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Chapitre 2: L'évasion

   Je me réveille avec un mal de crâne terrible. L'espace d'un instant je ne me souviens plus de mon nom, "Alex" ou "Marc"? C'est flou dans mon esprit.
Et puis ça me revient, petit à petit. Je m'appelle Marc, je suis un aventurier. J'ai quitté mon pays depuis un mois déjà, à la recherche d'un temple perdu. Il y'a quelques jours, j'ai trouvé un ouvrage assez intéressant, qui prouvait que le temple existait bel et bien. Mais mieux encore, il m'indiquait le pays où il était caché...

Comme par hasard, quelques heures à peine après ma découverte, je me suis fait agressé et assommé. Et me voilà enfermé dans une cave, les mains et pieds ligotés.

   Mon ventre gargouille. Ça fait tellement longtemps que je n'ai pas mangé!
- T'as faim?
Je sursaute. Ah, oui, c'est vrai, j'avais oublié Leslie. Une fille qui s'est faite enfermer, elle aussi. J'ignore pourquoi. À vrai dire, on a pas souvent discuté.
- Alors, t'as faim?, elle répète.
- Ouais, ch'uis affamé.
- Je crois que j'ai un sandwich dans la poche de mon manteau, essaye de le prendre.
Je la regarde, surpris. Il est rare que les prisonniers aient de la nourriture sur eux. Et il est encore plus rare qu'ils la partagent.

Je m'approche d'elle et essaye d'ouvrir sa poche à l'aide de mes dents. C'est alors qu'elle se tourne brusquement et me donne un violent coup d'épaule dans la face. Elle l'a fait exprès.
- J'ai rien à manger, elle me murmure, mais j'ai un couteau. Sors-le-moi, et coupe mes liens.
- Demandé si gentiment, c'est sûr que je vais me faire un plaisir d'obéir, je réponds sarcastiquement.
Elle me donne un autre coup.
- C'est bon, j'ai compris.
J'extrais l'objet avec mes dents. Très rapidement, je coupe les cordes qui me ligotent.
- C'est moi que t'es censé libérer, me rappelle Leslie.
- Mais ouais M'dame, tout de suite M'dame.. Ne dis pas s'il te plait surtout.
Je lui coupe rapidement ses liens. À peine ai-je fini, qu'elle se lève d'un coup. Elle tente de m'assener un coup de pied, mais je l'avais prévu. J'esquive.
- Pourquoi veux tu à tous prix me frapper?
- Rend moi mon couteau, m'ordonne-t-elle.
Je rigole.
- Une arme, c'est toujours utile. Écoute, je te la rendrais tout à l'heure, dès qu'on aura filé d'ici. En attendant tu vas faire tout ce que je te dis.
- T'as un plan?
À vrai dire cela fait plusieurs jours que je réfléchis à une évasion. Et je pense que j'ai trouvé le plan parfait.
- On part, et si y'en a qu'essayent de nous arrêter on les tue.
- C'est ça que tu appelles un plan? C'est suicidaire. On a un couteau. Ils ont des armes à feu.
- Alors on court vite.
Je pense qu'elle aurait volontiers discuté un peu plus, et moi aussi d'ailleurs, parce qu'il faut avouer qu'elle est jolie fille. Mais, malheureusement pour nous deux, la porte de la cave s'ouvre, donnant sur deux types. Ce sont mes agresseurs. Je me demande s'ils sont venus nous torturer pour nous soutirer des informations. Une chose est sûre, je ne vais pas attendre de leur demander.

Très vite, je bondis sur eux. L'un se prend un coup de poing dans la tête, l'autre un coup de couteau dans la jambe. Difficile de dire qui est le plus chanceux.
- Allez, on se tire! Suis le plan à la lettre surtout!
Leslie me jette un coup d'œil exaspéré, mais obéit tout de même.
On fonce. Je crois que je n'ai jamais couru aussi vite de ma vie.
Sur notre route on croise quelques gars qui n'ont absolument rien d'amicaux. Je donne un coup de pied dans le ventre du premier. Leslie donne un coup de coude aux deux autres.
Le problème, c'est qu'il y' en a encore une dizaine qui arrive.
- On ne pourra jamais se battre contre tout ça, remarque ma compagne.
Je suis du même avis.
- Tu vois la fenêtre là bas?, je demande.
- Oui.
- On l'atteint, on la casse, et on saute.
- À quelle hauteur on est?
- Aucune idée. On verra au moment voulu.
Elle me regarde comme si j'étais fou. C'est sûrement le cas.
J'assomme un dernier gars, et Leslie et moi nous fonçons jusqu'à la fenêtre. Je ne regarde même pas à qu'elle hauteur nous sommes. Sans réfléchir, je saute. Le verre se brise sous le coup, et je chute dans le vide.

   Un cris d'effrois sort de ma bouche. Ce n'est pas ma voix... Ou plutôt, si, c'est ma voix. Ce n'est pas celle de Marc, mais c'est bien la mienne, celle d'Alex.
Le paysage change. Je ne tombe plus, au contraire, je suis tranquillement assis dans une pièce bleu.
Mais tout cela ne dure qu'une fraction de seconde, l'instant d'après, je finis ma chute dans un lac.