Prologue 4

44 2 0
                                    

Je me réveille et regarde l'heure sur mon portable. Il n'est que dix heures. J'entends Bryan qui bouge à côté de moi. Bryan est mon meilleur ami et, depuis jeudi, "mon petit ami". Ha, "petit ami", voilà un bien grand mot. Beaucoup de personnes prétendent être en couple avec moi alors qu'ils n'ont, pour la plupart, passé qu'une seule nuit en ma compagnie. On peut dire que je suis ouverte à toute personne susceptible de me procurer des petites parties de plaisir, filles ou garçons. En effet, Bryan est le troisième gars qui se retrouve dans mon lit cette semaine, et nous ne sommes que samedi! Mais, étant quelqu'un qui a vraiment l'air de m'aimer, je vais essayer de le faire durer plus longtemps qu'avec les autres. Quasiment tout le monde me surnomme, en raison de tout ce que je viens d'expliqué, "Annulaire" ou "Anu".

Je me lève et me dirige dans la salle de bain et prend une douche. En sortant, je regarde dans ma boîte à bijoux et récupère ma bague. C'est une rose avec des épines. La fleur se trouve juste en dessous de la phalange la plus proche de la main et la tige s'enroule autour de mon doigt en finissant par une goutte juste sur mon os. J'y tenait beaucoup car elle me vient de mes parents biologique que je n'avais jamais connus. Je me regarde dans le miroir, mes cheveux sont toujours aussi éclatants que d'habitude. Je refais mon maquillage puis sort de ma chambre.

En rentrant je ne vois plus Bryan sur mon lit. Je commence à me retourner quand je sens quelqu'un entourer ses bras autour de ma taille et me soulevé.

-Mademoiselle Sadie Thumpulson, je vous kidnappe, me dit-Bryan en rigolant.

-Non, non, je ne veux pas mourir à seulement 19 ans.

Je fais mine de me débattre et il me dépose au sol avant de me retourner et de m'embrasser. Je lui rends son baiser et il me met sa main droite dans le creux de mon dos, en posant l'autre sur ma joue. Puis, d'un seul coup, il s'arrête. Je le regarde mais il détourne les yeux d'un air gêner. Je prend son visage entre mes deux mains pour l'embrasser mais il me repousse.

-Je suis désolé, me dit-il d'un air triste, je ne veux pas faire comme tout les autres gars qui sorte avec toi juste pour coucher. Je suis ton meilleur ami et je veux être avec toi. Je ne veux pas être un plan d'un soir !

En me disant cela il s'était de plus en plus énervé. J'aurai aimé lui dire que je l'aimais, que je voulais passé le reste de ma vie avec lui, que je souhaitais que nous ayons des enfants ensemble... Mais je ne pouvais pas. Je voulais essayer, mais je ne pouvais pas lui dire une chose comme ça, une chose si importante à ses yeux, alors que je ne le pensait pas. Je suis donc restée là, sans bougé, puis, les yeux rempli de rage, il est sorti. J'espère que nous resterons ensemble plus longtemps. C'est mon meilleur ami, et je ne souhaite que son bonheur.

Pendant les trois heures qui ont suivi, j'ai fait une des rares choses qui peuvent me détendre, en dehors du roller derby (seul sport que j'aime), j'ai travaillé. Mais pas n'importe quel travail. Pas un travail qui vous fait suer alors que vous ne gagner rien, pas un travail de recherche que l'on faisait quand on était à l'école. Non, je fais un travaille qui, pour moi, est simple et avec lequel je gagne beaucoup: le piratage informatique. Aujourd'hui, quelqu'un m'a demandé de pirater une très grosse société c'est donc pour ça que j'ai mis du temps à finir. Mais, pour encore plus me détendre, rien de mieux que du bricolage électronique. J'ai toujours aimée, depuis toute petite, bricolé. Et encore plus lorsqu'il y a des fils électrique. J'ai donc passé tout le reste de la journée nichée dans ma "cave-labo" à me refaire un nouvel ordinateur à partir d'un nouveau. Et tout cela en mangeant des macarons à la framboises.

J'étais tranquillement en train de travailler quand j'ai entendu quelqu'un descendre l'escalier. Enfin, je devrai dire, deux personnes. Car, lorsque j'ai regardé, j'ai vu mon frère, Nathan, et sa nouvelle conquête entrain de descendre les escaliers en s'embrassant. Ils étaient tellement occupés qu'il ne m'ont même pas remarqué. J'ai toussoté pour signalé ma présence lorsqu'il commençait à s'enlevé leur ceinture. Nathan me regardait avec un grand sourire tandis que son copain avait l'air très gêner.

-Vous vous rendez compte que vous êtes dans MA zone là? leur demandais-je en les fixant un par un.

-Et toi, tu te rends compte que c'est moi qui paye le loyer? me répond mon frère en élargissant encore plus son sourire.

Je m'en vais en soufflant. Voilà un des désavantage de vivre avec son frère lorsque ses parents adoptifs sont de vrai connards. En effet, on était tout les deux, Nathan et moi, battu par eux. Le jour où Nathan leur avait avoué qu'il était gay, notre père nous a emmener, lui et moi, dans sa chambre pour montrer à Nathan les, je cite, "plaisirs que peuvent offrir les jambes d'une femme" en essayant de me violer. Il n'avait pas eu le temps de défaire ma ceinture qu'il s'était déjà pris un poing dans la gueule par mon frangin. On s'est tiré et on est allé dans un foyer pendant un an, le temps que Nathan est 18 ans et qu'il trouve un logement pour que l'on habite ensemble.Voilà ce qu'était ma vie jusqu'à mes 14 ans. Après nous avons vécu une belle petite vie.

Vers la fin de l'après-midi, je décide d'appeler Bryan pour m'excuser, ce qu'il a évidemment fait, et nous nous sommes donné rendez-vous pour le lendemain, au parc près de chez lui, à 14h00...




Universes Sensates [PAUSE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant