos. Je remis mon tee-shirt, honteuse d'être devenu ainsi. J'aurai du manger cette bouffe dégueulasse, j'aurai du faire un effort, j'aurai du faire moins de sport. J'avais tout fait de travers et maintenant je ressemblais cadavre sur pied. Je n'étais plus que l'ombre de moi-même.

Pendant mon inspection, j'avais complètement oublié que Lexie était elle aussi dans la pièce, son regard était rivé sur moi. Il exprimait juste de la tristesse et non de la pitié comme je m'y attendais, elle n'était peut-être pas le monstre que je m'étais imaginée toute ma vie après tout, mais je préférais ne pas faire de conclusion hâtive sur ce sujet. Je sortis de la pièce complètement dépitée. Je n'avais plus le courage d'aller rejoindre les autres à la piscine, de toute façon la vue de mon corps me faisait horreur.

DhampirsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant