Ose me dire que tu n'aimes pas...

...

-Hey? Vous avez entendu parler des gars de l'autre lycée? Ils sont venus de nulle part et ont commencé à péter les vitres hier soir, enfin... C'est ce qu'Elodie m'a dit, après je sais pas si c'est vrai...

Des gars d'un autre lycée? Alors c'était eux ce matin?... C'est vrai qu'ils m'avaient l'air brutes, beaucoup plus que ceux de notre bahut.

Je marchai vers la sortie quand j'entendis une voix m'appeler.

-Melody!

Je me retournai et vis mon professeur d'art plastique courir vers moi.

-Monsieur Flynn? Que vous arrive t-il?

-Tu sais, je t'avais demandé de me dessiner en noir et blanc une personne que tu aimais... Le portrait de tes meilleures amies est magnifique, donc je voulais savoir si ça t'intéressait de... L'exposer? Tu as un talent génial, ça serait dommage de ne pas le faire voir au publique.

-Je... Heu... Je voudrais attendre d'en parler à mes amies, car c'est leurs visages qui sont mis en jeu. Donc, je vous réponds demain, sans faute.

Je souris et me retourne.

-D'accord, merci!

J'ai toujours su que j'étais faite pour le dessin...
Je sortis du lycée et rentrai chez moi. Ma mère -comme à son habitude- n'était pas là. Elle devait sûrement être avec une de ses nouvelles conquêtes. J'avais pitié pour elle, mais je l'aimais quand même. J'allai dans la cuisine, me préparai du thé et allumai une cigarette électronique. Personne ne savait que je fumais, même pas ma bande. Il fallait que cela reste un secret.

PDV de Dany

-Mais qu'est-ce qui ta pris de parler à cette meuf?! Nick, merde! Je sais pas, réfléchis! Cette nana c'est la protégée de plus de trois lycées différents! Tu veux qu'on se fasse niquer?!

-Putain, mais arrête de gueuler! C'est bon, je l'ai pas insulter, puis, c'est sa pote qui m'a poussé! Ensuite elle s'est mise à chialer. Ça va pas le faire, Dany.

-T'es entrain de me menacer là? T'a cru que j'allais te laisser risquer nos vies juste parce que t'es qu'un putain de narcissique?!

Je le fixe comme un Killer. Il détourne le regard et sort, furieux.

-Bon... Je vais devoir le calmer? Demanda Tyler en soufflant

-Non. Il se calmera tout seul après s'être enfilé deux grosses bières et après avoir baisé deux ou trois meuf d'affilé.

-T'es sûr que c'est de lui que tu parles, là?

-Toi aussi, Tyler, tu vas pas commencer?

-J'ai rien dis, j'ai rien dis.

Je sortis, moi aussi, du vieux bâtiment de la 5e rue, montai sur ma bécane et démarre. Je roulai comme une furie sur l'autoroute mais c'était plus fort que moi. J'avais besoin de me défouler.
Trente minutes après j'arrivai devant chez moi. Je voyai la Porsche de mon frère, la comparai à ma bécane et me dis que... je ne serai jamais comme lui. C'était mieux comme ça d'ailleurs.
J'entrai en trombe dans la maison et claquai la porte derrière moi, montai les escaliers quatre à quatre et m'enfermai dans ma chambre.
J'avais six ans quand on a emménagé dans cette maison de riche.
Plus tard, j'en voudrai une beaucoup moins voyante.
Mon frère rentra dans ma chambre sans toquer. Ça, c'est une chose que je détestais car, je fume. Ce doit être pour ça qu'il vient me faire chier.

-Dany, la fumée, ouvre la fenêtre ou arrête.

-Curtis, la porte, toque ou sort de ma chambre.

Il s'avance vers mon lit, je sais déjà ce qu'il va faire, prendre ma cigarette électronique et l'écraser sur le parquet, juste grâce à la force de son pied. Cette fois, je ne veux pas. Je me lève alors de mon lit et me tiens debout devant lui. Il fait la même taille que moi, mais est beaucoup plus robuste.

-Qu'est-ce qui te prends? T'a peur?

-Bien-sûr. Ta tête est tellement dégueulasse qu'elle fait peur à un boule-dog.

Il ne me répond pas et me frappe au visage. Je retombe en arrière sur mon lit et le vois qui s'approche. Je me relève et lui met un uppercut. Je saigne du nez et lui, de la lèvre. Je jubile chaque fois qu'on se bat, ce qui me pousse à continuer c'est de savoir qu'il m'a toujours détester car j'ai toujours été le préféré des parents, des arrières grands-parents et de toute la famille, même de ses meufs, à la fin, elles finissaient toutes dans mon lit.

On s'arrête quand on entend la porte d'entrée se refermer. Je m'essuies, me retourne et me regarde dans le miroir. Putain, ce salop m'a fait un coquard. Là, je suis pris d'une fureur pas possible. C'est la quatrième fois qu'il fait ça. Je le vois s'approcher de moi, en me regardant dans les yeux.

-Respecte ton grand-frère, Dany.

-Cours toujours, enfoiré.

-Ah, toi tu cherches vraiment la merde, putain!

Il jubile, mais se calme, se retourne et sort de la chambre.

-Au fait... Oublies pas la fenêtre.

Je le déteste aussi, mais beaucoup plus que lui. Et puis, même si j'ai toujours été le chouchou, je déteste la vie que j'ai. Pas de meufs, juste des plans cul -comme ça, y a pas de sentiments-, ma bande de gars, et un lycée rival juste à côté du miens, juste pour nous amuser un peu quand on se fait chier...