soixante-et-un || chapitre

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DIANA PETERSON AVAIT PLUS OU MOINS VÉCU DANS LE DÉNI ; en quatrième année, elle avait refusé d'admettre ses sentiments envers Harry Potter, elle ne faisait ses devoirs qu'au dernier moment, elle prétendait qu'elle se remettait parfaitement bien de...

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DIANA PETERSON AVAIT PLUS OU MOINS VÉCU DANS LE DÉNI ; en quatrième année, elle avait refusé d'admettre ses sentiments envers Harry Potter, elle ne faisait ses devoirs qu'au dernier moment, elle prétendait qu'elle se remettait parfaitement bien de sa rupture avec l'Élu, quand le cas inverse s'avérait d'actualité.

À l'instant présent, Diana s'enveloppait d'une toute nouvelle sorte de déni, saupoudrée de sarcasme.

Des mangemorts la prenaient en otage, incitant Harry Potter à accourir la sauver, néanmoins elle parvenait miraculeusement à garder un visage neutre.

Tâche difficile, cependant pas impossible.

Oui, elle craignait pour sa vie. Pire encore, pour celle du garçon qu'elle avait aimé, et continuait d'aimer farouchement malgré les obstacles dressés par un destin cruel. Mais elle s'efforçait de ne pas y songer, c'était une peine inutile dont elle pouvait se passer.

Le problème avec le déni, c'est que lorsqu'on se retrouve face à la réalité, il tombe soudainement, tel un miroir s'écrasant en mille morceaux.

Le miroir s'écroula au sol dés le transplanage achevé, qui mena à un manoir aux airs familiers.

C'était le manoir de la famille Malefoy, et c'était le détail qui donnait vie à la situation.

Diana jeta des coups d'œil aux alentours, en quête d'un moyen de fuite, en vain. Elle était entourée de mangemorts, démunie d'une baguette, n'ayant aucune idée d'où elle se situait.
Et une peur put enfin se lire sur ses traits, malgré des efforts considérables pour la repousser.

Jamais elle ne voulut moins pénétrer dans une demeure, mais poussée par des brutes, elle n'eut aucun choix.
Son petit-frère était en sécurité, elle ne regrettait rien tant qu'il l'était.

L'intérieur était élégant, bien que désagréablement sombre, Diana ressentit d'ailleurs la vive envie d'ouvrir les rideaux de chacune des pièces. Elle n'en eut pas l'occasion puisqu'on l'enferma dans une cellule au sous-sol, comme si elle semblait dangereuse. Elle esquissa un rictus à cette pensée.

— Diana, est-ce que c'est toi ?

La concernée fronça les sourcils, reconnaissant la voix féminine mais ne pouvant y attribuer un nom.

— Oui, lâcha-t-elle, et c'est qui ?

— Luna.

Elle la voyait clairement désormais. L'adorable Luna, qui avait l'habitude de lui raconter de folles histoires qu'elle répétait à ses sœurs et frère de temps à autre. Une Luna joyeuse, qui ne l'était plus tellement. Des cheveux blonds décoiffés et ternes, des habits sales, elle ne ressemblait en aucun point à la fille qu'elle avait connu et apprécié.

— Que t'est-il arrivé ?

Luna ne put ouvrir la bouche, car un bruit détonna. À peine jetée dans une cellule, un mangemort vint rechercher Diana, ce qui ne pouvait être une bonne nouvelle étant donné le timing inquiétant.

— Il faudrait vous décider, ironisa la brune, vous m'enfermez ou pas ?

La réaction de l'homme, un rire, était une raison suffisante pour se soucier de ce qui allait lui arriver.

— Le Seigneur des Ténèbres veut te rencontrer, alors je suppose que non.

Toute source d'humour s'évada aussitôt, une mine lugubre la remplaça, accompagnée d'une appréhension immense. Ses jambes se firent plus lourdes, et vu qu'elle n'était en capacité de rebrousser chemin, elle avança à contrecœur là où on la conduisait : une pièce sombre pour changer.

Ledit Seigneur des Ténèbres se tenait debout près d'une fenêtre, malgré que cette dernière ne laissait passer que quelques rayons de soleil. Vêtu d'une longue robe de sorcier noire, c'était un euphémisme de le qualifier de "terrifiant". Être à seulement deux ou trois mètres de lui, c'était sentir les ténèbres grouillant dans son corps, c'était sentir toutes les mauvaises choses qu'il avait accompli.
Comment Maura avait-elle pu faire ?
Même si elle était à Serpentard, elle avait dû être dotée d'un courage inhumain. Ce qu'il était.

— Diana Peterson, souffla-t-il d'une voix anormalement aiguë et glaciale, tu es donc la fille spéciale pour laquelle Harry va se sacrifier les yeux fermés.

Dans ses oreilles, cela sonnait extrêmement faux. "Fille spéciale pour laquelle Harry se sacrifierait" ? Ce n'étaient que mensonges auxquels elle ne croyait pas.

— Je n'en serais pas si sûre, à votre place.

Il éclata d'un rire sans joie, avant de se retourner. Le peu de confiance qu'avait obtenu Diana l'avait dépossédée d'un coup.

— C'est ce que nous allons voir, trancha-t-il. Il vaut mieux pour toi qu'il soit présent dans les heures à venir, autrement le prochain lieu qu'il visitera sera ta tombe.

Harry, à quel point es-tu stupide ?

NOTE DE L'AUTEURE
J'espère que vous avez aimé ces courts chapitres, je reprendrai les dialogues et journaux très bientôt !
Mais en attendant, j'ai écrit un dernier chapitre du point de vue de Diana, dédié à mon personnage Maura Swanson. Ce pourquoi je l'ai posté sur mon œuvre "Dark Soul" et non ici, mais vous êtes libres d'aller y jeter un coup d'œil si l'envie vous prend !

All The Things | H. POTTEROù les histoires vivent. Découvrez maintenant