Aelia de Bourbon: l'auriculaire

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J'époussetai ma longue jupe de soie, maintenant légèrement froissée. Le soleil commençait à se coucher, teintant d'or et d'ombre la campagne environnante. Cela faisait presque trois heures que j'attendais dans cette étroite antichambre. Je me demandais maintenant si j'avais bien fait de venir. Il fallait avouer que l'invitation avait été pour le moins étrange. Un simple message apporté par un coursier, sans aucun emblème que j'aurai pu associer à l'une des familles aisée de mon entourage. Et me voilà maintenant dans la demeure d'inconnus, entrain d'attendre que l'on deigne enfin me recevoir.

Je me plaçais devant le grand miroir ouvragé qui ornait la cheminée de marbre blanc. Je remis en place une des robes délicates cousues sur mon bustier en me faisant la remarque que ma peau avait légèrement foncé. C'était le plus grand piège du soleil: il adoucissait les mœurs mais gâtait le teint. Je serai obliger de porter une de ces ombrelles horriblement encombrante, à l'avenir.

Perdue dans mes pensée, je ne remarquai pas le premier signe qui aurai dû m'alarmer: une porte grinça. Pas un léger grincement, plutôt doux, comme lorsqu'une domestique rentre discrètement dans une pièce. Non, un grincement froid et sinistre, que j'avais immédiatement pris pour une mauvaise augure. Mais ce n'est pas cela qui me tira de mes pensées.

Je continuais de me contempler lorsque, grâce au miroir, je vis une ombre passer. Aussitôt après, les chandelles s'éteignirent. Le dernier rayon de soleil venait de disparaître à l'horizon, je me retrouvais donc dans le noir le plus complet. Je sentis un mouvement derrière moi. Je saisis l'un des chandeliers éteint et me retournai, prête à me défendre. J'entendis un grand fracas, l'inconnu venait de trébucher contre l'un des grands fauteuils, qui tombèrent les uns sur les autres.

-Merde, cria-t-il !

Merde ?! Quel était donc ce mot, je ne l'avais jamais entendu auparavant. En tout cas, il n'était pas du tout élégant. Peut-être était-il utilisé dans les bas quartiers. Je ne pus malheureusement pas continuer ma réflexion à cause d'un terrible mal de tête qui me fis lâcher le chandelier qui se trouvait dans mes mains. L'inconnu s'en était sans doute saisi car je reçu un violent coup sur la tête.

Je vis très brièvement une silhouette féminine (voir média) avant de me sentir basculer et que tout disparaissent autour de moi

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Je vis très brièvement une silhouette féminine (voir média) avant de me sentir basculer et que tout disparaissent autour de moi.

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