Aélia de Bourbon: l'auriculaire

16 2 0
                                    

J'eus tout d'abord du mal à ouvrir les yeux, tout en essayant de me remémorer ce qu'il venait de se passer. Je me rappelais avoir ressenti une vive douleur, mais ce qui m'intriguait le plus était la silhouette que j'avais aperçu juste avant de m'évanouir.

J'ouvris enfin les yeux. Lorsque je fus habituée à l'obscurité, je constatai que je me trouvais dans un réduit étroit, rempli des sacs en toile de jute qui encombraient au moins la moitié de l'espace. En pensant aux rats qui devaient se cacher dans ce fouillis, je préférai me lever, difficilement malheureusement, pour explorer les quelques recoins encore vides.

Je secouai les barreaux d'une minuscule fenêtre, mais ils ne bougèrent malheureusement pas. À l'autre bout de la pièce, une épaisse porte en bois fermait la seule sortie possible. Après vérification, je dû malheureusement constater qu'elle était verrouillée de l'extérieur.

Je fis à nouveau le tour de la petite pièce dans laquelle je me trouvai, pour vérifier si je n'avais pas manquer un moyen de sortir. Après un long moment éprouvant, la porte s'ouvrit sur cinq personnes. Mon premier réflexe fût de me cacher derrière les sacs afin d'observer ces individus qui m'étaient familiers.

-Elle n'est pas là dit une jeune femme accoutrée de manière étrange, avec une toilette très masculine Bon, on aura essayer, c'était génial de travailler avec vous, mais puisqu'on n'est pas toutes ici, moi je vais rentrer.

-Aria! dit une jeune demoiselle aux yeux en amandes On ne part pas sans elle.

La prénommée Aria, soupira de manière très peu élégante et regarda autour d'elle. C'est à ce moment que je me rendis compte que ces demoiselles étaient celles que j'avais pu apercevoir lors de mon sommeil. En revanche, le jeune homme m'était inconnu.

Je décidai donc de me relever afin d'épousseter ma robe, et me dirigeai ensuite vers les cinq individus. Ils me regardèrent tous de manière étrange avant d'être interrompus dans leur contemplation par une jeune femme qui me paressait un peu trop dénudée, surtout son haut qui était ample et court.

-Je veux le même décolleté, avec ça j'aurai plus d'une personne à la fois dans mon lit.

Je haussai les sourcils alors que les autres soupiraient, visiblement exaspérés par le comportement de la rouquine vulgaire. Il reposèrent leur attention sur moi et la jeune demoiselle aux yeux en amendes s'approcha de moi avec un sourire amical.

-Je m'appelle Yumi et eux, ce sont Cisco, Aria, Syd et Saddie. Et toi, comment tu t'appelles?

-Je m'appelle Aélia de Bourbon, descendante directe de Louis XIV au 11ème degré, Baronne des Jeunets, Comtesse de Chateaubriand, Duchesse des Landes...

-Je vois, et sinon, il ne te fait pas trop mal le balais que t'as dans le...

-Syd!!! cria la jeune femme prénommé Yumi

Je ne tentai pas de comprendre ce que cette folle voulait me dire, je me tournai donc vers cette Yumi qui me semblait bien mieux éduquée que les trois autres catins de bas étage. La jeune demoiselle se retourna vers moi et prit la parole.

-Aélia...

-Aélia de Bourbon, s'il vous plaît, je ne vous connais point.

Elle soupira puis reprit son discours.

-Aélia de Bourbon, je sais que cela va vous sembler étrange, mais nous cinq, nous sommes reliées les unes aux autres. C'est donc pour cela que vous nous avez vu lors de votre sommeil...

Elle continua de bavarder pour m'expliquer que je devais venir avec elle pour pouvoir mieux comprendre ce lien.

-Si je n'accepte point votre requête, qu'adviendra-t-il?

-Bah les catins de bas étage vont t'enfermer dans un de ces sacs et traîner ton petit cul de princesse sainte-n'y-touche jusqu'à Terre-1!

-Syd, arrête!

-Elle m'insulte de catin, parce que pute est un mot trop vulgaire pour elle, et je suis censée jouer le bisounours gentil qui fait des câlins à tout le monde?

Yumi soupira puis se remit à converser avec moi.

-Nous avons vraiment besoin de votre aide Aélia de Bourbon, sans vous, nous n'avons aucune de chance de comprendre ce qu'il nous arrive.

-Très bien, dans ce cas, je viens avec vous. Mais si vous osez me faire un quelconque mal, ma famille vous fera enfermer dans les cachots du châteaux.

Le prénommé Cisco fit apparaître quelque chose que je ne connaissait point. Nous passâmes à l'intérieur de cette masse bleuâtre et arrivâmes dans un lieu qui m'étais inconnu.

Universes Sensates [PAUSE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant