Tom Joking 1

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Chapitre corrigé par maudrose et N0nchalante

Le travail consiste en une tâche que l'on est obligé d'accomplir,
alors que le plaisir consiste en une occupation à laquelle on n'est
pas obligé de se livrer.

♤♡♢♧Janvier 2009♧♢♡♤

  Thomas Joking, 17 ans, cheveux longs, châtains, teint hâlé, yeux vacillants entre le bleu et le gris, se lève tout les jours deux à trois heures avant les cours afin d'aller courir.
Toute sa vie, depuis l'âge de 5 ans, n'a été qu'entraînements et régimes alimentaires très stricts. Il voulait être fort. Très fort. Pouvoir entrer dans l'armée et être rapidement gradé.
Après avoir couru plus d'une heure sous la pluie, il prit une douche froide et mangea un petit-déjeuner composé d'un jus d'une orange provenant de l'énorme jardin où sa mère faisait pousser toute sorte d'arbre à fruits et 37.6 grammes de blanc d'œuf cru. Pour finir, il se rendit à l'école à pied.

Tous les jours, c'était la même chose. Courir, douche, manger puits marcher 1 km pour arriver au lycée avec quinze minutes d'avance, voir ses potes quelques minutes puis aller en cours.
Il ne mangeait jamais au self le midi car l'établissement scolaire ne proposait pas de plats adaptés à son régime hyper-protéiné.

En le voyant, on aurait facilement pu croire qu'il faisait parti d'une équipe de football australien, mais ce n'était pas le cas. Alors que tous ses amis étaient les meilleurs sportifs ayant, pour la plupart, décrochée une bourse pour les plus grandes universités, lui faisait parti de ceux qui restent dans les gradins. Quand on lui posait la question "pourquoi tu ne t'inscris pas ?", lors des sélections pour les différents sports, il répondait systématiquement "Tu imagines si je me blesse ?"

Parce que s'il pratiquait un sport d'équipe, cela aurait voulu dire affronter une autre équipe. Et, par conséquent, prendre le risque de se blesser et d'être interdit d'armée.
Il aurait préféré mourir dans les pires souffrances que de devoir renoncer à cette promesse qu'il s'était faite à l'âge de 5 ans. Il n'avait plus qu'une année d'étude à finir et il pourrait enfin s'engager.

Ses parents avaient essayé de lui enlever cette idée de la tête par tout les moyens. Ils lui avaient acheter toutes les consoles à leurs sorties avec leurs jeux et accessoires, lui avaient fait faire pratiquement le tour du monde, avaient même été jusqu'à déménager en Australie et en prendre la nationalité, car s'il est vrai que pour la plupart des américains, le service militaire pour un jeune est une fierté, madame Joking n'avait aucune envie de voir son seul et unique enfant mourir au front.

Mais il était décidé à ne pas abandonner. Alors, très jeune, il avait commencé les entraînements, avait apprit à se battre. Vers l'âge de 14 ans, il avait conclu un accord avec ses parents : s'il finissait ses études - du moins, finissait le lycée, sa mère accepterait et respecterait son régime hyper-protéiné et son père ferait en sorte qu'il puisse suivre son entraînement correctement.
Il arriva au lycée trempé de la tête aux pieds, regarda autour de lui, mais ne vit ses amis nul part. Seule une fille, habillée toute en gris, était assise par terre, sous la pluie, à écouter de la musique sur son Ipod.
Quand il voulu entrer à l'intérieur, quelqu'un lui sauta sur le dos en hurlant dans son l'oreille.

- Alors mon cœur, ça va ? Bien dormi ?

Benjamin Jones. Lui et Thomas étaient amis depuis l'emménagement de la famille Joking en Australie. Devenu voisins, les deux garçons ont très vite sympathisé jusqu'à devenir quasiment inséparables.

C'était Écrit... Par Mark Twain (Hiatus)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant