CHAPITRE 5

31 4 2
                                    

Un bip assourdissant me sortit de ma bienvenue torpeur. J'attrapais la source de tout ce boucan et l'envoyais valser contre le mur en grognant. Nous étions dimanche et il se trouve que j'étais en vacances depuis vendredi soir... Alors pourquoi sonnait-il ?! Une autre information me fit arrêter de me plaindre... Éric et Annie n'étaient pas du matin et encore moins le week-end quelle qu'en soit la raison. Pourtant, je percevais des bruits venant du salon et nous n'étions que trois à vivre dans cette maison.

Je me levais donc bien décidée à découvrir ce qui avait réussi à les faire sortir du lit avant midi. J'attrapais ma robe de chambre qui m'attendait négligemment posée sur le tabouret de ma coiffeuse. Il s'agissait de l'une de ces grande robe de chambre pelucheuse et douce très agréable à porter si Éric ne l'avait pas acheté de couleur rose bonbon dans l'unique but de m'asticoter. Je déteste le rose. Je l'enfilais tout de même avant de sortir pieds nus et de descendre les escaliers. Ceux-ci mènent directement au salon, aussi avant même d'être en bas je pouvais entendre des bribes d'une conversation entre mon père adoptif et un autre homme. Je m'arrêtais afin de comprendre le sujet de celle-ci sans trahir ma présence.

- Il n'y a rien ? Tu es sûr ? La voix appartenait à Éric et celui-ci semblait inquiet.

- Rien, nous avons cherché partout et je t'assure qu'il n'y a rien... Au pire... 

L'homme s'arrêta de parler alors que je finissais de descendre les dernières marches en demandant à Éric.

- Une nouvelle enquête ?

Je m'approchais de lui et l'embrassais sur la joue alors qu'il s'efforçait de faire disparaître l'air surpris qu'il avait pris à ma vue.

Voyant qu'il ne me présenterait pas, je me tournais vers l'inconnu afin de le faire moi-même et ma première constatation fut qu'il ne devait pas être beaucoup plus âgé que moi et la seconde, qu'il me regardait avec beaucoup trop d'insistance. Je ne cessais de le fixer avec des yeux de merlan frit et le détaillait un peu plus... Il était beau ! Des cheveux bruns coiffés en brosse, des yeux chocolat qui feraient renoncer à un régime et une mâchoire carrée sur laquelle apparaissait la repousse d'une barbe de deux ou trois jours.

- Lily Maxwell, enchantée !

Les chroniques de Lily Aldridge: Nuit sans luneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant